A lire sur: http://www.projeticone.fr/actualites/ressources-humaines-gerer-les-y-ou-la-necessite-de-sadapter-2014-01-29-210400
29/01/2014
Au-delà de l’appellation Y, les jeunes salariés représenteront 40% de la population active en France en 2015 et 75% dans le monde.
Souvent décriés et a minima stigmatisés par leurs managers et leurs collègues plus âgés, les Y font écrire et parler d’eux.
Pourtant, une des aspirations des plus jeunes ne semble pas si éloignée de celles de leurs ainés :
- L’éthique
C’est ce qui ressort d’une étude publiée par Deloitte.
Dans l’ensemble, ils souhaitent un monde meilleur, où les inégalités seraient réduites, les ressources préservées et aimeraient que les entreprises intègrent des pratiques éthiques.
Les entreprises sont vues de manière positive par leur impact sur les créations d’emploi et le pouvoir d’achat. Mais, elles sont considérées comme négatives dès lors qu’elles ne respectent pas l’individu et qu’elles gaspillent les ressources ou détruisent l’environnement. Cet état d’esprit est mondial.
L’innovation est perçue comme nécessaire, mais ils considèrent qu’elle viendra des entreprises privées et de l’entrepreneuriat. Ils estiment qu’elle est bloquée par les méthodes de management qui ne favorisent pas son éclosion, ni son essor. C’est un des critères pris en compte par 78% des jeunes dans leur quête de la bonne entreprise.
Donc, les jeunes recherchent plus d’éthique et d’innovation. Il n’y a rien d’extraordinaire là dedans. Ils ont vu leurs parents au chômage devoir lutter pour retrouver un emploi. Ils ont découvert le chômage de masse dès leur entrée sur le marché du travail. Ils vivent dans un monde où les ressources ont été massivement détruites par leurs ainés. Ils sont plus nombreux à accéder aux études supérieures et aux outils numériques et peuvent ainsi avoir un sens plus aigu de ce qui fonctionne ou pas (un sens critique et constructif).
Opposer le changement intelligent et cohérent à l’immobilisme n’est ni une insulte ni un signe de jeunisme. Ce qui ressort de l’étude de Deloitte n’est que du bon sens : vivre dans un monde meilleur est une utopie à partir du moment où on se cantonne à répliquer les mêmes schémas inefficaces et égoïstes.
La notion de crise ne signifie pas « catastrophe », elle introduit un impératif d’adaptation :
- Adopter un état d’esprit positif : le changement ne signifie pas régression ou perte de privilèges ;
- Ouvrir son esprit aux possibilités
- (Re)trouver le sens de la créativité
- Apprendre des autres et ne pas se renfermer sur soi
- Accepter que les autres puissent avoir un autre point de vue
- Penser à moyen terme et non à court terme
- Oser
Si les Y sont un poil à gratter pour certains, c’est sans doute parce qu’ils nous forcent à réviser nos avis et nos certitudes. Le monde bouge, il faudrait s’en souvenir de temps en temps.
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