24 mars 2011
Le business-plan, épreuve redoutée, est un passage obligé
vers toute création. Cependant, une nouvelle méthode tente de voir le
jour en France. Le point.
Valérie Talmon
Une nouvelle méthode, baptisée SynOpp,
propose une alternative au modèle imposé du business-plan. Découverte.
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Une alternative au business-plan
Une nouvelle méthode, baptisée SynOpp, propose une alternative au modèle imposé du business-plan. Découverte.
L'étape du business plan
est pour les créateurs un moment capital. Mais, pour beaucoup, cela
reste une véritable épreuve. Une nouvelle méthode, développée au Canada,
arrive en France. Fera-t-elle école ? Elle a, quoi qu'il en soit, le
mérite de poser des questions et de remettre en cause un modèle trop
souvent imposé et vécu comme un casse-tête par les créateurs.
Cette méthode, baptisée SynOpp®, a été mise au point par Claude Ananou, chargé de formation au service de l'enseignement du management à HEC Montréal. Loin d'être farfelue, elle est soutenue en France par l'Agence pour la création d'entreprises (APCE), gage de sérieux ! Ayant déjà fait ses preuves au Canada, l'approche SynOpp® place l'action au cœur du projet.
Une démarche pragmatique que Claude Ananou, avec un trait d'humour québécois, résume ainsi : « C'est du GBS, du gros bon sens ! » De son côté, Jean-Claude Volot, président du conseil de l'APCE, commente : « Nous sommes persuadés que ce type d'approche a toute sa place en France, et qu'avec le nombre toujours en progression de créations d'entreprise, notamment par les auto-entrepreneurs, une méthode plus centrée sur l'adéquation homme-projet-environnement sera favorable à leur pérennisation. »
Le créateur est ainsi amené à déterminer la plus simple expression de son activité, l'ADN du projet. Il démarre petit, par exemple au niveau du prototype. Il peut donc le tester auprès de ses clients potentiels, voire même commencer à vendre une dizaine de produits ou services. Cette étape permet d'affiner au plus juste l'offre à la demande, et ce avant d'investir des sommes trop importantes.
La méthode SynOpp repose donc sur quelques étapes clés :
- identification d'un besoin,
- développement d'une solution en adéquation avec la concurrence et les règles du jeu de l'industrie,
- évaluation du potentiel de marché de cette solution,
- évaluation personnelle : le créateur détermine s'il est prêt à se lancer dans le projet tel qu'il l'a bâti jusque-là,
- concrétisation par l'amorçage du projet et la définition d'activités de gestion à court terme.
Une démarche pragmatique ! Cependant, si cette méthode est séduisante, pas sûr qu'elle suffise aujourd'hui à convaincre les banquiers. Elle est sans doute davantage à voir comme une technique de préparation, d'optimisation du projet avant le grand saut vers la création.
Cette méthode, baptisée SynOpp®, a été mise au point par Claude Ananou, chargé de formation au service de l'enseignement du management à HEC Montréal. Loin d'être farfelue, elle est soutenue en France par l'Agence pour la création d'entreprises (APCE), gage de sérieux ! Ayant déjà fait ses preuves au Canada, l'approche SynOpp® place l'action au cœur du projet.
Pourquoi une nouvelle méthode ?
Le
business plan (ou plan d'affaires) est reconnu, à juste titre, comme un
élément indispensable à toute création d'entreprise. Il permet en effet
de chiffrer le projet, d'évaluer les besoins, les ressources, les
montants de chiffres d'affaires prévisionnels, etc. Ce document, outre
son aspect « balisage financier », sert aussi à présenter votre projet
aux banquiers, par exemple. En clair, il est incontournable… Mais, comme
le souligne l'APCE, « il est plutôt vécu comme une barrière à l'envie
d'entreprendre, qui retarde la mise en place du projet. Rédiger un
business plan fait peur et le résultat ne reflète pas toujours la
cohérence du projet avec la personnalité du créateur et son
environnement. »
En quoi consiste cette nouvelle approche ?
Trois
mots peuvent résumer la méthode SynOpp : réflexion, décisions, actions.
Le futur créateur, via cette méthode, est amené à envisager des
hypothèses en fonction desquelles il décide de continuer sa démarche
entrepreneuriale. Au travers de cette démarche pas à pas, il se
familiarise avec son environnement et porte un regard critique sur son
projet. Il doit être capable de pouvoir répondre à cette question de bon
sens : « Suis-je le bon entrepreneur, avec le bon projet, au bon
endroit et au bon moment ? » Si c'est le cas, l'entrepreneur peut
décider de continuer le processus d'élaboration de son projet. Sinon, il
doit réfléchir aux possibilités de l'adapter.Une démarche pragmatique que Claude Ananou, avec un trait d'humour québécois, résume ainsi : « C'est du GBS, du gros bon sens ! » De son côté, Jean-Claude Volot, président du conseil de l'APCE, commente : « Nous sommes persuadés que ce type d'approche a toute sa place en France, et qu'avec le nombre toujours en progression de créations d'entreprise, notamment par les auto-entrepreneurs, une méthode plus centrée sur l'adéquation homme-projet-environnement sera favorable à leur pérennisation. »
La méthode en pratique
La
méthode SynOpp prône une démarche de construction du projet graduelle :
l'entrepreneur commence petit à petit et donnera davantage d'envergure à
son projet quand il le souhaitera et quand il le pourra. En clair,
inutile de construire un business plan prévoyant d'acheter dix véhicules
de livraison dès la création, mais démarrer l'activité, gagner ses
premiers clients et ensuite investir. Le créateur est ainsi amené à déterminer la plus simple expression de son activité, l'ADN du projet. Il démarre petit, par exemple au niveau du prototype. Il peut donc le tester auprès de ses clients potentiels, voire même commencer à vendre une dizaine de produits ou services. Cette étape permet d'affiner au plus juste l'offre à la demande, et ce avant d'investir des sommes trop importantes.
La méthode SynOpp repose donc sur quelques étapes clés :
- identification d'un besoin,
- développement d'une solution en adéquation avec la concurrence et les règles du jeu de l'industrie,
- évaluation du potentiel de marché de cette solution,
- évaluation personnelle : le créateur détermine s'il est prêt à se lancer dans le projet tel qu'il l'a bâti jusque-là,
- concrétisation par l'amorçage du projet et la définition d'activités de gestion à court terme.
Une démarche pragmatique ! Cependant, si cette méthode est séduisante, pas sûr qu'elle suffise aujourd'hui à convaincre les banquiers. Elle est sans doute davantage à voir comme une technique de préparation, d'optimisation du projet avant le grand saut vers la création.
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