jeudi 21 novembre 2013

48% des projets de développement et de test sont externalisés mais environ ¼ échouent...

A lire sur:  http://www.infodsi.com/articles/144663/48-projets-developpement-test-sont-externalises-mais-environ-echouent.html

mercredi 13 novembre 2013
Alors que déjà près de la moitié (48 %) des projets de développement et de test d’applications sont externalisés, les DSI prévoient une augmentation d’environ 14,5 % du recours à l’outsourcing sur les deux prochaines années. Pourtant, 31 % des projets externalisés laissent à désirer sur le plan de la qualité de service et du respect des délais et 23 % ne donnent pas un résultat conforme aux exigences, menaçant ainsi 31 % des DSI de perdre leur poste. C’est ce que révèle une étude* mondiale indépendante réalisée par le cabinet Vanson Bourne à la demande de Borland, une filiale de Micro Focus.

Sur les 590 DSI et responsables informatiques interrogés dans neuf pays, plus de la moitié (57 %) décrivent certains de leurs projets de développement et de test d’applications comme étant ingérables, un casse-tête, un cauchemar ou un échec complet. 55 % avancent les trop nombreux changements apportés au cahier des charges en cours de mission comme principale raison des dépassements de délai ou de l’échec des projets. C’est un problème sérieux dans la mesure où 47 % des entreprises modifient les exigences à respecter au moins une fois par quinzaine, voire plus souvent.

« L’étude montre que les résultats relativement médiocres de l’externalisation sont souvent causés par un manque d’investissement dans les processus de gestion des exigences des projets et de spécification des tests, ce que nous constatons aujourd’hui régulièrement sur le marché, analyse Chris Livesey, Vice-Président de Borland chez Micro Focus. Ces résultats pourraient être considérablement améliorés si les entreprises se donnaient les moyens de définir beaucoup plus clairement les exigences en amont des projets et les scénarios de test dès la phase de lancement. Elles permettraient ainsi à l’équipe de développement et à l’outsourcer d’estimer de façon plus précise le calendrier, les risques et les coûts du projet en début de contrat. Cette transparence est relativement facile à obtenir en alliant une certaine discipline et les outils ad hoc, ce qui permet également un contrôle plus étroit de la façon dont ces exigences et ces scénarios de test évoluent tout au long du projet. En ayant très tôt et en permanence une telle visibilité, l’entreprise et son fournisseur collaboreront de manière beaucoup plus efficace. »


La problématique des exigences
Les DSI interrogés ont fait part de leurs difficultés et de celles de leurs sous-traitants à définir précisément les exigences en amont de la mission, puis à gérer les différentes demandes de changement en cours de route.

· 81 % des répondants ne sont pas sûrs à 100 % de leur capacité à documenter et exprimer clairement leurs attentes à leurs fournisseurs dès le départ.
· Moins de la moitié déclarent utiliser une solution de définition et de gestion des exigences. La plupart passent par un tableur comme Excel ou un traitement de texte comme Word pour consigner leurs exigences.
· 37 % seulement des répondants se disent en mesure de gérer correctement les variations et les changements des exigences pendant la durée des contrats d’externalisation.
· Ils sont encore moins nombreux (27 %) à estimer que leurs outsourcers ont réussi à gérer correctement ces changements pour toutes les parties concernées.
· 85 % déclarent recueillir ces exigences auprès de diverses parties prenantes, ce qui complique encore plus la tâche et risque fortement de créer des problèmes tout au long du projet - ou de le faire échouer.


Incidence sur les coûts
Malgré un réel besoin de fixer clairement les exigences, les répondants indiquent que 68 % des fournisseurs ne s’attendent pas à ce que ce que cela soit fait d’emblée et que seulement 15 % d’entre eux examinent véritablement ces exigences et suggèrent des modifications dès le lancement du projet. Point intéressant : plus du tiers des répondants (37 %) déclare que les prestataires profitent de ces changements pour gonfler leur facture, ce qui expliquerait leur réticence à définir les exigences dès le départ. Pratiquement tous les DSI (96 %) confirment que les demandes de changement engendrent des coûts imprévus ; seulement un sur trois estime que ces coûts sont raisonnables.


Problèmes avec les sous-traitants
Lorsqu’on les interroge sur leurs relations avec leurs outsourcers lors des projets connaissant des dépassements de délai ou des problèmes de qualité de service, 53 % des DSI indiquent avoir eu le sentiment d’avoir été laissés tomber. Étonnamment, 43 % d’entre eux déclarent que, bien que cette situation soit loin d’être idéale, ce genre de problème n’a rien d’anormal ; ces DSI semblent dédouaner leurs fournisseurs de toute responsabilité. Il n’est donc pas surprenant que seuls 35 % des répondants indiquent que leurs fournisseurs soient contractuellement tenus à des compensations financières en cas de défaut de qualité de service.

Globalement, 84 % des répondants prétendent que l’externalisation de projets de développement et de test a créé des problèmes pour leur entreprise, allant de retards dans son calendrier de production (39 %) à la difficulté de préserver sa propriété intellectuelle (29 %) et sa réputation (25 %) voire son chiffre d’affaires (12 %).


L’impact en interne
Malgré l’externalisation de certains de leurs projets de développement et de test, un pourcentage terrifiant - 98% de DSI - confirme devoir poursuivre le travail en interne une fois le contrat d’externalisation arrivé à son terme.

L'étude révèle également que 52% des répondants comptent 3 à 5 sous-traitants. La taille moyenne de chaque projet de test et de développement externalisé est supérieure à 5 années-homme. Par ordre de taille, les projets externalisés portent aujourd’hui sur les applications cloud, celles au contact direct des clients, les applications mainframe, les applications bureautiques, les applications de gestion interne et les applications mobiles.



* Cette étude indépendante a été réalisée en août 2013 par le cabinet Vanson Bourne qui a interrogé 590 décideurs informatiques dans neuf pays : le Royaume-Uni (100), la France (100), l’Allemagne (100), les États-Unis (100), le Brésil (100), l’Australie (35), la Nouvelle-Zélande (15), Hong Kong (15) et Singapour (25). Les répondants appartenaient à des entreprises équipées de mainframes employant au moins 501 collaborateurs et représentatives de divers secteurs d’activité et ayant déjà externalisé des projets de développement et de test d’applications.

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