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Source : Capital.fr
12/12/2013 à 17:58 / Mis à jour le 12/12/2013 à 18:03
Âge, égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, handicap... 3.000 entreprises ont signé la Charte de la diversité depuis sa création en 2004, avec laquelle elle s'engage à mener des actions de sensibilisation. Leur intérêt : limiter le risque juridique et même doper leurs résultats économiques.
Neuf ans après la création de la Charte de la Diversité, les pratiques des entreprises ont-elles évolué ? Eh bien oui, à en croire le quatrième Bilan Diversité. Les deux-tiers des 1.300 signataires sondés par le cabinet Inergie ont travaillé sur la question de la parité homme-femme, plus d'un sur deux sur la question du handicap, 48% sur celle des seniors et autant sur celle des jeunes.
Il faut dire que les employeurs ont été encouragés par les lois en faveur de la parité professionnelle (égalité de salaire, quotas de femmes dans les conseils d'administration, ...) et du travail des handicapés (obligation de 6% de travailleurs handicapés sous réserve de sanction financière). Et les résultats semblent au rendez-vous : les signataires comptent 33% de femmes cadres contre 30% pour les autres, 6% de travailleurs handicapés (contre 3%), 14% de jeunes (contre 10%), 22% de seniors (contre 21%).
Parallèlement, de nouveaux sujets font leur apparition : celui des orientations sexuelles sur lequel 10% des sociétés sondées ont travaillé, la diversité religieuse (9% des sondés). "Certaines ont par exemple mis en place des guides sur les fêtes religieuses ou les interdits alimentaires", commente Fellah Imalhayenne, secrétaire générale de la Charte de la Diversité.
Il reste toutefois de nombreux efforts à faire en direction des Français issus des banlieues sensibles. Seules 23% des entreprises sondées intègrent des actions en direction des habitants de l'un des 800 quartiers prioritaires de la ville. Les grands groupes travaillent davantage sur le sujet : 40% des sociétés de plus de 1.000 salariés l'incluent dans leur démarche, contre 21% des entreprises de moins de 50 salariés. Ils veillent notamment à ne pas discriminer les candidats à l'embauche selon leur adresse d'habitation.
Au total, 3.000 firmes ont signé cette Charte depuis sa création en 2004 à l'initiative de Claude Bébéar et de Yazid Sabeg. Initialement cantonnée aux grands groupes, la Charte attire désormais de plus en plus de petites entreprises. "Parmi les signataires, on compte 70% de PME, et 20% de TPE", souligne Fella Imalhayenne. Quel est leur intérêt ? Améliorer la gestion de leurs ressources humaines, mais surtout réduire les risques de plaintes pour discrimination, voire doper leurs performances économiques. Près d'un signataire sur trois affiche une amélioration de ses résultats malgré crise, contre 16% seulement l'an dernier. "La diversité est désormais considérée comme un enjeu de performance sociale et économique, et comme une composante à part entière de la stratégie à long terme de l'entreprise", commente Fellah Imalhayenne. Près d'une société sur deux mentionne d'ailleurs les actions en faveur de la diversité dans son rapport annuel, contre seulement 31% il y a 4 ans.
Impossible, en revanche, d'apposer simplement le logo de la Charte de la Diversité pour signifier sa bonne conduite. Ceux qui n'engagent pas d'actions tangibles sont tout simplement radiés. C'est le sort qui a été réservé à 500 d'entre eux en juin dernier. Ces derniers n'avaient pas répondu au questionnaire rendant compte des mesures mises en place une fois depuis les deux dernières années.
Sandrine Chauvin
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