dimanche 27 mai 2012

Faut-il développer une application de e-commerce spécifique pour les mobiles ?

A lire sur:  http://www.itrmobiles.com/articles/132336/faut-developper-application-commerce-specifique-mobiles.html?key=862d53eea2c1d2fe

Le canal mobile est présenté comme une nouvelle révolution offrant de nouveaux leviers en termes de relation client, de vente et de publicité. Avec des taux de croissance qui rappellent ceux de l’e-commerce à ses débuts, le marché du « mobile » est sous les feux des projecteurs. Face aux promesses de ce nouveau marché, un nombre croissant de distributeurs doivent arbitrer entre le développement d’applications dédiées au shopping online sur mobile ou l’adaptation de leur site pour ce canal. Où en est aujourd’hui l’utilisation effective du support mobile en termes d’achat par les consommateurs et qu’en attendent-ils ? Yuseo a recueilli auprès de quelques 25 000 cyberacheteurs français et anglais, leur retour d’expérience sur le canal mobile et leurs achats. Ce qui permet à Jean-Pierre Le Borgne, User specialist, de nous livrer un éclairage du point de vue du cyberacheteur. Les sites d'e-commerce n'en renforcent pas moins leurs stratégies pour vendre sur le mobile, observe Gilles Blanc, spécialiste du mobile chez CCM Benchmark.


Le mobile et son impact vis-à-vis des achats en ligne
La croissance affichée de 250 % du chiffre d’affaires du m-commerce entre 2010 et 2011 (Fevad) pour un marché estimé à 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaire au total (étude Kelkoo, janvier 2012) laisse peu de doute quant au potentiel attendu du secteur. L’étude menée par Yuseo auprès des cyberacheteurs en France (12 000 personnes en mars 2012) comme en Angleterre (13 000 en UK en janvier 2012) sur la « pénétration » de l’utilisation du mobile pour les achats permet malgré tout de relativiser quelques peu ces chiffres. En effet, 13% des cyberacheteurs britanniques utilisent leur mobile en lien avec leurs achats à comparer à 12.5% en France.

" La première différence s’opère sur la nature des achats qui peut refléter une forme de maturité respective des deux marchés : parmi les cyberacheteurs ayant acheté avec leur mobile 76% des britanniques ont acheté des produits contre 66% en France ", précise Jean-Pierre Le Borgne. " En revanche, 53% des cyberacheteurs français ont utilisés leur mobile pour l’achat de services contre 40% au UK ". Le potentiel de pénétration à court terme tendrait à mettre en évidence que les différences restent minimes entre les deux pays : parmi ceux qui n’ont jamais utilisé à ce jour leur mobile en lien avec leurs achats, 72% des cyberconsommateurs anglais se déclarent susceptibles d’utiliser à court terme leur mobile pour effectuer leurs achats contre 65% en France.

Quel impact sur l’image de marque, quel support pour quelle utilisation ?
La maturité du marché anglais en termes de commerce digital tendrait à transparaître par la perception des consommateurs face aux applications mobiles. Pour les cyberacheteurs ayant déjà acheté via leur mobile, 52 % au UK considèrent qu’une application mobile a un impact positif sur l’image de l’enseigne contre seulement 22% en France.
Si les cyberconsommateurs s’accordent de part et d’autre de la Manche sur le fait que le mobile est utile pour comparer avant d’acheter en magasin (20 % au UK et 18% en France) leur attitude face aux applications diffère. En effet, seulement 12% des cyberacheteurs français ayant déjà achetée via leur mobile préfèrent acheter à partir d’une application dédiée contre 32 % en UK.


45% des sites d'e-commerce ont adapté leur interface pour le mobile
Dans le cadre de la conférence de presse FEVAD sur le bilan e-commerce du premier trimestre 2012, CCM Benchmark vient de présenter les derniers chiffres clés des stratégies m-commerce en France.
Selon la dernière étude sur le commerce électronique, 45% des sites d'e-commerce déclaraient au premier trimestre 2012 avoir adapté leur interface pour le mobile, contre seulement 22% un an auparavant. Ces adaptations prennent la forme soit d'applications mobiles transactionnelles, soit de sites optimisés pour les navigateurs mobiles. Malgré l'essor très rapide d'Android, les ventes via les téléphones Apple représentent toujours les deux tiers des ventes. Dans ce contexte, les sites d'e-commerce concentrent prioritairement leurs efforts sur la plateforme d'Apple. Mais pour toucher une audience maximale sur le mobile, l'étude souligne une montée en puissance des projets de développement de sites mobiles accessibles pour l'ensemble des smartphones. Ainsi, 24% des sites d'e-commerce projettent pour 2012 de mettre en place un site mobile accessible pour l'ensemble des téléphones.

Le mobile représente déjà en moyenne 3% des ventes des sites d'e-commerce
Parmi les sites d'e-commerce qui vendent aussi via le mobile, le m-commerce représente désormais 3% de leurs ventes online. Pour certains acteurs pionniers, ce taux a même franchi la barre des 10% au cours de l'année 2011 et pourrait avoisiner les 20% d'ici la fin de l'année 2012. Mais les performances des sites restent très hétérogènes : ainsi, pour 55% des sites, les ventes sur mobiles pèsent moins de 1% du chiffre d'affaires total. « L'optimisation ergonomique sur mobile est une condition nécessaire mais pas suffisante pour les sites qui souhaitent aussi développer leurs ventes sur mobile. L'offre doit être optimisée pour répondre aux attentes spécifiques des mobinautes et surtout les mécaniques de rebonds entre les différents canaux (qu'ils soient online ou offline) doivent être repensés » conseille Gilles Blanc, spécialiste du mobile chez CCM Benchmark.

Quid des tablettes ?
Le marché des tablettes est beaucoup plus concentré que celui des smartphones, observe encore Benchmark. L'iPad représente plus des deux tiers du trafic sur les sites e-commerce et en moyenne 80% du chiffre d'affaires réalisé sur tablettes. Début 2012, un tiers des sites d'e-commerce avaient optimisé leur présence sur tablette soit grâce à une application, soit grâce à un site optimisé. Conscients des effets de substitution considérables entre ordinateurs fixes et tablettes, d'ici la fin de l'année 2012, 26% des sites ont prévu des projets d'optimisation sur tablette. En d'autres termes, le nombre de sites ayant optimisé leur présence sur tablette devrait quasiment doubler en un an.
Publié le jeudi 10 mai 2012

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