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Le 27 septembre 2012 (17:23) - par Anne-Marie Rouzeré
Réduction d’effectifs pour une filière ne signifie pas robinet
fermé à l’embauche. Pour les constructeurs informatiques et fabricants
de produits électroniques et optiques, l’UIMM table sur un rythme
d’environ 18 000 recrutements par an. Un défi pour la GPEC des
entreprises concernées, d’autant plus qu’il va de pair avec une hausse
du niveau de qualification requis.
Des sept filières de l’UIMM (Union des industries
et métiers de la métallurgie), l’industrie informatique et électronique
est, avec le secteur aéronautique, celle qui reste sur la note la plus
optimiste concernant les embauches à prévoir d’ici à 2020. Et quelle
prévision ! Un flux entrant de 18 200 recrues par an pour ce secteur
(IT, électronique) sur les quelques 120 000 embauches annuelles prévues
par l’observatoire paritaire des métiers et qualifications (*) pour
l’ensemble du secteur métallurgie. Et ce, «même si en parallèle, l’érosion de l’emploi industriel se poursuit ».
Explication : il n’y a pas que les départs en retraite, nettement supérieurs à la réduction d’effectifs, qui jouent. Les deux cabinets mandatés (*) par l’observatoire de l’UIMM pour cette étude prospective sur les besoins en compétences sur la période 2015-2020 fondent leur scenarii (estimation haute, basse ou centrale) sur divers facteurs de croissance potentielle, tels que la diversification des marchés, le développement de l’innovation, le défi environnemental à relever. « Quel que soit le scénario économique étudié, les besoins en recrutement restent élevés », souligne l’UIMM.
Pour les constructeurs informatiques relevant de la même filière, selon l’UIMM que les fabricants de produits électroniques et optiques, l’érosion des effectifs particulièrement marquée dans la période 2005-2010 (-5,7% par an) est en cours d’atténuation (-0,4% par an pour 2010-2015, -0,1% pour 2015-2020). Mais la pyramide des âges accuse un vieillissement tout aussi prononcé (voire plus) que les autres filières (industries manufacturières, métallurgie, construction ferroviaire ou navale, etc).
En 2010, la filière informatique/électronique/optique comptait 134 000 salariés soit 63 000 de moins qu’en 2000. Dont 27,2% de salariés de 50 ans et plus, 59,6% dans la tranche d’âge 30-49 ans, et 13,2% de moins de 30 ans (relevé statistique de 2009). Signe du « retard pris dans le recrutement de jeunes », comme le souligne l’étude. Un taux à comparer, notamment, à celui de la construction aéronautique et spatiale (16,5% de moins de trente ans).
Un défi pour la GPEC
Toutes filières et tous métiers confondus, les besoins se concentrent principalement sur les opérateurs qualifiés (environ 30 000 par an), les ingénieurs et cadres techniques (environ 23 000 embauches par an). Mais du fait de ce retard pris dans le rajeunissement des troupes -et aussi des départs en retraite (environ 2% des effectifs soit 3 100 par an pour la filière informatique/électronique/optique), celle-ci est appelée à pousser les feux. Et pas seulement au niveau de l’embauche. Surtout du côté de la GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences). Elévation du niveau de qualification oblige. Une évolution que l’observatoire paritaire de l’UIMM signale particulièrement aigüe pour le secteur informatique/électronique, avec l’importance croissante des fonctions de conception et l’élargissement des compétences de production.
Du coup, les tensions au recrutement risquent fort de perdurer, malgré le contexte économique, pour des métiers techniques qui, de plus, ont perdu de leur attractivité. Un écueil tempéré par l’élargissement de l’alternance, source traditionnelle et de plus en plus importante pour l’ensemble de la branche (40 000 jeunes formés par an, 2% des effectifs). S’y ajoutent les besoins de mobilité entre secteurs (plus ou moins exposés aux aléas économiques) qui, selon les termes de l’UIMM, « devront ouvrir des perspectives de reconversion et d’évolution professionnelle pour les salariés ». A condition qu’on en prenne les moyens !
Autre note d’optimisme de cette étude: de nombreux leviers d’action existent. Et d’évoquer le rôle des pouvoirs publics, notamment en tant que clients de ces entreprises, mais aussi le développement de partenariats (entre grandes entreprises et PME) et surtout le levier clé de la capacité d’innovation. C’est particulièrement vrai pour le secteur IT, « au coeur de l’évolution des besoins sociétaux (environnement, sécurité, etc) » et d’investissements lourds (cloud computing, mobilité, etc).
(*) Etude réalisée tous les six ans par des cabinets indépendants à la demande des partenaires sociaux de l’Observatoire paritaire prospectif de l’UIMM. Effectuée au premier semestre 2012 par le BIPE et le cabinet Ambroise Bouteille.
Explication : il n’y a pas que les départs en retraite, nettement supérieurs à la réduction d’effectifs, qui jouent. Les deux cabinets mandatés (*) par l’observatoire de l’UIMM pour cette étude prospective sur les besoins en compétences sur la période 2015-2020 fondent leur scenarii (estimation haute, basse ou centrale) sur divers facteurs de croissance potentielle, tels que la diversification des marchés, le développement de l’innovation, le défi environnemental à relever. « Quel que soit le scénario économique étudié, les besoins en recrutement restent élevés », souligne l’UIMM.
Pour les constructeurs informatiques relevant de la même filière, selon l’UIMM que les fabricants de produits électroniques et optiques, l’érosion des effectifs particulièrement marquée dans la période 2005-2010 (-5,7% par an) est en cours d’atténuation (-0,4% par an pour 2010-2015, -0,1% pour 2015-2020). Mais la pyramide des âges accuse un vieillissement tout aussi prononcé (voire plus) que les autres filières (industries manufacturières, métallurgie, construction ferroviaire ou navale, etc).
En 2010, la filière informatique/électronique/optique comptait 134 000 salariés soit 63 000 de moins qu’en 2000. Dont 27,2% de salariés de 50 ans et plus, 59,6% dans la tranche d’âge 30-49 ans, et 13,2% de moins de 30 ans (relevé statistique de 2009). Signe du « retard pris dans le recrutement de jeunes », comme le souligne l’étude. Un taux à comparer, notamment, à celui de la construction aéronautique et spatiale (16,5% de moins de trente ans).
Un défi pour la GPEC
Toutes filières et tous métiers confondus, les besoins se concentrent principalement sur les opérateurs qualifiés (environ 30 000 par an), les ingénieurs et cadres techniques (environ 23 000 embauches par an). Mais du fait de ce retard pris dans le rajeunissement des troupes -et aussi des départs en retraite (environ 2% des effectifs soit 3 100 par an pour la filière informatique/électronique/optique), celle-ci est appelée à pousser les feux. Et pas seulement au niveau de l’embauche. Surtout du côté de la GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences). Elévation du niveau de qualification oblige. Une évolution que l’observatoire paritaire de l’UIMM signale particulièrement aigüe pour le secteur informatique/électronique, avec l’importance croissante des fonctions de conception et l’élargissement des compétences de production.
Du coup, les tensions au recrutement risquent fort de perdurer, malgré le contexte économique, pour des métiers techniques qui, de plus, ont perdu de leur attractivité. Un écueil tempéré par l’élargissement de l’alternance, source traditionnelle et de plus en plus importante pour l’ensemble de la branche (40 000 jeunes formés par an, 2% des effectifs). S’y ajoutent les besoins de mobilité entre secteurs (plus ou moins exposés aux aléas économiques) qui, selon les termes de l’UIMM, « devront ouvrir des perspectives de reconversion et d’évolution professionnelle pour les salariés ». A condition qu’on en prenne les moyens !
Autre note d’optimisme de cette étude: de nombreux leviers d’action existent. Et d’évoquer le rôle des pouvoirs publics, notamment en tant que clients de ces entreprises, mais aussi le développement de partenariats (entre grandes entreprises et PME) et surtout le levier clé de la capacité d’innovation. C’est particulièrement vrai pour le secteur IT, « au coeur de l’évolution des besoins sociétaux (environnement, sécurité, etc) » et d’investissements lourds (cloud computing, mobilité, etc).
(*) Etude réalisée tous les six ans par des cabinets indépendants à la demande des partenaires sociaux de l’Observatoire paritaire prospectif de l’UIMM. Effectuée au premier semestre 2012 par le BIPE et le cabinet Ambroise Bouteille.
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