dimanche 6 mai 2012

Dossier Gartner (2/2) Les obstacles financiers pour passer cloud computing

A lire sur:  http://www.infodsi.com/articles/132113/dossier-gartner-2-2-obstacles-financiers-passer-cloud-computing.html?key=

jeudi 3 mai 2012
L'adoption croissante du cloud computing génère des impacts potentiels sur le ratio des dépenses d'exploitation et des dépenses d'investissement consacrées à la technologie, ainsi que sur la capacité à financer les initiatives liées au cloud computing. Assurez-vous que les éventuelles pratiques financières qui créent des obstacles à l'adoption du cloud computing sont reconnues de sorte que la décision appropriée soit prise lors de l'évaluation des services de cloud computing.
 

Pour accéder à la première  partie


Obstacles financiers à l'adoption des services de cloud computing
Tout investissement potentiel dans le cloud computing nécessite un solide dossier économique qui évalue les coûts, avantages et risques financiers et non financiers associés. Si plusieurs raisons opérationnelles et liées au risque entravent la croissance du cloud computing, il existe également des obstacles financiers. Les trois premiers obstacles répertoriés ci-après sont de nature structurelle et n'ont rien à voir avec l'adoption du cloud computing. Les cinq autres pourraient surgir avec la transition vers le cloud computing. Quelle que soit la cause première, n'importe lequel des obstacles répertoriés ci-après pourrait conduire les entreprises à ne pas passer au cloud computing, quand bien même ce serait la bonne chose à faire (c'est-à-dire, même si tous les problèmes non financiers sont réglés et que le dossier économique présente une valeur actualisée nette positive et un retour sur investissement favorable).

Listes des obstacles financiers à l'adoption du cloud computing

Capital/amortissement exclus du budget informatique
Certaines entreprises, notamment celles du secteur public, n'ont pas le capital et l'amortissement associé inscrits au budget informatique. En conséquence, lorsqu'un dossier économique est présenté pour le cloud computing, un problème de financement se pose qui doit être résolu, car le budget informatique peut augmenter considérablement tandis que les économies issues d'un amortissement inférieur se manifestent ailleurs.
Action. Établissez un dossier économique approprié et, si les avantages globaux (à la fois financiers et non financiers) du passage au cloud computing sont significatifs, entamez les discussions internes sur la façon adéquate de procéder. Il peut s'agir là d'une discussion très difficile et hautement politique.

Les mesures des performances financières excluent l'amortissement
Certaines entreprises mesurent les performances financières de leur réussite en fonction de critères tels que le résultat avant intérêts, impôts et amortissements. Si ces critères peuvent peut-être être utiles pour évaluer des entreprises sur une base indépendante du capital, ils peuvent aussi entraver l'adoption des services de cloud computing, même avec un solide dossier économique et un bon retour sur investissement si le capital est perçu comme étant libre.
Action. Procédez comme pour l'obstacle précédent, sachant toutefois qu'en la matière, l'action risque d'être encore plus difficile sur le plan politique.

Programmes d'austérité axés sur les dépenses d'exploitation à l'échelle de l'entreprise
À partir de la récession en 2008, bon nombre d'entreprises ont mis en place des programmes globaux de réduction des coûts axés sur les dépenses d'exploitation (ainsi que, souvent, sur les dépenses d'investissement). Le cloud computing, et notamment le cloud computing public, entraînera souvent une hausse dans une catégorie unique de coût (généralement la catégorie des services), et une baisse dans la catégorie capital/amortissement et d'autres catégories liées aux dépenses d'exploitation, comme la maintenance.
Action. Assurez-vous que la hausse dans une catégorie de coût sera plus que compensée par des diminutions dans d'autres catégories et que l'entreprise bénéficiera d'une réduction nette des coûts (en supposant que le cloud computing présente un coût total de possession moins élevé qu'un environnement sur site).
 

Coût initial
Si le cloud computing peut être moins onéreux qu'une solution sur site, ce n'est pas toujours le cas. Il arrive en effet que les coûts initiaux, tels que la passation en charges des ressources existantes, les coûts de recherche et développement, la mise en place de centres de traitements et la formation du personnel pour gérer à la fois les environnements sur site et de cloud computing, fassent que le cloud computing est plus onéreux.
Action. Identifiez les coûts exceptionnels initiaux et prévoyez des plans pour les compenser par des coûts d'exploitation inférieurs, soit en raison du cloud computing, soit d'autres efficiences d'exploitation. Si vous ne le pouvez pas, envisagez de reporter le passage au cloud computing.



Incapacité à gérer l'utilisation
Le cloud computing transfère la charge du risque lié à l'utilisation de l'utilisateur vers l'entité informatique. L'incapacité à gérer efficacement l'utilisation peut conduire à de graves conséquences financières, car la tarification est directement liée à l'utilisation. Même lorsque le cloud computing offre des avantages considérables de coûts unitaires, les entreprises peuvent se retrouver à dépenser plus si la demande n'est pas correctement gérée. Il existe de nombreux cas documentés où le coût unitaire d'une technologie a fortement baissé, mais où les dépenses totales ont augmenté (la figure 2 fournit des exemples).
Action. Mettez en place de solides pratiques de gestion de la demande qui garantissent que toute hausse dans l'utilisation est justifiée et financée. Veillez à ce que les dépenses informatiques souterraines soient surveillées de près.


Besoin accru de compétences en gestion financière informatique
La transition vers le cloud computing nécessite une meilleure compréhension des coûts informatiques, des taux d'utilisation, de la tarification, etc. Cela fait plus de 30 ans qu'il est question de gérer l'informatique comme une entreprise. Le cloud computing accélère simplement la nécessité de réellement le faire.
Action. Assurez-vous de disposer des compétences nécessaires en gestion financière informatique. Il ne suffit pas simplement d'avoir les personnes en place, il faut aussi un solide processus et des outils d'établissement des coûts en gestion financière informatique.


Fonds de roulement inférieur.
Le fonds de roulement net se définit comme la différence entre l'actif à court terme et le passif à court terme. Le passage au cloud computing, notamment le cloud computing public, peut contribuer à accroître la liquidité d'une entreprise et injecter potentiellement un risque supplémentaire.

Inscription au bilan d'une trésorerie en plus
Le paiement de frais de services mensuels au lieu de dépenses d'investissement à l'avance nécessite que les entreprises inscrivent plus de trésorerie chaque mois. La réduction des besoins de dépenses d'investissement est souvent une motivation pour l'adoption du cloud computing pour les entreprises qui cherchent à diminuer leurs dépenses d'investissement. Toutefois, l'inverse peut être vrai pour celles qui disposent d'importantes réserves de trésorerie.
Action. L'entité informatique et le directeur des systèmes d'information (DSI) doivent travailler en étroite collaboration avec le département financier de l'entreprise pour s'assurer que la transition vers le cloud computing n'affecte pas la situation financière globale de l'entreprise.

L'objectif est de s'assurer que la meilleure décision pour l'entreprise est prise lors d'un investissement dans la technologie. Si l'un quelconque de ces obstacles est présent, assurez-vous qu'il est reconnu et correctement pris en compte dans le cadre du processus de prise de décision. Sinon, vous ne gérerez pas efficacement les investissements dans la technologie et vous limiterez la valeur de la technologie pour l'entreprise.

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