A lire sur: http://www.atelier.net/trends/files/quantified-self-un-ecosysteme-train-de-se-construire
Les outils d'automesure montrent un désir
d'autonomisation de l'individu. Pour autant, les acteurs traditionnels
ne doivent pas s'effacer. Mais se demander comment guider, développer
les applications ou les diffuser.
Le Quantified Self, ou le fait d'enregistrer,
d'analyser et de combiner des données sur soi, commence à s'installer
dans les mœurs. Cela de par, si l'on en croit l'un de ses fondateurs,
Gary Wolf, la multiplication des smartphones, l'engouement pour les
médias sociaux, la diminution du prix des capteurs et l'informatique
dans les nuages*. Le but ? Pour certains, il s'agit d'améliorer son état
de santé lorsque l'on souffre d'une maladie chronique. Pour d'autres,
l'enjeu est d'améliorer certains de ses comportements pour être en
meilleure santé sur le long terme. Pour d'autres enfin, le but est une
meilleure connaissance de soi et une plus grande maîtrise de son corps.
*Ce constat est cité par Emmanuel Gadenne dans son ouvrage Le guide pratique du Quantified Self, paru chez fyp éditions.
S'autonomiser
Cela permet ainsi à un individu de savoir où il en est du point de vue de sa tension ou de son cholestérol ou de bien organiser son alimentation jusqu'à connaître le nombre de calories dépensées pendant sa pratique de la course à pied. Autant d'usages qui montrent en tout cas une autonomisation des personnes concernant leur santé, et une volonté de se replacer au centre du système. Une volonté qui ne doit pas être considérée comme une menace par les professionnels du secteur, mais comme une nouvelle couche au service de la santé et de la prévention de maladies. Reste que pour que ces services fonctionnent, ils ne doivent pas se cantonner aux mesures qu'ils fournissent.Des frontières en mouvement
D'où la nécessité d'avoir certes des technologies bien conçues, pour la combinaison, l'interprétation. Mais également des professionnels à même de conduire le changement. Leur diffusion dépendra aussi du modèle choisi : faut-il que ces outils, hormis le cercle des convaincus, soient diffusés par les professionnels de santé comme solutions facilitant le suivi d'une pathologie ou en forme de prévention ? Doivent-ils au contraire se présenter comme des appareils du quotidien et de consommation dont l'usage ne nécessite aucune connaissance ni effort ? Doivent-ils être enfin proposés par des acteurs tiers, comme les entreprises, pour lesquelles la santé de leurs salariés sont un enjeu non négligeable ? Quelques éléments de réponse en attendant le Théma organisé par L'Atelier, mardi 19 juin.*Ce constat est cité par Emmanuel Gadenne dans son ouvrage Le guide pratique du Quantified Self, paru chez fyp éditions.
Sommaire
- "La technologie nous permet de nous saisir encore plus de notre santé"
Par Renato Martinelli 29 mai 2012 - Le consommateur s'autonomise grâce à des applis de santé préventives
Par L'Atelier - San Francisco 13 juin 2012 - "La mesure en elle-même est anecdotique, il faut lui donner un sens"
Par Mathilde Cristiani 14 juin 2012 - "Automesure : le praticien doit expliquer, encourager ou recadrer"
Par Mathilde Cristiani 11 juin 2012 - Quand l'automesure permet à l'entreprise de prendre soin de ses salariés
Par Renato Martinelli 12 juin 2012 - Pour Medappcare, la popularité des applications santé passe par leur organisation
Par L'Atelier - Paris 14 juin 2012 - Aux Etats-Unis, la gestion des dépenses médicales est un défi du web
Par L'Atelier - San Francisco 14 juin 2012 - Prévenir le mal de dos peut se faire grâce à une simple application
Par L'Atelier - San Francisco 05 juin 2012 - La ludification peut inciter les employés à garder la forme
Par L'Atelier - San Francisco 11 juin 2012
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire