Quelle est la définition du
e-leadership? Que doivent savoir maîtriser les dirigeants d’entreprises à
l’ère numérique? Quelles sont les bonnes pratiques en la matière?
Alors que les entreprises s’appuient
de plus en plus sur des technologies de l’information et de la
communication pour innover dans les domaines du management et des
produits et services, les rôles stratégiques des DSI et du département
informatique sont en pleine expansion également. De ce fait découle une
demande croissante pour les e-leaders, qui doivent maîtriser à la fois
des compétences relatives à la gestion d’une entreprise et des
expertises liées au secteur des TIC. « Néanmoins, l’écart se creuse
entre la demande et l’offre des e-leaders qualifiés en Europe » a
commenté
Nils Olaya Fonstad, directeur associé à eLab d’INSEAD, hier lors de la conférence sur le sujet organisée par
l’Institut G9+.
L’enjeu pour de nombreux dirigeants est de savoir adapter leur
leadership à de nouvelles règles et de nouveaux codes induits par le
numérique.
Un ensemble de compétences en T
« D’abord, l’e-leadership ne veut pas dire le fait d’avoir la
dernière version d’IPhone, ni le fait de savoir programmer en
informatique » précise Nil Olaya Fonstad. Il s’agit d’un ensemble de
compétences en T,
à la fois horizontales que verticales. Au niveau horizontal, il est
nécessaire de construire des relations entre les différents
départements, de gérer les changements, de développer une vision globale
et stratégique, ainsi que d’innover et d’expérimenter. Quant au niveau
vertical, il faudrait maîtriser des expertises spécifiques en
informatique, en produit et service, en relation client, etc. « Par
exemple, les vrais e-leaders devraient être au courant du dernier
investissement en date de l’entreprise dans le domaine des TIC , être
capable de comprendre les bénéfices économiques ou managériales que cela
apporte et ses risques potentiels, etc. » ajoute-il.
L’usage des réseaux sociaux
Parallèlement, l’utilisation des réseaux sociaux fait partie intégrante des pratiques des e-leaders, à l’instar de
Pascal Dasseux, directeur général adjoint d’
Havas Media.
« J’utilise Twitter comme un filtre intelligent pour ne consacrer du
temps qu’aux contenus susceptibles de m’intéresser » Pour
Alexandre Malsch, fondateur et directeur général de
Melty Groupe,
il lui est déjà arrivé même de conclure des contrats professionnels
avec ses actionnaires sur les réseaux sociaux. « De plus en plus, on
s’oriente vers de la communication multi-canal, les réseaux sociaux, au
même titre que les vieux messages seront transformés en outils de
collaboration indispensables » analyse-t-il. Par ailleurs, sur sa page
personnelle Facebook, ses abonnés voient apparaître régulièrement des
publications liées à sa vie privée. « Les gens qui s’intéressent à
l’aventure de melty, s’intéressent peut être aussi à mon histoire
personnelle, cela aide à humaniser en quelques sortes l’entreprise que
j’ai cofondée » explique-t-il. Une pratique qui laisse toutefois place
aux débats.
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