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Par Charles Foucault - Publié le
Par Charles Foucault - Publié le
L'une des 23 listes mises en ligne sur la toute nouvelle plate-forme d'open data du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche s'intitule "Structures de transfert et de valorisation de technologies". Elle jette un criant regard sur le mille-feuille de l'innovation à la française. Là aussi, le régime s'impose, au nom de la compétitivité.
A l'occasion de la Conférence de Paris dédiée à l'open data, la ministre déléguée à l'Enseignement supérieur et à la Recherche a lancé la première plate-forme open data ministérielle. Et c'est très bien. Cela montre que la France se plonge dans cette incontournable révolution.
Cela permet aussi de constater que la France dispose de 263 structures de transfert et de valorisation de technologies : 72 centres de ressources technologiques, 44 plates-formes technologiques, 34 Instituts Carnot, 29 pôles étudiants pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat, 28 incubateurs (il y en a bien davantage en réalité), 24 centres de développement technologique, 18 sociétés d'accélération du transfert de technologies, et 17 instituts de recherche technologique.
SATT, CRT, IRT, Pepite (tout neufs de cette année)… Voilà l'armada dont dispose notre pays pour accompagner une personne ou une entreprise qui a une idée novatrice à la transformer en un produit ou un service commercialisable.
25 des 27 régions françaises disposent donc, en moyenne, d'une dizaine de ces structures. Seuls La Martinique et Mayotte n'en ont pas. A elle seule Paris en accueille 21, dont six dans le seul 5e arrondissement ! Et ces "structures de transfert et de valorisation" ne sont qu'une partie des organismes nés pour favoriser l'innovation française. Ils doivent travailler en bonne intelligence avec les 27 pôles de recherche et d’enseignement supérieur et les 71 pôles de compétitivité répartis sur le territoire pour que le process soit optimal. Cela fait beaucoup de rouages. Ce qui nécessite beaucoup d'huile (et l'huile est chère).
L'entrepreneur qui veut se lancer ou le chef d'entreprise qui veut s'appuyer sur l'une de ces structures pour se réinventer n'a que l'embarras du choix. Surtout l'embarras. Et si dans ses journées trop pleines, il trouve le temps d'appeler l'une de ses structures, espérons qu'il ne tombera pas sur le décourageant "Ah non. Ça, c'est pas nous. Il faut passer par…".
Alors à l'heure du "choc de simplification" de François Hollande et du "Big Bang territorial" de Manuel Valls, pourquoi ne pas lancer un "Big Bang de simplification" dans les dispositifs d'accompagnement à l'innovation de notre pays ?
Charles Foucault
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