dimanche 5 février 2012

Urbanisation du SI Social : entre gouvernance, technologies et usages - Tome 4 de l’étude réalisée par Lecko sur les Réseaux Sociaux d’entreprise

Lecko, cabinet de conseil et d'analyse en nouvelles technologies, expert des réseaux sociaux d’entreprises présente la quatrième édition de son étude du marché et des acteurs des Réseaux Sociaux d’Entreprise. Cette étude qui représente 100 jours-hommes de travail a été réalisée en partie avec l'écosystème (éditeurs et responsables RSE de grands comptes) au cours de trois groupes de travail qui se sont réunis au mois de novembre et décembre 2011. Les réflexions recueillies pendant ces sessions de travail sont reprises dans l’étude sous forme de nombreux témoignages. L’étude détaille aussi pour la première fois les chiffres du marché français (CA des éditeurs, croissance du marché...) et analyse la couverture fonctionnelle des principaux acteurs du marché dont les nouveaux entrants tels que Swym de Dassault Systèmes, Google+, Cisco, Convofy...

Le cœur de l’étude est l’analyse du système d’information social (SI Social), enjeu majeur de la construction de l’entreprise 2.0. Quel est l’impact pour les entreprises de la socialisation de l’ensemble des applications du marché? Comment peuvent-elles gérer la coexistence entre deux logiques apparemment contradictoires: développement des usages d’un côté et volonté de rationalisation de la DSI? Comment Intranets et RSE peuvent-ils coexister et de quoi les entreprises ont-elles le plus besoin? Quels sont les impacts sur l’urbanisation d’un SI devenant de plus en plus social?


Un marché dynamique en pleine ébullition: + 60% de croissance en 2012

Le marché des RSE s’est fortement développé en 2011 (+ 60% par rapport à 2010) et il a encore un très fort potentiel de croissance, tant par une généralisation de l'intégration des fonctions sociales, que par de nouvelles opportunités engendrées (comme la gestion des données personnelles), sans compter l'innovation constante dont font preuve les pure-players du domaine. En effet pour l’instant seuls 10% des éditeurs couvrent 80% des fonctions sociales et d'autres (10% également), qui pourtant revendiquent d'être un RSE, couvrent moins de 40% des fonctions sociales. L’étude montre aussi que la question du développement des usages et la transformation organisationnelle est une question majeure pour les éditeurs.

Lecko a recueilli les chiffres de l'activité générée par la vente de licences auprès des éditeurs SaaS. En 2011 le marché a généré 9,5 M€ de chiffre d’affaires en France, tous éditeurs confondus. Cela représente une progression de 60% par rapport à 2010 et Lecko estime que le marché devrait progresser d'autant en 2012, avec une répartition très équilibrée entre PME et grandes entreprises. Les prestations de services intégration et conseil représentent 20 à 40% du chiffre d'affaire des éditeurs. L'étude présente également les répercutions du modèle SaaS sur l'activité du métier d'éditeur.

Les entreprises vont continuer à s’équiper en réseaux sociaux internes car ces projets émanent de différents acteurs (directions Métiers, DG, DSI ou bien les utilisateurs directement).
En effet le SaaS permet aux utilisateurs de décider eux-mêmes et de choisir leurs outils en prenant sur leur propre budget. Le foisonnement de RSE au sein d’une même entreprise pose donc une problématique inédite au SI.


D’un SI centré données et processus vers un SI social

Le SI traditionnel reste le référentiel en matière de données et des processus mais l’information circule mieux (plus vite, de manière plus abondante) sur les réseaux sociaux (de personnes). Le SI social est de fait étendu. Les liens qui le composent sont en revanche différents de ceux prévus initialement par le concept d’entreprise étendue. Le RSE perçu jusqu’à présent comme une brique, n’est que le terreau aux développements de nouveaux usages dans un SI en pleine « socialisation ». Il est donc urgent de coupler les nouvelles applications sociales avec le SI métier et faire en sorte que les applications sociales s’interconnectent entre elles. Si le SI n’arrive pas à relever ce défi, le cloisonnement applicatif qui en découlerait serait un obstacle à l’organisation en réseau que les entreprises et les utilisateurs appellent de leurs vœux. Pour envisager toutes les hypothèses Lecko a construit 15 scénarios de socialisation du SI répartis en 5 grands domaines : portabilité, portail social, adhérence au SI métier, analytics, gestion des profils riches.


La gouvernance du SI social

Lecko a caractérisé quatre chemins de construction de l'entreprise 2.0
? L’approche « stratégique » : la direction générale porte une vision stratégique de l’évolution à engager et sollicite l’organisation autour de la réflexion et la mise en mouvement de l’entreprise.
? L’approche par l’outillage, portée par la DSI, vise à doter l’organisation d’une plateforme technique en mesure de bâtir les différentes applications sociales dont elle a besoin aujourd’hui et à l’avenir dans un environnement maitrisé et intégré.
? L’approche Métier : Un responsable métier, constatant que ses homologues dans d’autres organisations, voire ses concurrents, adoptent ces nouveaux usages, décident de s’engager dans la démarche. Il s’appuie sur les offres SaaS proposées par le marché pour initier la démarche sans recourir à un projet informatique.
? L’approche individuelle : les collaborateurs décident d’eux-mêmes d’utiliser des services en ligne pour collaborer et échanger de l’information. Ces services sont gratuits et directement accessibles.

L'entreprise doit équilibrer son approche et travailler sur ces quatre leviers pour se transformer. Pour ces raisons l'adoption d'une nouvelle gouvernance et d'une stratégie d'urbanisation du SI social est indispensable. Cette nouvelle gouvernance, du fait du contexte décrit dans cette étude, doit selon Lecko répondre aux nouveaux enjeux d'innovation (ré-inventer l'entreprise, identifier de nouveaux usages, repenser ses stratégies métiers, etc), de développement des usages (capter l'attention, convaincre, accompagner, suivre l'adoption réelle) et de maitrise juridique ou d'acceptabilité (revoir le cadre réglementaire présenté, discuter avec les personnels, sensibiliser).

L’entreprise ne réussira pas sa mutation seule
Cette articulation doit se faire au niveau des entreprises, mais aussi de l'écosystème. Les acteurs RSE doivent continuer à proposer des solutions "complètes" aux entreprises. S'ils ne contribuent pas à faciliter l'urbanisation et le développement de RSE Logique, les entreprises ne passeront pas à la vitesse supérieure. Les acteurs du domaine doivent avoir des approches plus volontaristes comme l'ont fait les pionniers du 2.0, mettre en place des écosystèmes permettant de partager et créer de la valeur ensemble.
 
http://www.itrnews.com/articles/128377/urbanisation-social-entre-gouvernance-technologies-usages-tome-4-etude-realisee-lecko-reseaux-sociaux-entreprise.html?key=862d53eea2c1d2fe

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