Reconnaissance oculaire, faciale, empreintes... Ces
moyens d'authentifications ne sont néanmoins pas infaillibles. La
solution viendrait alors peut être des particularités de nos
comportements, comme notre manière de marcher ou de bouger.
Même des empreintes tactiles qui sont spécifiques à chaque individu peuvent être copiées, rappellent des chercheurs d'
Actibio,
un consortium paneuropéen dont le but est de trouver des moyens moins
intrusifs de reconnaissance de l'identité d'une personne que les moyens
actuels. Selon eux, pour sortir de ce risque de reproduction, il faut
s'appuyer sur des caractéristiques plus "dynamiques" de l'individu. En
d'autres termes, ils estiment qu'il serait possible d'
identifier
une personne en fonction de la manière caractéristique dont elle marche
ou répond à certains stimuli. Selon Dimitrios Tzovaras, coordinateur du
projet Actibio, "
chaque individu est unique mais pas seulement en fonction de ses traits physiques".
Battements de cœur et démarche
Ainsi, "
la façon dont on bouge ou on répond à certains événements
mais également la manière dont bat notre cœur et son rythme particulier
est tout aussi caractéristique d'un individu", explique-t-il. C'est
pour cette raison que les chercheurs d'Actibio ont mis au point un
certain nombre de logiciels permettant la détection de ces
particularités à partir de vidéos de personnes se mouvant dans l'espace.
Solutions qui nécessitent évidemment qu'une démarche ait été analysée
en amont, afin de pouvoir être reconnue. L'un des systèmes mis au point
consiste ainsi, lors d'un contrôle d'identité, à placer des capteurs
Wi-Fi sur des individus qui se tiennent debout dans un espace réduit ou
sur un siège où ils doivent s'asseoir. Leurs mouvements sont alors
analysés pour trouver des correspondances en fonction des signaux
renvoyés par ces capteurs et des caractéristiques de démarche
préalablement extraits de vidéos. Jusqu'à présent les tests sur ces
appareils de mesure se sont révélés particulièrement concluants.
Combiner les facteurs pour une meilleure identification
Ainsi, alors que ces logiciels ne sont encore qu'au stade de l'essai,
le taux d'erreur n'atteindrait que 3%. Mais selon les chercheurs les 0%
d'erreur seraient rapidement possibles en cas de combinaison de
différents facteurs d'identification. D'autres systèmes reposent sur des
critères plus classiques, comme la reconnaissance par l'iris, mais
qu'ils complexifient. Ainsi, une équipe de l'Institut national des
normes et de la technologie américain travaille sur. Elle préconise de
scanner les deux iris d'une personne en même temps pour une plus grande
fiabilité. A noter qu'Actibio travaille également sur un siège de
voiture permettant l'identification d'un individu assis dessus. Celui-ci
mesurerait en effet la chaleur, le poids et l'empreinte particulière du
conducteur. Cette technique d'anthropométrie rendrait plus difficile le
vol de véhicule équipé de ce type de sièges.
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