dimanche 11 décembre 2011

Une étude KPMG Les DSI plébiscitent le cloud

jeudi 8 décembre 2011
Le cloud tend à s’étendre dans les entreprises qui affirment clairement leur volonté de bénéficier de cette technologie.Trois sociétés interrogées sur quatre ont ou vont démarrer dans l’année qui vient un projet Cloud. Le résultat est plus marqué en France (80% des entreprises interrogées), dont un tiers envisage un usage du Cloud sur des domaines du cœur de métier (core business ou core IT) C’est ce qu’indique une (nouvelle) étude commanditée par KPMG et  réalisée par IDC.

Le Cloud Computing est un phénomène en voie d’adoption au sein des entreprises qui se déclarent prêtes à lui consacrer plus d’un cinquième de leur budget informatique en 2012. Principal fait marquant : l’adoption du Cloud, au-delà des avantages compétitifs que procure cette technologie, est désormais motivée par une nécessité opérationnelle.

Les applications du Cloud les plus courantes sont : la messagerie électronique, le CRM (gestion des ventes), la gestion des ressources humaines et les points de vente.

La proportion des entreprises interrogées estimant que le budget alloué au Cloud représente plus de 11% de leur budget IT global passe de 19 % en 2011 à 36 % en 2012. Les entreprises investissent prioritairement dans le SaaS (1) (46 % dans le monde et 49 % en France). Néanmoins, un nombre significatif des utilisateurs finaux envisage également une exploitation en mode IaaS (2) (35 % dans le monde et 34% en France) et PaaS (2) (34 % dans le monde et 31% en France).

Une rupture nécessaire du modèle économique des entreprises

9 entreprises interrogées sur 10 pensent que le Cloud va transformer leur business et la façon dont elles exercent leurs activités : 50 % d’entre elles estiment que cela va permettre de réduire leurs coûts, 39 % que cette technologie va modifier leurs interactions avec leurs clients et leurs fournisseurs et 32 % que cela va changer fondamentalement leur modèle économique.

Pour 80 % des entreprises interrogées (83% en France), l’adoption du Cloud est motivée notamment par les nouvelles possibilités offertes par cette technologie, plus rapide à mettre en œuvre, plus accessible, et plus riche en fonctionnalités. L’ensemble des fonctions interrogées, y compris les prestataires de services, pensent que le Cloud va également générer des économies d’échelle importantes (76 % dans le monde et 74% en France)et se traduire par une rationalisation des processus dans les entreprises (76 % dans le monde et 86% en France).
 
La sécurité au cœur des préoccupations

La mise en place du Cloud s’accompagne de défis opérationnels et techniques liés à la technologie, la sécurité, le coût total d’acquisition et l’interface entre la stratégie commerciale et les opérations.

44 % des entreprises interrogées considèrent les aspects liés à la sécurité comme le principal frein au développement du Cloud dans le monde de l’entreprise.Cette inquiétude est moins forte en France (31%). Les utilisateurs s’inquiètent des risques liés à la performance des prestataires, à l’accessibilité et la sécurité des données. Néanmoins, les réponses obtenues de la part des prestataires tendent à démontrer que les environnements Cloud seront plus sûrs et plus fiables au fur et à mesure du développement d’offres de plus en plus matures.

Le Cloud privé, c’est-à-dire le développement d’infrastructures spécifiques à l’entreprise,reste la solution privilégiée par 41 % des entreprises interrogées (40% en France).

Autre point de vigilance révélé par l’étude : la gouvernance. Les responsables opérationnels et les directeurs informatiques sont en effet en désaccord quant à la gestion d’un projet de Cloud. Les cadres informatiques considèrent qu’un projet de migration vers le Cloud fait partie de leur champ de compétences, et que sa direction incombe au Directeur Informatique (33 % dans le monde). En revanche, pour les cadres opérationnels, c’est le Directeur Général qui devrait diriger un tel projet (26 % dans le monde).


(1) Saas : Software as a Service (Logiciel en tant que service)
(2) IaaS : Infrastructure as a Service (Infrastructure en tant que service)
(3) PaaS : Platform as a Service (Plateforme en tant que service)


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Méthodologie
De février à avril 2011, KPMG a mené des entretiens individuels auprès de 900 cadres dirigeants, prestataires Cloud et utilisateurs finaux dans des entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur 200 millions de dollars. L’étude couvre 15 pays dans le monde (Etats-Unis, Canada, Mexique, France, Allemagne, Irlande, Italie, Pays-Bas, Suède, Suisse, Royaume-Uni, Australie, Chine, Inde, Japon).

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