Publié le 29 septembre 2011, A propos de... L'Atelier BNP Paribas - Paris
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les confrontations d'idées n'ont pas cours au sein des réseaux sociaux. Les discussions se feraient entre personnes partageant les mêmes opinions.
Les réseaux sociaux ne seraient pas un lieu où se confrontent les idées divergentes. C'est ce que met en lumière une étude menée par Adam Henry et Cun Quan Zhang, professeurs à l'université de Virginie de l'Ouest. Pourtant, il pourrait paraître logique, ou du moins compréhensible, qu'un cadre social comme celui-ci puisse donner lieu à des débats animés. Selon les chercheurs, la situation réelle est à l'exact opposé : les réseaux sociaux seraient en effet un lieu où prédominent les échanges consensuels, entre personnes partageant un même avis. Ainsi, il semblerait qu'au sein d'un même réseau, les membres cherchent plutôt à converser avec des interlocuteurs ayant un même point de vue.
Une segmentation croissante des réseaux sociaux
Il apparaît que ces mêmes membres préfèrent être confortés dans leurs positions plutôt que confrontés à des arguments déstabilisateurs, qui pourraient remettre en cause leur perception des choses. Pour Adam Henry, "le modèle mis au point montre une segmentation de plus en plus forte des réseaux sociaux. Les nouvelles idées restent enfermées dans de petites communautés, et ne sont jamais remises en cause". Ainsi, par exemple, les climato-sceptiques privilégieraient des discussions entre eux, quand les partisans de la thèse du réchauffement climatique se contenteraient là aussi de prêcher des convaincus, au sein de leurs propres rangs.
Une étude intégrée à un projet à plus long terme
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs se sont appuyés sur des outils mathématiques classiques. Pour Edgar Fuller, directeur du département de mathématiques de l'Université, "les outils mathématiques permettent d'améliorer les techniques d'analyse. Ces mêmes analyses montrent à quel point les mathématiques et les modèles que l'on retrouve dans la vie réelle sont connectés". Les données collectées l'ont été dans le cadre d'un projet à plus long terme, qui combinera celles-ci avec des informations provenant d'autres sources. A terme, elles permettront notamment de mettre au point un modèle représentatif des réseaux sociaux.
http://www.atelier.net/fr/articles/sites-collaboratifs-point-de-debats
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