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Edition du 03/09/2012 - par Bertrand Lemaire
Un rapport de l'IGF et du CGEIET vient d'être publié sur la gouvernance des grands programmes informatiques de l'Etat. Parmi les préconisations, un renforcement du rôle de la DISIC est réclamé.
Edition du 03/09/2012 - par Bertrand Lemaire
Un rapport de l'IGF et du CGEIET vient d'être publié sur la gouvernance des grands programmes informatiques de l'Etat. Parmi les préconisations, un renforcement du rôle de la DISIC est réclamé.
L'Inspection Générale des Finances (IGF) et le Conseil Général de
l'Economie, de l'Industrie, de l'Energie et des Technologies (CGEIET)
viennent de publier un rapport sur le pilotage et l'audit des grands
programmes informatiques de l'Etat. Prenant acte de larges déficiences,
ces organismes de contrôle, de conseil et d'audit de l'Etat préconisent
une large refondation de la gouvernance de ces grands programmes. Le
rapport plaide notamment pour un renforcement du rôle de la Disic
(Direction interministérielle des systèmes d'information et de
communication) pour en faire une véritable « DSI groupe » de l'Etat avec
un pouvoir décisionnaire plus fort que les DSI ministérielles ou
d'établissements publics.
Une transformation peu maîtrisée des processus
Ce rapport a été réalisé à la demande du premier ministre, la saisine datant du 26 août 2011. En effet, en France comme à l'étranger, « le taux d'échec des grands programmes informatiques est significatif dans la sphère publique comme dans le secteur public ». Une saine gestion des deniers publics suppose de réduire le taux d'échec, chaque échec étant fort coûteux.
Or un grand programme informatique n'est pas en premier lieu un projet technique. Il faut le voir, ce que le rapport souligne, comme un programme de transformation des organisations, des procédures et des métiers. En général, la transformation touche de nombreux services. Le secteur public est sujet, sur ce point, à une plus grande complexité que le privé lors de ces grands programmes.
Transformer suppose d'identifier l'existant comme la cible avec précision. Cette double identification est déficiente dans le secteur public selon le rapport. De la même façon, le calcul d'une rentabilité des projets ou la simple vérification de l'alignement stratégique du système d'information sur la stratégie métier ne sont pas toujours réalisés. Le rapport dénonce également le manque de respect des jalons et la dilution des responsabilités qui empêchent une maîtrise des projets.
Un sourcing inefficace
Enfin, les grands projets souffrent d'un manque de compétences dans la fonction publique sur le management de ce type de projets. Il en résulte une sous-traitance à outrance non-maîtrisée, sans définition des compétences requises par la réalisation du projet, sans la vérification qu'elles sont ou non disponibles en interne et s'il est pertinent de les sous-traiter.
Pour les rédacteurs du rapport, corriger ces dysfonctionnements implique de revoir la gouvernance des grands programmes informatiques de l'Etat. Tout d'abord, cela devrait commencer par un renforcement de la Disic (Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication). Devenant une véritable « DSI groupe » de l'Etat, elle devrait être le passage incontournable pour le pilotage d'un projet dès sa phase amont. Le pilotage serait également mené par un responsable métier précisément désigné.
Utiliser des méthodes plus agiles
Une transformation peu maîtrisée des processus
Ce rapport a été réalisé à la demande du premier ministre, la saisine datant du 26 août 2011. En effet, en France comme à l'étranger, « le taux d'échec des grands programmes informatiques est significatif dans la sphère publique comme dans le secteur public ». Une saine gestion des deniers publics suppose de réduire le taux d'échec, chaque échec étant fort coûteux.
Or un grand programme informatique n'est pas en premier lieu un projet technique. Il faut le voir, ce que le rapport souligne, comme un programme de transformation des organisations, des procédures et des métiers. En général, la transformation touche de nombreux services. Le secteur public est sujet, sur ce point, à une plus grande complexité que le privé lors de ces grands programmes.
Transformer suppose d'identifier l'existant comme la cible avec précision. Cette double identification est déficiente dans le secteur public selon le rapport. De la même façon, le calcul d'une rentabilité des projets ou la simple vérification de l'alignement stratégique du système d'information sur la stratégie métier ne sont pas toujours réalisés. Le rapport dénonce également le manque de respect des jalons et la dilution des responsabilités qui empêchent une maîtrise des projets.
Un sourcing inefficace
Enfin, les grands projets souffrent d'un manque de compétences dans la fonction publique sur le management de ce type de projets. Il en résulte une sous-traitance à outrance non-maîtrisée, sans définition des compétences requises par la réalisation du projet, sans la vérification qu'elles sont ou non disponibles en interne et s'il est pertinent de les sous-traiter.
Pour les rédacteurs du rapport, corriger ces dysfonctionnements implique de revoir la gouvernance des grands programmes informatiques de l'Etat. Tout d'abord, cela devrait commencer par un renforcement de la Disic (Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication). Devenant une véritable « DSI groupe » de l'Etat, elle devrait être le passage incontournable pour le pilotage d'un projet dès sa phase amont. Le pilotage serait également mené par un responsable métier précisément désigné.
Utiliser des méthodes plus agiles
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