dimanche 1 juin 2014

Plus d'1/3 de la valeur totale des créances impayées après 90 jours reste irrécouvrable

A lire sur: http://www.finyear.com/Plus-d-1-3-de-la-valeur-totale-des-creances-impayees-apres-90-jours-reste-irrecouvrable_a29611.html

Le Baromètre Atradius des Pratiques de paiement B2B, est réalisé auprès de 3 000 entreprises dans 14 pays d'Europe occidentale. En plus des pratiques de paiement, l'étude s'intéresse aux défis auxquels sont confrontées les entreprises pour maintenir leur rentabilité, à leurs procédures de credit management et à leurs délais de paiement .


Laurent Leloup
Laurent Leloup
En moyenne, 1,7% des créances B2B restent définitivement irrécouvrables et 37,6% des créances B2B restent impayés à échéance. 

En France, ce taux atteint 2,1% et les retards représentent 40% des créances B2B. Point positif le DSO moyen se situe à 42 jours contre 52 jours en moyenne en Europe occidentale. 

Selon les entreprises interrogées pour le dernier Baromètre Atradius des pratiques de paiement réalisé en Europe Occidentale, en moyenne, 37,6% en montant de leurs créances B2B restent impayés à l'échéance, dont 4,9% accusent un retard de plus de 90 jours. 

Par ailleurs, l'étude fait apparaître qu'en moyenne, 1,7% des créances B2B et près de 35% des retards en montant de plus de 90 jours restent définitivement irrécouvrables. Ces résultats soulignent l'importance de la gestion du poste clients et de la mise en place d'un credit management structuré et proactif. Les entreprises interrogées en Turquie, en Espagne, au Royaume-Uni et en Italie sont les plus touchées par les retards de paiement et les pertes qui en résultent. Au Danemark, en Suède, en Autriche et, étonnamment, en Grèce les entreprises interrogées déclarent être très vigilantes sur le suivi de l'encaissement de leurs créances. 

Le Baromètre Atradius des Pratiques de paiement B2B, est réalisé à partir d'entretiens menés avec environ 3 000 entreprises dans14 pays d'Europe occidentale. En plus des pratiques de paiement, l'enquête s'intéressent aux défis auxquels sont confrontées les entreprises pour maintenir leur rentabilité, à leurs procédures de credit management et à leurs délais de paiement. 

La 1ère cause des retards de paiement invoquée est le manque de trésorerie 

En France, cette cause de retard de paiement arrive également en 1ère position (47,5% des clients domestiques et 33% des clients export), reflétant les tensions de trésorerie combinées à une situation économique ralentie. On note également que la complexité des procédures de paiement est relevée par 33% des entreprises interrogées, le taux le plus élevé de l'ensemble des pays étudiés. 

la première cause de retard de paiement invoqué par les clients est l'insuffisance de trésorerie (46,6% des clients domestiques et 35,2% des clients étrangers). En retardant leurs règlements, les clients domestiques et étrangers utilisent ainsi les délais de paiement comme source de financement de substitution. Cela se produit le plus fréquemment avec les clients domestiques en Allemagne (50,3%) mais également avec les clients étrangers au Danemark (42,4%). La faillite d'un client domestique a été citée par 20,53% des entreprises interrogées. Une procédure de paiement compliquée ou un système d'opération bancaire inefficace ont été indiqué par environ 25% des sondés concernant les raisons des retards de paiement de leurs clients étrangers. 

Les entreprises ont pris des mesures pour renforcer leur credit management 

En France, 73,3% des entreprises interrogées déclarent avoir pris des mesures de credit management, un taux nettement supérieur à la moyenne d'Europe occidentale de 58,1%. 

La 1ère mesure prise concerne la mise en place de procédures de recouvrement structurées avec des relances intensifiées citée par 48,5% des entreprises françaises interrogées. Là encore un taux supérieur à la moyenne de l'Europe occidentale de 46,2%. 

Beaucoup d'entreprises interrogées indiquent prendre des mesures pour anticiper les raisons potentielles de retard de paiement et pour limiter les risques de défaut de paiement ou de pertes afin de réduire les pertes financières. Ainsi 3 sondés sur 5 appliquent des politiques qui atténuent les risques d'impayés de leurs clients B2B. Les relances (rappels de paiement) et le contrôle de la solvabilité des acheteurs sont les mesures les plus fréquemment utilisées (46,2% et 43,3% des sondés respectivement). 

Défis pour la rentabilité en 2014 : Baisse de la demande et maintien du niveau de trésorerie 

En France, le maintien d'un niveau de trésorerie suffisant est le principal défi à relever pour leur rentabilité en 2014 pour 34,4% des entreprises françaises loin devant les autres défis. 

Malgré les prévisions d'amélioration des conditions économiques dans de nombreux pays, les entreprises interrogées voient la baisse de la demande et le maintien de leur niveau de trésorerie comme leurs plus grands défis pour leur rentabilité cette année. La baisse de la demande est un problème important en Suède, au Danemark, en Turquie et en Autriche, tandis que le maintien d'un niveau de trésorerie suffisant est une difficulté majeure en Grèce, en Autriche, au Royaume-Uni et en France. L'encaissement des factures est cité par moins de 25% des sondés, sauf aux Pays-Bas et en Allemagne, où ce défi est cité par respectivement 33% et 30% des entreprises interrogées. L'utilisation de sociétés de recouvrement est répandue dans ces pays, ainsi qu'en Suède et en France. 

Andreas Tesch, Chief Market Officer d'Atradius commente : « Les entreprises sont conscientes qu'elles doivent rester vigilantes et prendre des risques mesurés car les défauts de paiement et les faillites ne devraient pas diminuer à court terme. Même si nous constatons une amélioration, celle-ci reste légère avec en 2014, un niveau de faillites dans les pays développés qui restera élevé à 32%, au-dessus du niveau de 2007. Nous prévoyons une amélioration sur certains marchés clés tels que l'Espagne, les Pays-Bas, le Danemark et l'Irlande, mais pour la plupart des marchés, nos prévisions 2014 annoncent une stabilisation des faillites à un niveau élevé. Le niveau de faillite dans la zone euro reste en effet deux fois plus élevé qu'avant la crise et sur les marchés périphériques de la zone euro, ce niveau est 3,5 fois plus élevé. » 

L'étude complète avec les résultats du Printemps 2014 du Baromètre Atradius des pratiques de paiement en Europe occidentale est disponible dans la rubrique Publications du site Internet Atradius.fr 

Laurent Leloup

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