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Par Dominique Malécot, journaliste | 20/03/2014
Par Dominique Malécot, journaliste | 20/03/2014
Avec Diya One, Ramesh Caussy propose de surveiller la qualité de l'air respiré par les salariés. Pour faire passer ce robot intelligent à l'étape industrielle, l'entrepreneur recherche des financements.
Ramesh Caussy sait ce qu'il veut. Indien né à l'île Maurice, il grandit dans les cités d'Argenteuil en banlieue parisienne. Il se retrouve aux Etats-Unis chez 3Com, avant de développer les transmissions xDSL chez Alcatel ou de travailler sur les câbles sous-marins fibre optique pour les projets de TV d'Intel. « J'avais touché à tout et tout ce que j'avais vu des grands groupes était la difficulté qu'il y avait à ne pas faire comme les autres », explique Ramesh Caussy. Convaincu de l'avenir de la robotique, il ne fera donc pas comme les autres.
Il commence par fonder Partnering 3.0 à Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), dont la première activité, Partnering Impression, est d'aider les entreprises à réduire leurs coûts d'impression. Cela assure le chiffre d'affaires de 550.000 euros de l'entreprise qui réunit 10 chercheurs. Les bénéfices permettent de financer, avec l'appui d'Oséo Innovation, bpifrance et du Centre francilien de l'innovation, ses recherches sur les robots. Il choisit de se lancer dans « la robotique bio-inspirée », qui permet de produire des machines autonomes embarquant assez d'intelligence pour se repérer dans l'espace et prendre des initiatives.
Passer à l'étape industrielle
Après avoir expérimenté un robot de médiation avec le public au musée des Arts premiers, il vient de lancer Diya One. Cette machine destinée à surveiller et améliorer la qualité de l'air que respirent les salariés sur leur lieu de travail est capable de trouver son chemin pour aller là où ses capteurs la jugent la plus utile. Elle purifie l'air selon un procédé testé par l'Inserm, le CNRS et l'organisme de certification Certech. La machine peut se substituer à des systèmes fixes d'épuration de l'air plus onéreux.
« La plate-forme de ce robot peut aussi servir à réguler la température, gérer l'énergie ou à des applications de téléprésence et de télésurveillance qui ne sont pas assurées par des salariés », insiste le dirigeant. Farouchement opposé aux robots qui remplacent l'homme, il cherche aujourd'hui des financements pour passer à l'étape industrielle. « Avec de la créativité, on peut aider les gens en créant de l'emploi », conclut-il, en réfléchissant déjà à sa future bataille pour les économies d'énergie, persuadé qu'on ne peut gagner qu'en partageant.
Effectif : 10 salariés
Chiffre d'affaires : 0,55 million
Activité : recherche high-tech
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