mercredi 1 février 2012
Quel
est l’impact pour les entreprises de la socialisation de l’ensemble des
applications du marché ? Comment peuvent-elles gérer la coexistence
entre deux logiques apparemment contradictoires: développement des
usages d’un côté et volonté de rationalisation de la DSI ? Comment
Intranets et RSE peuvent-ils coexister et de quoi les entreprises
ont-elles le plus besoin ? Quels sont les impacts sur l’urbanisation
d’un SI devenant de plus en plus social ? Telles sont les questions
auxquelles s’est attelé le cabinet Lecko et qui a abouti à la
publication de la quatrième édition de son étude du marché et des
acteurs des Réseaux Sociaux d’Entreprise.Un marché dynamique : + 60% de croissance en 2012
Le marché des RSE s’est fortement développé en 2011 (+ 60% par rapport à 2010) et il a encore un très fort potentiel de croissance, tant par une généralisation de l'intégration des fonctions sociales, que par de nouvelles opportunités engendrées (comme la gestion des données personnelles), sans compter l'innovation constante dont font preuve les pure-players du domaine.
Pour l’instant seuls 10% des éditeurs couvrent 80% des fonctions sociales et d'autres (10% également), qui pourtant revendiquent d'être un RSE, couvrent moins de 40% des fonctions sociales. L’étude montre aussi que la question du développement des usages et la transformation organisationnelle est une question majeure pour les éditeurs.
En 2011 le marché a généré 9,5 M€ de chiffre d’affaires en France, tous éditeurs confondus. Cela représente une progression de 60% par rapport à 2010 et Lecko estime que le marché devrait progresser d'autant en 2012, avec une répartition très équilibrée entre PME et grandes entreprises. Les prestations de services intégration et conseil représentent 20 à 40% du chiffre d'affaire des éditeurs. L'étude présente également les répercutions du modèle SaaS sur l'activité du métier d'éditeur.
Les entreprises vont continuer à s’équiper en réseaux sociaux internes car ces projets émanent de différents acteurs (directions Métiers, DG, DSI ou bien les utilisateurs directement).
En effet le SaaS permet aux utilisateurs de décider eux-mêmes et de choisir leurs outils en prenant sur leur propre budget. Le foisonnement de RSE au sein d’une même entreprise pose donc une problématique inédite au SI.
D’un SI centré données et processus vers un SI social
Le SI traditionnel reste le référentiel en matière de données et des processus mais l’information circule mieux (plus vite, de manière plus abondante) sur les réseaux sociaux (de personnes). Le SI social est de fait étendu. Les liens qui le composent sont en revanche différents de ceux prévus initialement par le concept d’entreprise étendue.
Le RSE perçu jusqu’à présent comme une brique, n’est que le terreau aux développements de nouveaux usages dans un SI en pleine « socialisation ». Il est donc urgent de coupler les nouvelles applications sociales avec le SI métier et faire en sorte que les applications sociales s’interconnectent entre elles. Si le SI n’arrive pas à relever ce défi, le cloisonnement applicatif qui en découlerait serait un obstacle à l’organisation en réseau que les entreprises et les utilisateurs appellent de leurs vœux.
La gouvernance du SI social
Le rapport identifie quatre chemins de construction de l'entreprise 2.0
- L’approche «stratégique »: la direction générale porte une vision stratégique de l’évolution à engager et sollicite l’organisation autour de la réflexion et la mise en mouvement de l’entreprise.
- L’approche par l’outillage, portée par la DSI, vise àdoter l’organisation d’une plateforme technique en mesure de bâtir les différentes applications sociales dont elle a besoin aujourd’hui et à l’avenir dans un environnement maitrisé et intégré.
- L’approche Métier : Un responsable métier, constatant que ses homologues dans d’autres organisations, voire ses concurrents, adoptent ces nouveaux usages, décident de s’engager dans la démarche. Il s’appuie sur les offres SaaS proposées par le marché pour initier la démarche sans recourir à un projet informatique.
- L’approche individuelle : les collaborateurs décident d’eux-mêmes d’utiliser des services en ligne pour collaborer et échanger de l’information. Ces services sont gratuits et directement accessibles.
L'entreprise doit équilibrer son approche et travailler sur ces quatre leviers pour se transformer. Pour ces raisons l'adoption d'une nouvelle gouvernance et d'une stratégie d'urbanisation du SI social est indispensable. Cette nouvelle gouvernance doit répondre aux nouveaux enjeux d'innovation (ré-inventer l'entreprise, identifier de nouveaux usages, repenser ses stratégies métiers, etc), de développement des usages (capter l'attention, convaincre, accompagner, suivre l'adoption réelle) et de maitrise juridique ou d'acceptabilité (revoir le cadre réglementaire présenté, discuter avec les personnels, sensibiliser).
L’entreprise ne réussira pas sa mutation seule
Cette articulation doit se faire au niveau des entreprises, mais aussi de l'écosystème. Les acteurs RSE doivent continuer à proposer des solutions "complètes" aux entreprises. S'ils ne contribuent pas à faciliter l'urbanisation et le développement de RSE logique, les entreprises ne passeront pas à la vitesse supérieure. Les acteurs du domaine doivent avoir des approches plus volontaristes comme l'ont fait les pionniers du 2.0, mettre en place des écosystèmes permettant de partager et créer de la valeur ensemble.
Source: infoDSI.com
http://www.infodsi.com/articles/128416/etude-lecko-reseaux-sociaux-entreprise-social-moteur-entreprise-2-0.html?key=
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