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lundi 4 février 2013

Pour innover, les dirigeants doivent savoir prendre des risques

A lire sur:  http://www.atelier.net/trends/articles/innover-dirigeants-doivent-savoir-prendre-risques
 
Par Aurore Geraud 04 février 2013 business man taking a risk
Comment les responsables d'entreprises innovantes ont-il réussi à trouver un moyen de percer sur le marché ? En sachant écouter leurs collaborateurs, et en faisant preuve d'audace.
Qui de mieux qu'un dirigeant d'entreprise innovante pour donner des conseils à d'autres qui souhaiteraient tenter l'aventure ? C'est en partant de cette idée que le cabinet Ernst & Young a décidé de recueillir dans un récent rapport les conseils et les confidences de près de 45 spécialistes de l'innovation et dirigeants internationaux d'entreprises ayant réussi dans le domaine. Et selon ceux-ci, pour qu'une entreprise soit innovante, il faudrait que celle-ci prenne en compte trois critères audacieux. Le premier est que les idées peuvent émaner de n'importe quel acteur de l'entreprise. Le second est qu'il faut se préparer à ne pas toujours réussir. Et enfin, le dernier est de savoir se lancer sur le marché même si l'on n'est pas tout à fait prêt.

Accéder rapidement au marché pour se démarquer

Et si cette dernière affirmation peut paraître étonnante, elle vient de John Waibochi, PDG de Virtual City, un géant des solutions mobiles au Kenya, et que L'Atelier avait rencontré en 2010. Celui-ci explique que "lorsque l'on a une bonne idée, il est plus facile de devenir obsédé par celle-ci et la manière de perfectionner le produit, plutôt que de se concentrer sur l'entrée sur le marché". Or, quand on sait qu'à présent les produits innovants sont généralement mis sur le marché en 90 jours au lieu de 6 à 12 mois il y a encore quelques années, il est nécessaire d'un point de vue concurrentiel "d'y entrer le plus vite possible, même si l'on est prêt qu'à 90%", ajoute-t-il. Et cela même s'il existe un risque de se tromper ? C'est en tout cas ce que prône Navi Radjou, expert en innovation et conseiller en stratégies pour la Silicon Valley.

Faire le plein d'idées au risque de se tromper

Celui-ci explique, en effet, que "le meilleur moyen d'expérimenter est d'être rapidement confronté à l'échec, et ce, de manière peu onéreuse et répétée". A cela, il ajoute que "l'intérêt de l'échec en temps réel en ligne est la possibilité de recevoir aussi rapidement des retours pour pouvoir s'améliorer". Enfin, le rapport rappelle l'importance de solliciter tous les acteurs des différents niveaux de l'entreprise dans le processus d'innovation. Ainsi, d'après le vice-président d'une entreprise américaine spécialisée dans le domaine de l'escalade, il ne faut pas avoir peur "d'engranger le plus grand nombre d'idées humainement possible, et ce, peu importe leur origine". Car, toujours selon celui-ci, "ceci est l'ingrédient clé de la réflexion et de la conception".

mardi 29 mai 2012

Pour augmenter la bancarisation, il faut penser innovation


A lire sur:  http://www.atelier.net/trends/articles/augmenter-bancarisation-faut-penser-innovation

Par Renato Martinelli 25 mai 2012 Femme avec un smartphone
Comment augmenter le taux de bancarisation dans les pays émergents ? Huit leviers potentiels permettent d'y parvenir, parmi lesquels la technologie : le mobile, les cartes prépayées facilitent l'accès aux consommateurs dits pauvres.
Dans les pays émergents, le taux de bancarisation est encore faible. Mais les perspectives de croissance sont plutôt très prometteuses. Pour y parvenir rapidement, Oliver Wyman propose huit leviers permettant aux institutions bancaires de séduire et d'intéresser les personnes non bancarisées. Parmi ces leviers, on trouve évidemment la technologie. Pourquoi ? Parce que ces dernières, via des solutions très plébiscitées ces dernières années, permettent de mettre au point des solutions donnant la possibilité d'atteindre une clientèle via des services d'abord basiques, puis de plus en plus complexes et faisant partie du cœur de métier de la banque, comme le crédit. Des solutions comme le mobile banking ont ainsi déjà trouvé largement leur marché, par exemple, côté transfert d'argent, avec M-Pesa au Kenya, ou côté m-paiement et carte prépayée avec M-Cash au Brésil. Selon le rapport, les banques ont aussi tout intérêt à s'intéresser à des systèmes qui sensibiliseraient les populations à des plates-formes innovantes et les encouragerait à les utiliser. Cela, afin de faciliter l'utilisation ensuite de sites bancaires.

Une stratégie globale

Il donne comme exemple à suivre la carte UID du Gouvernement indien qui attribue aux citoyens un numéro unique - qui ne remplace les précédents comme le numéro de passeport mais y est rattaché, créant ainsi une base de données complète - et qui peut-être relié à une carte bancaire. Le tout, sur la base du volontariat. Toutefois, ceux qui ne choisissent pas cette option se voient de facto refuser les systèmes qui requièrent ce numéro. Autre levier : les données clients. Car l'investissement dans des outils permettant de récolter et gérer ces données donne la possibilité de mieux connaître son public pour développer des produits adaptés ou adopter une approche prospective. D'autres leviers sont proposés, parmi lesquelles la sous-segmentation des clients pour le développement de stratégies ou encore la proposition de produits bancaires évoluant avec les besoins changeants de ces segments. Un cinquième levier est ensuite de faire tomber les barrières entre la banque de détail et la banque d'investissement permettant des ventes croisées. Enfin, les trois derniers leviers sont le management des équipes internes grâce à une stratégie centrée sur le talent, l'amélioration de la qualité des opérations, du back office et des infrastructures et la mise à jour des infrastructures de gestion du risque.

Des difficultés à prévoir

Il faut noter, par ailleurs, qu'une stratégie est notamment recommandée pour la banque de détail, principal conducteur de croissance dans ces territoires. Un secteur qui pourrait apporter 1 milliard de nouvelles personnes "bancarisables" dans la prochaine décennie, dont la Chine et l'Inde forment 70%. Néanmoins des incertitudes demeurent. D'abord, la croissance attendue d'un pays peut ne pas se vérifier, comme ce fut le cas en Argentine. De la même façon, la croissance pourrait s'avérer moins importante que prévue. Ensuite, ces pays émergents pourraient connaître d'importantes bulles dans les marchés, comme ce fut le cas au Japon, ou comme cela apparaît actuellement au Brésil et en Turquie avec une bulle immobilière. Enfin, une dernière difficulté à prévoir demeure la réglementation des gouvernements et des régulateurs qui influenceront le développement des banques et des produits sur ces marchés.