mardi 29 novembre 2011
Jouer
pour mieux travailler : quelles méthodes concrètes pour un management
mobilisant les équipes ? Jouer et travailler, deux mots qui semblent a
priori antinomiques et pourtant… structurer ses séances de travail
collectif comme des jeux permet de renforcer la mobilisation des
participants et d’aboutir rapidement à des résultats très
efficaces. Cette deuxième partie présente quelques facteurs clés de
succès.C’est autant par les caractéristiques « techniques » du jeu en lui-même, et donc le choix du jeu le plus pertinent par rapport à l’objectif visé que par la mise en oeuvre et donc l’animation du jeu que le succès sera au rendez-vous.
Détaillons quelques points importants lors des étapes de conception et de mise en oeuvre :
1. Définir de façon précise les objectifs et le déroulement du jeu.
La structure du jeu doit répondre à la nature des résultats escomptés (diagnostic partagé, recherche de solutions, plan d’actions, gestion d’un conflit, formation…). Le choix et l’ajustement du jeu est donc essentiel. Par ailleurs, la préparation du déroulement du jeu doit être conduite de façon très attentive.
Des éléments comme la taille et l’équipement des salles, le matériel d’animation, le timing des séquences sont des points essentiels pour que le travail soit fluide et efficace. On passe d’une préparation essentiellement consacrée à la production de contenu pour faire réagir selon des modes classiques de travail en groupe, à une préparation essentiellement consacrée à la création des conditions favorables au foisonnement et à la convergence de l’intelligence collective.
2. Le jeu ne doit pas servir à masquer une activité peu appréciée.
La mobilisation de participants autour de méthodes de travail ludiques demande de leur part beaucoup d’engagement et de temps. Si le jeu est un prétexte, la crédibilité du management peut être mise en cause avec un effet amplifié de désinvestissement. Ce point est particulièrement sensible lorsque l’objectif est de partager des messages clés.
Si la stratégie de communication est fortement top-down, il est préférable d’utiliser des jeux d’apprentissage plutôt que de faire semblant d’utiliser des jeux de co-construction.
3. Une phase de partage des résultats est absolument nécessaire.
Il s’agit de réserver un temps suffisant pour utiliser les idées et informations émanant du jeu. Nous avons fait référence plus haut à l’équilibre entre « production » et « émotion ». Cet équilibre varie d’un jeu à l’autre. Lorsque l’objectif est centré sur la « production », cette étape du jeu consiste à aboutir à une production affichée, claire et visible de tous. Différentes méthodes de prise de note permettent d’aboutir à ce résultat.
Lorsque l’objectif est centré sur « l’émotion », cette étape consiste en un débriefing très ouvert pour « partager les émotions » et faire le lien entre ces émotions et le thème de travail.
Dans cette situation, il est préférable de ne pas réaliser de prise de note visible de ce que disent les participants afin de favoriser l’expression.
Conclusion
Face à des écosystèmes à la fois complexes et en évolution permanente, la plupart des entreprises cherchent à renforcer leur capacité de compréhension et d’action au plus proche des clients et des partenaires. Pour y parvenir, nous pensons que la clé se situe dans le développement de l’engagement des collaborateurs dans la prise de responsabilité et dans le développement des coopérations avec les autres. La mobilisation de cette intelligence collective est aujourd’hui un levier majeur d’innovation, de développement et de performance.
Les méthodes de travail fondées sur l’intelligence collective présentées dans ce Focus, permettent de développer cet engagement par la mise en situation de chacun et le développement de la confiance en l’autre.
http://www.infodsi.com/articles/125893/jouer-mieux-travailler-methodes-concretes-management-mobilisant-equipes-2-2-damien-mermet-directeur-associe-sein-practice-strategie-management-solucom.html?key=
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