A lire sur: http://www.infodsi.com/articles/131771/programme-recherche-fondation-cigref-projet-2-modeles-affaires-coproduction-valeur.html?key=
Après la première publication sur « Modèles d’affaires dans l’espace numérique » (Programme de recherche de la Fondation Cigref (Projet n°1) - Quels modèles d’affaires pour l’entreprise numérique ?),
la seconde synthèse des « Essentiels » aborde l’impact du numérique sur
les modèles d’affaires de l’entreprise et la coproduction de valeur des
systèmes d’information.
Pour visualiser la synthèse
Cette synthèse tirée de l’étude Business model, coproduction de valeur et système d’information (1) montrent que l’usage intensif des technologies de l’information transforme les modèles d’affaires établis et bousculent la chaîne de la plupart des secteurs économiques.
Les chercheurs montrent que « l’usage intensif des technologies de l’information transforme les modèles d’affaires établis et bousculent la chaîne de valeur de la plupart des secteurs économiques ». L’IT introduisent ainsi deux ruptures : la désintermédiation / remédiation qui modifie les positions des distributeurs et la médiation en réseau permettant à plusieurs acteurs de s’allier pour co-créer des offres.
Parmi les autres éléments importants, on retrouve l’importance des clients et des partenaires, la gestion continue de l’écosystème et de coproduction de valeur d’un côté et le rôle central des services.
De nouvelles formes de coproduction de valeur émergent qui, elles-mêmes, ont un impact sur les systèmes d’information. Deux études de cas illustrent ces mutations : Rexel, dont la chaîne de valeur a évolué sous l’effet de la mondialisation et du développement des activités de services, et Salesforce.com, qui a créé plusieurs écosystèmes avec ses clients et ses partenaires ».
Le rôle du système d’information et de la DSI
Le
groupe Rexel est un des leaders de la distribution de matériels
électriques avec un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros et 28 000
salariés. Parallèlement à son rôle de distributeur, Rexel a développé
des offres de services telles que : assistance technique, support aux
grands projets, services logistiques… Mais conscient de la part encore
faible des services, Rexel a fait évolué sa position dans la chaîne de
valeur à la fois vers les petits installateurs et les grands comptes.
Le modèle d’affaires défini par Rexel se caractérise par quatre éléments : un ancrage dans le métier traditionnel, le développement du métier de conseil et d’expertise, une diversification des différents acteurs de la chaîne de valeur et l’utilisation de l’IT en complément des canaux traditionnels.
Partant d’une mosaïque d’éléments (par exemple 43 systèmes de messagerie et un fournisseur télécom différent par pays), Rexel a décidé de mutualiser et de standardiser son SI. Plus récemment, Rexel a intensifié la centralisation de son SI en consolidant fortement ses data centers. Aujourd’hui, 60 % du SI sont constitués de solutions communes.
Salesforce.com
a été un des pionniers du SaaS (Software as a Service) dont l’idée
simple de proposer des logiciels sous forme de services. Sur son
exercice 2012 clôturé fin janvier, l’éditeur a réalisé un chiffre
d’affaires 2,3 milliards de dollars ce qui en fait la société la plus
avancée sur le front du SaaS. Pour poursuivre son développement,
salesforce a largement fait appel à des partenaires en leur proposant
une plate-forme dédié AppExchange avec des formes de coopération
variées : co-investissement, co-développement, co-commercialisation,
co-ventes, co-opétition ou encore co-intégration. L’objectif de ces
initiatives étant de réduire la fuite des clients en leur permettant de
rester sur l’écosystème créé ainsi par salesforce et en proposant des
nouvelles applications avec des possibilités de personnalisation.
_______
(1) Le projet « Business model, coproduction de valeur et système d’information » (CV & SI) a été mené par Marie-Hélène Delmond, Alain Keravel, Professeurs à HEC ainsi que Fabien Coelho et Robert Mahl enseignants à l’Ecole des Mines-ParisTech.
mardi 24 avril 2012
Après la première publication sur « Modèles d’affaires dans l’espace numérique » (Programme de recherche de la Fondation Cigref (Projet n°1) - Quels modèles d’affaires pour l’entreprise numérique ?),
la seconde synthèse des « Essentiels » aborde l’impact du numérique sur
les modèles d’affaires de l’entreprise et la coproduction de valeur des
systèmes d’information.Pour visualiser la synthèse
Cette synthèse tirée de l’étude Business model, coproduction de valeur et système d’information (1) montrent que l’usage intensif des technologies de l’information transforme les modèles d’affaires établis et bousculent la chaîne de la plupart des secteurs économiques.
Les chercheurs montrent que « l’usage intensif des technologies de l’information transforme les modèles d’affaires établis et bousculent la chaîne de valeur de la plupart des secteurs économiques ». L’IT introduisent ainsi deux ruptures : la désintermédiation / remédiation qui modifie les positions des distributeurs et la médiation en réseau permettant à plusieurs acteurs de s’allier pour co-créer des offres.
Parmi les autres éléments importants, on retrouve l’importance des clients et des partenaires, la gestion continue de l’écosystème et de coproduction de valeur d’un côté et le rôle central des services.
Qu’est-ce qu’un modèle d’affaires ?
Selon Gary Hamel, président-fondateur du cabinet de stratégie Strategos, le modèle d’affaires (business model) se décrit par quatre éléments :
- La stratégie de l’entreprise ;
- Les ressources stratégiques incluant actifs, processus et compétences clés ;
- Une interface client
- Un réseau de valeur
On peut également ajouter d’autres critères parmi lesquels :
- La proposition de valeur des produits et services ;
- Les cibles de clientèles ;
- Les types de relation et les canaux d’interaction avec les clients ;
- Les sources de revenus ;
- Les alliances
- Les facteurs de coûts
Le SI a évidemment un rôle majeur, de plus en plus important dans la
construction du modèle d’affaires. Les auteurs rappellent l’interaction
positive entre ces deux éléments. L’un des exemples le plus connus est
celui de Dell qui s’est très tôt (avant l’Internet) engagé sur la voie
de la désintermédiation (vente directe) et la fabrication à la demande
en rupture totale avec ce que faisait la quasi totalité des fournisseurs
dont l’exemple le plus connu était Compaq (racheté depuis par HP). Ce
qui a permis au constructeur texan de proposer des produits moins chers.
Il est a noté que Dell a du revenir sur ce modèle exclusivement direct
pour combiner les deux modes de distribution.Selon Gary Hamel, président-fondateur du cabinet de stratégie Strategos, le modèle d’affaires (business model) se décrit par quatre éléments :
- La stratégie de l’entreprise ;
- Les ressources stratégiques incluant actifs, processus et compétences clés ;
- Une interface client
- Un réseau de valeur
On peut également ajouter d’autres critères parmi lesquels :
- La proposition de valeur des produits et services ;
- Les cibles de clientèles ;
- Les types de relation et les canaux d’interaction avec les clients ;
- Les sources de revenus ;
- Les alliances
- Les facteurs de coûts
De nouvelles formes de coproduction de valeur émergent qui, elles-mêmes, ont un impact sur les systèmes d’information. Deux études de cas illustrent ces mutations : Rexel, dont la chaîne de valeur a évolué sous l’effet de la mondialisation et du développement des activités de services, et Salesforce.com, qui a créé plusieurs écosystèmes avec ses clients et ses partenaires ».
Le rôle du système d’information et de la DSI
Le
groupe Rexel est un des leaders de la distribution de matériels
électriques avec un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros et 28 000
salariés. Parallèlement à son rôle de distributeur, Rexel a développé
des offres de services telles que : assistance technique, support aux
grands projets, services logistiques… Mais conscient de la part encore
faible des services, Rexel a fait évolué sa position dans la chaîne de
valeur à la fois vers les petits installateurs et les grands comptes.Le modèle d’affaires défini par Rexel se caractérise par quatre éléments : un ancrage dans le métier traditionnel, le développement du métier de conseil et d’expertise, une diversification des différents acteurs de la chaîne de valeur et l’utilisation de l’IT en complément des canaux traditionnels.
Partant d’une mosaïque d’éléments (par exemple 43 systèmes de messagerie et un fournisseur télécom différent par pays), Rexel a décidé de mutualiser et de standardiser son SI. Plus récemment, Rexel a intensifié la centralisation de son SI en consolidant fortement ses data centers. Aujourd’hui, 60 % du SI sont constitués de solutions communes.
Salesforce.com
a été un des pionniers du SaaS (Software as a Service) dont l’idée
simple de proposer des logiciels sous forme de services. Sur son
exercice 2012 clôturé fin janvier, l’éditeur a réalisé un chiffre
d’affaires 2,3 milliards de dollars ce qui en fait la société la plus
avancée sur le front du SaaS. Pour poursuivre son développement,
salesforce a largement fait appel à des partenaires en leur proposant
une plate-forme dédié AppExchange avec des formes de coopération
variées : co-investissement, co-développement, co-commercialisation,
co-ventes, co-opétition ou encore co-intégration. L’objectif de ces
initiatives étant de réduire la fuite des clients en leur permettant de
rester sur l’écosystème créé ainsi par salesforce et en proposant des
nouvelles applications avec des possibilités de personnalisation._______
(1) Le projet « Business model, coproduction de valeur et système d’information » (CV & SI) a été mené par Marie-Hélène Delmond, Alain Keravel, Professeurs à HEC ainsi que Fabien Coelho et Robert Mahl enseignants à l’Ecole des Mines-ParisTech.
Source: infoDSI.com
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