L'ouverture des données au public est une obligation
pour les collectivités territoriales. C’est surtout un moyen de
redynamiser leurs territoires et de renforcer la démocratie locale. Si
toutefois le projet est bien mené.
L'open data n'est pas seulement une obligation légale. C’est aussi, selon une
étude de
Lecko
sur le sujet, une véritable opportunité pour les différents acteurs
concernés. En premier lieu, pour les collectivités puisque les données
ouvertes sont source de dynamisme, de création de contenu et de services
par tous. Par exemple, le retour sur investissement évalué pour
Washington après un concours de développement d'applications sur la base
de l'open data est évalué à 4000%. Ensuite, l'open data permet
d'améliorer la relation numérique à l'usager en facilitant l'accès à
l'information tout en rendant le fonctionnement de la collectivité plus
transparent. Enfin, l’utilisateur se retrouve au plus près de
l'écosystème de la collectivité, par une stratégie de dialogue et de
collaboration. On retrouve tout cela pour les entreprises : l'open data
est source d'innovation et d'activités nouvelles et, à terme, de
notoriété et de revenus potentiels.
Une analyse empirique
Lecko a étudié différents projets nationaux et internationaux, de
Paris à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) en passant par des
conseils généraux ou New York, selon deux types d’usage. Premièrement,
ceux liés à la diffusion des données : leur qualité (lisibilité), leur
accessibilité (visibilité) et leur valorisation (ouverture à la
discussion). Autant d’éléments que l’on retrouve dans le projet de
Montpellier qui donne accès aux données grâce à des recherches
multicritères ou dans celui de la CUB, permettant de visualiser des
extraits ou des cartographies avant le téléchargement. Deuxièmement, les
usages liés à la gestion de système. Soit l'incitation à l'innovation,
la promotion de l'activité générée et sa valorisation ou encore
l'ouverture à la participation, comme la création, par le Conseil
général de Saône-et-Loire, d'un espace dédié aux développeurs et de jeux
concours.
Cinq étapes au développement
Pour monter un projet efficace, une collectivité doit suivre cinq
étapes. A commencer par donner l'impulsion en organisant le projet en
interne, puisqu'il s'agit d'une action politique. Puis, figer le
périmètre d'action, notamment en s’informant auprès des collectivités
voisines de ce qui a déjà été fait. Pour la troisième étape, trois
stratégies au choix : tabler soit sur la transparence démocratique
(accès aux budget, aux méthodes de prise de décision) soit sur
l’incitation au développement de services et d’applications soit sur la
participation des citoyens par le dialogue et la collaboration. Les deux
dernières étapes d’un projet open data consistent à repérer les acteurs
de l'écosystème pour les impliquer dès le début pour enfin identifier
les premières données à rendre accessibles.
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