Pour évoluer avec son marché, le secteur français de
l'assurance adopte les réseaux sociaux, le travail en mobilité via le
cloud computing et le smartphone malgré un budget stable.
Nouveaux besoins, nouveaux usages, le marché
de l'assurance change. Pour y faire face, le secteur se modernise en se
basant sur trois technologies, selon un nouveau
rapport de
Celent sur
les tendances de l'assurance en France en 2012. D'abord, les acteurs de
l'assurance s'intéressent aux médias sociaux. D'une part, en interne,
pour créer un environnement collaboratif visant, par exemple, à
renforcer la relation entre les forces de ventes et les employés du back
office. Ensuite, en externe, dans le but de développer leur
e-reputation par une stratégie multicanale. Deuxième outil : l'extranet.
Cela permet en effet aux salariés des sociétés d'assurance de pouvoir
travailler en mobilité, du moment qu’ils sont équipés, par exemple, en
tablettes. Il leur fait aussi pouvoir utiliser un réseau privé externe
sur lequel travailler en dehors du bureau. Enfin, l'utilisation du cloud
via des applications mobiles répondant à ce besoin de mobilité, même si
les assureurs possèdent souvent leurs propres centres de données pour
des raisons de sécurité.
Le service informatique mis à contribution
Ces évolutions techniques donnent du poids à la direction des
systèmes d'information. Celle-ci se retrouve également impliquée dans
d’autres missions pas toujours en lien avec leur cœur de métier.
Premièrement, le service informatique aide à l'identification et à la
formalisation des processus de gestion des risques par la récolte des
données et leur cartographie, ainsi que leur diffusion en interne.
Deuxièmement, elle participe à la gestion des données, permettant
d'avoir une vue intelligible de tous les risques potentiels: plus de la
moitié des directeurs des systèmes d'information affirment avoir été
impliqués dans l'enrichissement des bases de données. Enfin,
l'automatisation. Les DSI travaillent en effet sur les processus de
génération de rapport de données ou de standardisation d'outils
d'analyse pour, par exemple, automatiser les transactions financières.
Un budget stable et une évolution à tâtons
Néanmoins, chez un tiers des assureurs, il n'existe pas de programme
d'innovation spécifique et la modernisation est encore lente. Ils sont
54% à ne pas être intéressés par les réseaux sociaux ; pour les
applications c’est 69%, et 63% pour le cloud. De la même façon, le
budget alloué au service informatique se stabilise à 3% sauf pour
l'assurance vie. Là, les investissements sont en légère hausse, de 1,8%
du budget total en 2011 à 1,9% en 2012. Un phénomène qui correspond à
une préoccupation plus globale des assureurs concernant leurs budgets.
Ils sont 60% à affirmer qu’ils comptent réajuster leur business model
cette année ; 40% veulent modifier la répartition de l'allocation de
leurs ressources ; 35% vont se restructurer en interne et 20% prévoient
des ajustements tactiques de leur stratégie, parmi lesquels
l'augmentation des tarifs de leurs produits et le gel de leurs budgets.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire