A lire sur: http://www.lemagit.fr/article/sap-cloud-computing/11049/1/sap-attendu-coin-nuage/?utm_source=essentielIT&utm_medium=email&utm_content=new&utm_campaign=20120516&xtor=ES-6
Le 15 mai 2012 (11:34) - par La rédaction
Alors que s'ouvre Sapphire Orlando, sa grand messe aux Etats-Unis, la
stratégie de SAP dans le Cloud continue à susciter des interrogations.
Les observateurs comptent sur le fondateur de SuccessFactors, éditeur en
mode Saas récemment absorbé par l'Allemand, pour donner une direction
claire aux initiatives du groupe.
Le Cloud encore et toujours. Alors que s'ouvrait hier la conférence
Sapphire à Orlando (Floride), SAP reste sous le feu des critiques en ce
qui concerne sa stratégie Cloud. Une stratégie "confuse", comme
l'explique l'analyste de Constellation Research Ray Wang, dans un billet de blog
qui dépeint un SAP au milieu d'une transformation massive. Un
entre-deux particulièrement sensible dans le domaine du Cloud, comme le
rappelle cruellement l'analyste : "Business by Design (ByD) n'a toujours
pas atteint les dizaines de milliers de clients qu'on lui promettait à
son lancement. Au mieux, SAP a un peu plus de 1000 clients actifs
aujourd'hui. Les clients qui utilisent ByD ont généralement une opinion
positive du produit et ont vu les bénéfices de l'approche OnDemand. Mais
les volets concernant la stratégie commerciale et de distribution
accompagnant le produit restent difficiles à mettre en œuvre dans un
groupe marqué par une culture de la vente centrée sur la poignée de
main". Ray Wang ne fait que confirmer ce que de nombreux observateurs
expliquent depuis des mois.
Un constat qui s'explique pour partie dans le lancement chaotique qu'a connu ByD. Développé dans sa première version - en 2007 - sur une architecture propre à SAP, le produit ne présentait pas les caractéristiques de mutualisation qui sont au centre du modèle économique du Saas. En 2010, dans la douleur, l'éditeur a re-développé ByD pour en faire une version multitenant - architecture mutualisant pleinement son applicatif. Un produit qui, comme le constate Ray Wang,
semble apprécié des clients mais qui ne décolle pas. Les récents glissements sémantiques de l'éditeur - qui présente désormais ByD plutôt comme un ERP pour filiales de grands groupes tandis que les PME disposeraient, elles, du tout récemment annoncé Business One en mode Cloud - ne sont pas là pour clarifier la situation. En marge de Sapphire, Bill McDermott, l'un des deux Pdg de SAP, a tenu à rappeler dans une interview à Dow Jones que ByD restait au centre de la stratégie Cloud de l'éditeur. Preuve que des interrogations se font jour à ce sujet.
Mais, au-delà des vicissitudes de la solution Saas phare de SAP, c'est bien la culture de l'éditeur qui pose question. C'est probablement la raison pour laquelle l'intervention la plus attendue de cette mouture 2012 de Sapphire est celle de Lars Dalgaard, le fondateur de SuccessFactors, éditeur de logiciels RH en mode Saas racheté par SAP (pour 3,4 milliards de dollars) il y a quelques mois. Désormais membre de l'équipe de direction, le Danois est considéré par les analystes comme l'homme providentiel, capable de donner à SAP la clef du Cloud, de l'amener au-delà du seuil des 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le Saas d'ici à 2015 - l'objectif que s'est fixé l'éditeur. Comme l'explique Leon Cappaert, analyste de KBC Asset Management à Bloomberg, "pour transformer le Cloud en opportunité plutôt qu'en menace, l'éditeur a besoin de transférer ses fonctionnalités traditionnelles vers le Cloud. Le pire des scénarios serait qu'un concurrent dans le Cloud émerge avec l'ensemble des fonctionnalités que SAP a construit." En embuscade se positionnent des acteurs comme Salesforce évidemment, mais également des spécialistes du Cloud moins connus dans l'Hexagone comme NetSuite ou Workday.
Un constat qui s'explique pour partie dans le lancement chaotique qu'a connu ByD. Développé dans sa première version - en 2007 - sur une architecture propre à SAP, le produit ne présentait pas les caractéristiques de mutualisation qui sont au centre du modèle économique du Saas. En 2010, dans la douleur, l'éditeur a re-développé ByD pour en faire une version multitenant - architecture mutualisant pleinement son applicatif. Un produit qui, comme le constate Ray Wang,
semble apprécié des clients mais qui ne décolle pas. Les récents glissements sémantiques de l'éditeur - qui présente désormais ByD plutôt comme un ERP pour filiales de grands groupes tandis que les PME disposeraient, elles, du tout récemment annoncé Business One en mode Cloud - ne sont pas là pour clarifier la situation. En marge de Sapphire, Bill McDermott, l'un des deux Pdg de SAP, a tenu à rappeler dans une interview à Dow Jones que ByD restait au centre de la stratégie Cloud de l'éditeur. Preuve que des interrogations se font jour à ce sujet.
Mais, au-delà des vicissitudes de la solution Saas phare de SAP, c'est bien la culture de l'éditeur qui pose question. C'est probablement la raison pour laquelle l'intervention la plus attendue de cette mouture 2012 de Sapphire est celle de Lars Dalgaard, le fondateur de SuccessFactors, éditeur de logiciels RH en mode Saas racheté par SAP (pour 3,4 milliards de dollars) il y a quelques mois. Désormais membre de l'équipe de direction, le Danois est considéré par les analystes comme l'homme providentiel, capable de donner à SAP la clef du Cloud, de l'amener au-delà du seuil des 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires dans le Saas d'ici à 2015 - l'objectif que s'est fixé l'éditeur. Comme l'explique Leon Cappaert, analyste de KBC Asset Management à Bloomberg, "pour transformer le Cloud en opportunité plutôt qu'en menace, l'éditeur a besoin de transférer ses fonctionnalités traditionnelles vers le Cloud. Le pire des scénarios serait qu'un concurrent dans le Cloud émerge avec l'ensemble des fonctionnalités que SAP a construit." En embuscade se positionnent des acteurs comme Salesforce évidemment, mais également des spécialistes du Cloud moins connus dans l'Hexagone comme NetSuite ou Workday.
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