Des salaires variables à la hausse malgré la crise avec toujours des écarts hommes-femmes prononcés. Découvrez les premières tendances...
« Cette nouvelle édition du Guide des salaires 2012 montre que les entreprises ont pris le parti dans certains cas de procéder à des augmentations malgré la crise qui pesait depuis de nombreux mois sur les rémunérations. L’étude des salaires montre des contrastes entre les différentes fonctions : ainsi, pour les commerciaux, on observe une rémunération fixe croissante mais les variables versés ont été moindres, ce qui met en évidence le ralentissement économique. Cependant, les efforts portés sur l’optimisation des processus de production ont été récompensés par des variables en hausse pour de nombreuses fonctions techniques.
Côté des jeunes diplômés, on note également un regain d’intérêt des entreprises avec des rémunérations en hausse pour une majorité de fonctions.
Les meilleurs talents étant recherchés, il est plus qu’opportun pour les entreprises de prendre conscience des rémunérations pour l’éventail de tous leurs métiers dans leur secteur donné dans un contexte où le marché de l’emploi cadre est très dynamique », déclare Claire Cabaret, éditeur du Guide des salaires.
L’enquête menée au 1er trimestre 2011 a été l’occasion de mesurer pour la 2e année consécutive les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes mais aussi par familles de métiers (marketing, production…) et par secteurs d’activité.
Les grandes tendances des salaires en 2011
1/ Une tendance à la hausse pour les fonctions de direction, contrairement à l’enquête 2009 En prenant comme base 100 la rémunération d’un P-DG, on note que plusieurs cadres dirigeants voient leurs rémunérations progresser :
Directeur financier (+ 13 points)
Directeur marketing (+ 8 points) et Directeur commercial (+ 6 points)
Directeur qualité (+ 5 points)
Directeur des ventes et DRH (+ 4 points)
Directeur achats (+ 2 points)
Les fonctions qui ont baissé :
Directeur informatique (- 7 points)
Directeur industriel et DAF (- 5 points)
Le Directeur informatique est relégué à la 9e position (était n°3 en 2010).
Le Directeur marketing devient n°4 et précède donc ainsi le Directeur commercial (n°5).
Le directeur des ventes export est à la 7e place alors que le Directeur des ventes occupe la 14e place…
Les femmes représentent 15 % de l’échantillon « Direction générale » mais sont rémunérées 21 % de moins que les hommes.
Les dirigeants femmes perçoivent une rémunération globale moyenne de 103 950 €, contre 131 230 € pour les dirigeants masculins. Une différence qui traduit l’écart de 24 % observé sur la part variable de rémunération et qui s’explique par le nombre plus faible de postes élevés occupés par des femmes dans les entreprises.
2/ Commerciaux : des rémunérations médianes à la hausse
Les Directeurs commerciaux sont classés n° 5 dans la hiérarchie des rémunérations, derrière le P-DG avec un salaire équivalent à 70 % de ce dernier alors que l’an dernier, ils percevaient seulement 64 % de la rémunération de celui-ci. La rémunération globale médiane s’élève à 95 850 € et est stable par rapport à 2010 grâce à la progression de la rémunération fixe (+ 8 %) qui vient contrecarrer la baisse importante du variable versé (- 50 %).
En revanche, les Directeurs des ventes sont mieux lotis avec une rémunération globale médiane de 84 600 € (+ 10 % par rapport à 2010), hausse qui a concerné tant la rémunération fixe (+ 13 %) que le variable versé (+ 6 %).
Les hommes représentent toujours (59 %) de l’échantillon de la famille « Commercial, Ventes ». Dans celle-ci, l’écart des rémunérations hommes/femmes est de 34 % (contre 35 % l‘an dernier), au détriment de ces dernières. Elles perçoivent une rémunération globale moyenne de 31 730 € (en baisse de 8 %), contre 47 780 € (en baisse de 10 %) pour les hommes.
L’écart observé sur la part variable de rémunération des femmes dans la fonction commerciale est encore plus élevé avec 59 % contre 56 % observé en 2010.
3/ Les rémunérations côté RH : fortes hausses sur le fixe et à tous les niveaux
Le DRH ne change pas de place dans le classement (12e place) mais perçoit une rémunération plus conséquente qu’en 2010 (60 % de la rémunération d’un P-DG contre 56 % en 2010). Ainsi, leur rémunération globale progresse de 9% avec 82 440 € grâce à la hausse de leur rémunération fixe (+ 17 %) alors que l’an dernier, elle fléchissait de 7 %.
La part de dirigeants est plus importante dans l’échantillon et le variable versé aux juniors repart à la hausse.
Même si les femmes sont très présentes dans la famille « Ressources humaines » (77 % de l’échantillon), l’écart des rémunérations hommes/femmes stagne à 22 %, au détriment de ces dernières. Elles perçoivent une rémunération globale moyenne de 45 560 €, contre 58 120 € pour les hommes. L’écart de rémunération le plus important concerne la part variable : les femmes perçoivent encore 24 % de moins que leurs homologues masculins.
Ces hausses de rémunérations se retrouvent toutes fonctions RH confondues et quels que soient l’âge et l’ancienneté des titulaires. Même si les hausses sont plus fortes sur la rémunération fixe, les hausses sur la part variable versée sont également constatées.
4/ Fonctions techniques : hausse du variable versé
La fonction de Directeur informatique redescend dans le classement pour occuper la 9e place en se positionnant à une rémunération équivalente à 64 % de celle du P-DG (contre 71 % en 2010). Ainsi, leur rémunération globale médiane s’élève à 86 970 € (contre 96 810 € en 2010 soit une baisse de 10 %) pour des titulaires présentant 1 an de plus en âge comme en ancienneté. À noter : leur rémunération fixe a stagné mais c’est la chute de leur part variable qui pèse au global.
Dans l’ensemble du classement, on note que les fonctions techniques sont restées globalement stables dans une année 2010 tourmentée : Directeur logistique (à 49 % du P-DG) ou avec seulement une hausse d’1 point pour : Directeur production (n° 16 à 54 %), Directeur R&D (n° 11 à 61 %) ou avec une baisse d’1 point pour : Directeur usine (n° 13 à 59 %), Directeur technique (n° 19 à 51 %).
En termes de rémunérations, on note que les variables versés sont à la hausse pour de nombreuses fonctions techniques : + 25 % de variable versé en médiane pour le directeur R&D mais – 30 % pour le Directeur usine (contrairement au Directeur industriel qui perçoit + 37 %), + 6 % pour le Directeur technique, + 20 % pour le Directeur qualité, + 47 % pour le Directeur production, + 78 % pour le Responsable Méthodes.
Tous les efforts des entreprises se sont donc portés sur l’amélioration des process, des méthodes d’industrialisation, de production avec une reconnaissance des objectifs certainement ambitieux mais récompensés.
Les hommes représentent la majorité (82 %) de l’échantillon de la famille « Informatique ». Dans celle-ci, l’écart des rémunérations hommes/femmes est faible : 4 %. Les femmes perçoivent une rémunération globale moyenne de 46 820 €, contre 48 820 € pour les hommes. Il faut saluer l’effort d’égalité salariale en Informatique car l’écart observé sur la rémunération fixe est le plus faible : 1 %...
La différence de rémunérations hommes/femmes se situe essentiellement sur la part variable de rémunération (inférieure de 4 % seulement donc nettement mieux que pour la population des commerciaux).
Le Guide des Salaires et le site Internet
www.guide-des-salaires.com
http://www.cadresonline.com/actualite/dossier_emploi/communique.php?id_article=8990&xtor=EPR-68
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