dimanche 17 juin 2012

Le Quantified Self, un écosystème en train de se construire

A lire sur:  http://www.atelier.net/trends/files/quantified-self-un-ecosysteme-train-de-se-construire

Les outils d'automesure montrent un désir d'autonomisation de l'individu. Pour autant, les acteurs traditionnels ne doivent pas s'effacer. Mais se demander comment guider, développer les applications ou les diffuser.
Prendre son pouls
Le Quantified Self, ou le fait d'enregistrer, d'analyser et de combiner des données sur soi, commence à s'installer dans les mœurs. Cela de par, si l'on en croit l'un de ses fondateurs, Gary Wolf, la multiplication des smartphones, l'engouement pour les médias sociaux, la diminution du prix des capteurs et l'informatique dans les nuages*. Le but ? Pour certains, il s'agit d'améliorer son état de santé lorsque l'on souffre d'une maladie chronique. Pour d'autres, l'enjeu est d'améliorer certains de ses comportements pour être en meilleure santé sur le long terme. Pour d'autres enfin, le but est une meilleure connaissance de soi et une plus grande maîtrise de son corps.

S'autonomiser

Cela permet ainsi à un individu de savoir où il en est du point de vue de sa tension ou de son cholestérol ou de bien organiser son alimentation jusqu'à connaître le nombre de calories dépensées pendant sa pratique de la course à pied. Autant d'usages qui montrent en tout cas une autonomisation des personnes concernant leur santé, et une volonté de se replacer au centre du système. Une volonté qui ne doit pas être considérée comme une menace par les professionnels du secteur, mais comme une nouvelle couche au service de la santé et de la prévention de maladies. Reste que pour que ces services fonctionnent, ils ne doivent pas se cantonner aux mesures qu'ils fournissent.

Des frontières en mouvement

D'où la nécessité d'avoir certes des technologies bien conçues, pour la combinaison, l'interprétation. Mais également des professionnels à même de conduire le changement. Leur diffusion dépendra aussi du modèle choisi : faut-il que ces outils, hormis le cercle des convaincus, soient diffusés par les professionnels de santé comme solutions facilitant le suivi d'une pathologie ou en forme de prévention ? Doivent-ils au contraire se présenter comme des appareils du quotidien et de consommation dont l'usage ne nécessite aucune connaissance ni effort ? Doivent-ils être enfin proposés par des acteurs tiers, comme les entreprises, pour lesquelles la santé de leurs salariés sont un enjeu non négligeable ? Quelques éléments de réponse en attendant le Théma organisé par L'Atelier, mardi 19 juin.
*Ce constat est cité par Emmanuel Gadenne dans son ouvrage Le guide pratique du Quantified Self, paru chez fyp éditions.

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