Mardi 24 Janvier 2012
Les
entreprises attendent de plus en plus des responsables informatiques
qu’ils les aident à accroître leur chiffre d’affaires à travers la mise
en place de « services contextualisés ». Les possibilités de
convergence du monde réel et des données numériques permettent en effet
aujourd’hui de mieux cerner les consommateurs, « qui ils sont, où ils sont et ce qu’ils font », et de leur offrir ainsi une « expérience enrichie », plus proche de leurs attentes. Comme le révèle l’édition 2012 de son rapport sur l’évolution des technologies de l’information, Accenture identifie ces « services contextualisés » comme l’une des six tendances technologiques prioritaires pour les DSI. « Ce rapport 2012 sur l’évolution des technologies informatiques est plus qu’un simple aperçu du proche avenir », précise Vincent Delaporte. « Nous
pensons que les tendances qui y sont identifiées sont potentiellement
de nature à changer profondément la face de l’informatique en entreprise
et que les responsables informatiques qui suivront ces tendances
s’octroieront un avantage stratégique. »L’essor des «services contextualisés» :
Il est favorisé par la convergence et la facilité d’accès à de nombreuses sources d’informations contextuelles, notamment en raison du succès croissant des smartphones, de l’expansion du cloud, de l’explosion de l’affluence sur les médias sociaux et du développement de puissants outils d’agrégation et d’analyse de multiples formes de données, structurées ou non structurées.
« Les DSI et les autres responsables informatiques qui ont commencé à mettre à profit les données contextuelles pour élaborer une connaissance plus approfondie des préférences et habitudes de leurs consommateurs s’affirment comme des acteurs stratégiques au sein de leur entreprise », souligne Vincent Delaporte, responsable de l’activité Technologies d’Accenture France. « Ils coopèrent plus efficacement avec des fonctions telles que la vente et le marketing, et s’appuyent sur des services contextualisés pour générer de nouvelles recettes et davantage de valeur pour leur entreprise. »
Un voyagiste peut par exemple analyser les allusions à de prochains voyages faits sur des réseaux sociaux et informer les hôtels situés dans les destinations citées. L’hôtel pourra ainsi proposer au voyageur (via les réseaux sociaux) des remises intéressantes. L’établissement y gagnera pour sa part un nouveau client potentiel.
Selon l’étude, cette technologie permet désormais d’agréger rapidement des données provenant de sources multiples et de fournir des indications qui offriront aux utilisateurs une expérience plus concrète et plus riche.
Parmi les autres tendances relevées dans l’étude Vision technologique 2012 d’Accenture figurent :
La convergence des architectures de données :
A mesure que les données s’imposent comme un précieux actif pour la plupart des entreprises, leurs architectures vont devoir évoluer et faire le lien entre les bases de données et les systèmes d’ancienne et de nouvelle génération afin d’en dégager toute la valeur attendue. Les prévisions sont légion quant à l’accroissement probable du volume et de l’importance des données ; l’un des thèmes à la mode est d’ailleurs celui des « big data », les données volumineuses. Toutefois, l’étude Accenture révèle que ce n’est pas la croissance du volume des données qui va poser problème aux entreprises, mais plutôt le développement de nouvelles architectures de données permettant de gérer avec la même efficacité des informations structurées comme d’autres non structurées. La mise en place d’architectures appropriées constitue d’ailleurs un pré-requis pour répondre à une autre tendance liée aux données, à savoir la nécessité de partager celles-ci plus librement et facilement.
L’étude prévoit un rééquilibrage de l’ensemble des bases de données pour permettre la gestion des informations non structurées, et les architectes devont intégrer le fait que les systèmes de gestion de base de données relationnels ne sont plus le seul outil qu’ils devront maîtriser.
L'industrialisation des services de données :
En rapport avec la tendance précédente, l’étude indique que la véritable valeur des données – provenant tant de l’intérieur que de l’extérieur de l’entreprise – est réalisée lorsque celles-ci sont partagées librement. À cette fin, les données seront de plus en plus découplées des applications et n’appartiendront plus à une seule entité. L’étude anticipe l’apparition de nouvelles approches dans la gestion des données.
Pour les prochaines années, Accenture voit les entreprises les plus performantes maîtriser les modes de gestion de données nécessaires pour atteindre un juste équilibre entre contraintes et liberté, l’idée étant d’obtenir une vision claire de la valeur réelle de ces données. Ces entreprises commenceront ainsi à penser en termes d’industrialisation du partage des données.
L'informatique « sociale » :
L’étude note que les médias sociaux ne sont plus simplement un canal marketing « de plus » pour les entreprises. Ils deviennent de puissants catalyseurs qui font évoluer la façon dont les clients, collaborateurs et partenaires de l’entreprise utilisent la technologie pour interagir avec le monde qui les entoure. L’étude note également que la majorité des entreprises doivent encore prendre conscience de cette réalité et rares sont celles qui en tirent pleinement parti.
L'agilité grâce au modèle PaaS :
Les responsables informatiques qui ne recherchent que des sources d’économies au travers du choix d’une architecture PaaS (Platform as a Service) ou de modèles « as a Service », risquent de passer à côté d’une partie de la question. L’étude met plutôt l’accent sur l’importance de l’agilité de la plate-forme ainsi que sur la viabilité du marché et la complémentarité de l’ensemble des services métier proposés par un même prestataire.
L’étude prévoit que les prestataires PaaS offriront de plus en plus trois composantes supplémentaires : des services métier réutilisables, des capacités d’intégration et des capacités d’extension. Elle note également que chaque plate-forme devra apporter des capacités riches et solides de gestion et d’infrastructure.
L'orchestration de la sécurité analytique :
Les entreprises sont plus « connectées » que jamais, non seulement via le Web et les mobiles mais aussi par d’autres voies non classiques, notamment dans le monde physique. Pensez à la façon dont les véhicules automobiles et les systèmes de contrôles industriels se connectent à d’autres systèmes... En conséquence, les risques s’accentuent et les entreprises ne peuvent plus les évaluer de la même manière. Une vision de la sécurité axée sur les données – accompagnée de la mise en œuvre d’une sécurité analytique – devra aider à combattre ces risques.
Méthodologie
Depuis sept ans, Accenture Technologie Labs publie une étude annuelle sur l’évolution des technologies. Pour l’édition 2012, les chercheurs et les scientifiques d’Accenture ont élaboré des hypothèses sur les tendances informatiques dont l’impact sera sensible sur les entreprises au cours des cinq prochaines années. De nombreuses sources ont été mises à contribution : examen des flux de capital-risque, tendances mises en lumière par les analystes du secteur, thèmes des conférences spécialisées, publications universitaires ou encore des experts des secteurs et technologies chez Accenture. Les travaux originaux d’Accenture sur les caractéristiques des Directions des Systèmes d’Information les plus performantes ont également été exploités.
Pour de plus amples informations sur l’étude Vision technologique 2012 d’Accenture, vous pouvez consulter le site www.accenture.com/technologievision
http://www.itchannel.info/articles/128004/six-tendances-technologiques-prioritaires-dsi.html?key=862d53eea2c1d2fe
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