A lire sur: http://www.atelier.net/trends/chronicles/consumerisation-nouveau-cauchemar-de-dsi
De plus en plus d’entreprises, en particulier des startups/PME, laissent leurs employés utiliser les outils qu’ils choisissent. Cela, afin de maximiser leur efficacité, mais aussi parce qu'ainsi ils prennent plus soin de leur matériel, et parfois enfin pour leur éviter de transporter deux téléphones. Cette tolérance introduit une grande confusion des genres : usage d'applications professionnelles à la maison, d'outil personnels au travail... Utiliser le BYOD signifie laisser des appareils non maîtrisés accéder au SI de l’entreprise : outils de collaboration, Intranet, serveur de fichier. Ils créent des risques d’introduction de virus et chevaux de Troie, de fuites de données. On pourra tenter de contrôler ces appareils. Mais certains, comme les tablettes ou les smartphones Apple, sont impropres à une gestion centralisée par l’entreprise.
Des problématiques de sécurité
Ils font cohabiter applications personnelles et professionnelles. Il est ardu d’y télé-distribuer des applications. La propriété des logiciels y est atypique : selon les CGU Apple, les logiciels achetés sur l’AppStore par l’entreprise deviennent la propriété des utilisateurs des appareils. De plus les applications pour appareils mobiles sont largement adossées à des Clouds comme Dropbox ou iCloud pour le stockage, et pour l’aspect "device agnostic" : elles incitent donc les utilisateurs à déporter leurs données sur des espaces non homologués par la DSI. Nos utilisateurs deviennent donc autonomes sur leur matériel (BYOD) et leurs applicatifs (SaaS). La DSI se voit ainsi grignotée par les deux extrémités : interfaces utilisateurs d’un côté, et applications de collaboration de l’autre.
Une perte de périmètre
Ce phénomène tend à réduire le spectre d'intervention : l’informatique dite de commodité leur échappe peu à peu... La DSI peut-elle faire le deuil des postes de travail standardisés ? Le RSSI peut-il assouplir ses règles pour faire gagner les utilisateurs en productivité ? Ou bien les utilisateurs vont-ils se créer un SI parallèle ? BYOD et Cloud ont un bénéfice indéniable : recentrer la DSI sur les applications stratégiques. Le reste est une question de confiance. J’ai la conviction que le "pari de la confiance" était la solution gagnante pour l’entreprise. Traiter les employés comme des adultes responsables les incitent à plus d’initiative, et crée de la motivation. le contrôle des activités par des dispositifs techniques est selon moi une pratique obsolète et contre productive.
Guillaume Plouin
Responsable de l'offre Cloud Computing et Auteur de “Cloud Computing” chez Dunod, 2011 - OCTO Technology
Après l'offshore et le Cloud Computing, le mouvement BYOD pourrait former la nouvelle bête noire des directions informatiques.
De plus en plus d’entreprises, en particulier des startups/PME, laissent leurs employés utiliser les outils qu’ils choisissent. Cela, afin de maximiser leur efficacité, mais aussi parce qu'ainsi ils prennent plus soin de leur matériel, et parfois enfin pour leur éviter de transporter deux téléphones. Cette tolérance introduit une grande confusion des genres : usage d'applications professionnelles à la maison, d'outil personnels au travail... Utiliser le BYOD signifie laisser des appareils non maîtrisés accéder au SI de l’entreprise : outils de collaboration, Intranet, serveur de fichier. Ils créent des risques d’introduction de virus et chevaux de Troie, de fuites de données. On pourra tenter de contrôler ces appareils. Mais certains, comme les tablettes ou les smartphones Apple, sont impropres à une gestion centralisée par l’entreprise.
Des problématiques de sécurité
Ils font cohabiter applications personnelles et professionnelles. Il est ardu d’y télé-distribuer des applications. La propriété des logiciels y est atypique : selon les CGU Apple, les logiciels achetés sur l’AppStore par l’entreprise deviennent la propriété des utilisateurs des appareils. De plus les applications pour appareils mobiles sont largement adossées à des Clouds comme Dropbox ou iCloud pour le stockage, et pour l’aspect "device agnostic" : elles incitent donc les utilisateurs à déporter leurs données sur des espaces non homologués par la DSI. Nos utilisateurs deviennent donc autonomes sur leur matériel (BYOD) et leurs applicatifs (SaaS). La DSI se voit ainsi grignotée par les deux extrémités : interfaces utilisateurs d’un côté, et applications de collaboration de l’autre.
Une perte de périmètre
Ce phénomène tend à réduire le spectre d'intervention : l’informatique dite de commodité leur échappe peu à peu... La DSI peut-elle faire le deuil des postes de travail standardisés ? Le RSSI peut-il assouplir ses règles pour faire gagner les utilisateurs en productivité ? Ou bien les utilisateurs vont-ils se créer un SI parallèle ? BYOD et Cloud ont un bénéfice indéniable : recentrer la DSI sur les applications stratégiques. Le reste est une question de confiance. J’ai la conviction que le "pari de la confiance" était la solution gagnante pour l’entreprise. Traiter les employés comme des adultes responsables les incitent à plus d’initiative, et crée de la motivation. le contrôle des activités par des dispositifs techniques est selon moi une pratique obsolète et contre productive.
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