En deux ans, la présence sur le web des directeurs
d'entreprises s'est considérablement accrue. Une tendance qui ne
s'applique toutefois pas aux réseaux sociaux.
Il y a quelques mois,
L'Atelier
s'était intéressé à la propension des PDG revendiquant la nécessité
pour leur entreprise de se développer sur les réseaux sociaux mais
n'ayant eux-même pas encore passé le cap. C'est le constat également
d'une
étude plus récente du cabinet de conseil en relation publique
Weber Shandwick,
qui affirme que depuis 2010, le nombre de PDG possédant un profil sur
ce type de réseaux est passé de 16% à seulement 18%. Un chiffre
particulièrement bas auquel s'opposent toutefois ceux concernant la
présence de manière générale de ces individus sur les sites internet. En
effet, l'étude constate que celle-ci aurait ainsi presque doublée entre
2010 et 2012. Ainsi, s'ils étaient 36% à être visibles sur le net en
2010, ils sont passés en 2012 à 66%.
Investissement personnel dans le site de l'entreprise
Et cette visibilité se retrouve sous différents aspects : tout
d'abord la vidéo, qui est utilisée à hauteur de 40% par les PDG (au lieu
de18% en 2010) ou par une présentation directement sur le site web de
l'entreprise (50% en 2012 contre seulement 32% en 2010). Et parmi les
50% ayant une présence sur le site de l'entreprise, on apprend à travers
l'étude que pour la majorité d'entre eux (34%) elle prendrait la forme
de posts, vidéos ou photos sur la page d'accueil ou sur la page de
présentation du groupe, ou encore sur la biographie de l'entreprise
(72%). Selon Leslie Gaine-Ross, chargée de la stratégie réputation de
Weber Shandwick, les PDG ont enfin compris qu'en se rendant visibles en
ligne "ils montrent qu'ils sont à l'écoute des consommateurs et de la
manière dont sont perçus leurs produits". Mais pas seulement puisqu'ils
prouveraient "leur intérêt pour la recherche de nouveaux talents et pour
une meilleure connaissance des parties prenantes à l'entreprise",
conclut-elle.
De l'écoute plutôt que de l'action pour le moment
Reste que cet intérêt n'est pour l'instant pas assez fort pour
pousser les PDG à se tourner vers les réseaux sociaux. Ainsi, l'étude
montre que seuls 10% d'entre eux sont sur Facebook (comparé à 10% en
2010), 6% sur LinkedIn (contre 4%) et 2% sur Twitter alors qu'en 2010
ils atteignaient les 8%. Un chiffre qui est, par ailleurs, réduit à 0%
dans le cas des blogs ou de Pinterest. Mais qui remonte à 18% tout de
même pour les réseaux sociaux internes à l'entreprise. Ces chiffres ne
semblent toutefois pas troubler Chris Perry, chargé des pratiques
digitales chez Weber Shandwick, qui estime que les PDG jouent un rôle
qui leur correspondent bien pour le moment, "celui d'auditeurs sociaux,
d'observateurs sociaux ou de collecteur de big data". Mais qui ne
saurait rester longtemps ainsi pour vite se transformer en "social
engagers".
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