lundi 14 novembre 2011

Une étude de Vanson Bourne Les DSI peuvent-ils accéder à la direction générale ?

lundi 7 novembre 2011
Seuls 4 % des Pdg des entreprises ont été auparavant DSI, très loin derrière les directeurs finaiers (29 %) et les directeurs généraux (23%). C’est ce que montre l’étude « L’avenir des DSI en 2011 : accéder aux plus hautes fonctions » commanditée par CA technologies et réalisée par le cabinet Vanson Bourne. Toutefois, plus de la moitié des DSI (54 %) considèrent que le cloud computing leur permet de se consacrer à l’innovation et à la stratégie métier augmentant ainsi leurs chances d’accéder à des postes de direction générale. En France, ils ne sont que 37 % à partager cette idée.

Dire que l’IT contribue de plus en plus à la stratégie de l’entreprise et  même que toute stratégie ne peut désormais être mise en œuvre sans IT est désormais banal. Et que de chemin parcouru en quelques années par les DSI. Il n’y a pas si longtemps, une des questions était de savoir si le DSI était directement rattaché à la direction générale ou si  il dépendait de la direction financière ou administrative. Pendant très longtemps, avoir été DSI constituait un handicap pour accéder à la direction générale, le titre de DSI donnant une image de technicien insuffisante, voire incompatible, pour être dg ou pdg. Près de 60 % des DSI partagent cette idée.

Cette étude souligne également l’écart entre les aspirations des DSI français et ceux de leurs homologues des autres pays. Plus des trois-quarts (77 %) des DSI français considèrent occuper une fonction, la moins à même à être choisie pour le poste de PDG (contre seulement 45 % mondialement) (1). Cependant, les DSI français adeptes du Cloud Computing, considèrent leur fonction actuelle comme une passerelle à de plus hautes fonctions. En effet, 50% d’entre eux n’envisagent pas le Cloud comme une passerelle vers le poste de PDG.

Au niveau mondial, plus de la moitié des DSI interrogés (54%) se sentent mieux positionnés pour postuler aux fonctions de PDG dans la mesure où le Cloud Computing leur permet de consacrer plus de temps à l’innovation, à la stratégie et à l’amélioration de l’efficacité métier. Singulièrement, les DSI français ne reconnaissent pas les mêmes vertus au Cloud ; ils considèrent que le relativement faible nombre de DSI promus aux fonctions de PDG s’explique par la perception de leur rôle comme purement technique (47%) et comme une fonction de support plutôt que comme un département au centre des activités de l’entreprise (47%).

Au-delà des barrières organisationnelles à leur avancement, les DSI sont également confrontés à une forte concurrence. La moitié des DSI français reconnaissent que bien qu’ayant des capacités à accéder au poste de Pdg, d’autres directeurs fonctionnels ont une expérience plus pertinente pour ce haut poste.

Une faible culture numérique

Le faible niveau de « culture numérique » constatée au sein des conseils d’administrations est un autre facteur limitant les ambitions des DSI français puisque seulement 23% d’entre eux estiment que les membres du comité de direction ont une bonne culture numérique. En effet, 46% d’entre eux jugent leur conseil d’administration incapable d’appréhender la portée des technologies nouvelles ou émergentes. 47% des DSI déclarent que le comité de direction ne comprend pas la valeur de l’IT pour les métiers. Et un tiers d’entre eux, estime que le conseil d’administration perçoit l’informatique comme un coût pour effectuer leurs activités.

Au niveau mondial, bien que confrontés à des barrières organisationnelles, il semble que la perception des DSI change : ils sont aujourd’hui 50% à considérer que les cadres supérieurs reconnaissent l’importance croissante des DSI - ce qui indique que le conseil d’administration commence à tirer profit de leurs potentiels. A l’inverse, seulement 17 % des DSI français considèrent que leur rôle devient de plus en plus important.

« L’incapacité des équipes dirigeantes à changer leur vision du DSI et des technologies de l’information peut avoir des effets néfastes sur la compétitivité et l’agilité métier d’une organisation » considère  Patrick Debus-Pesquet de CA Technologies en marge de l’étude.


 (1) À partir de la liste « Forbes » des 2000 premières entreprises mondiales (avril 2011), l’étude a consisté à retracer l’historique professionnel de 685 PDG d’entreprises sur quatre marchés verticaux dans 21 pays/régions. Le chiffre d’affaires et le nombre d’employés (minimum 500) a été identifié pour chaque entreprise à partir de différentes sources d’informations (Business Week, Reuters, etc.) complétées de données sur les fonctions précédentes, l’expérience internationale et les qualifications professionnelles de chaque Pdg.

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Méthodologie de l’étude

CA Technologies a mandaté Vanson Bourne, un cabinet indépendant spécialisé en technologies, pour conduire cette étude. 685 interviews téléphoniques ont été conduites au cours de l’été 2011 auprès de DSI d’entreprises d’au moins 500 salariés dans les secteurs des télécommunications, de la grande distribution, des services financiers et de l’industrie manufacturière. 30 DSI ont été interviewés dans chacun des pays/régions suivants : Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne, Benelux, Autriche/Suisse, Israël, Pays Nordiques, Australie, Chine, Hong-Kong, Inde, Malaisie, Singapour, Corée du Sud, Taïwan, Thaïlande, Canada, Etats-Unis et 15 au Portugal.

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