A lire sur: http://www.zdnet.fr/actualites/debat-le-tout-cloud-une-perspective-imaginable-pour-les-dsi-39772875.htm#xtor=EPR-100
Débat - Les études sur les solutions de Cloud Computing et leur adoption par les entreprises sont légions. Pour autant, ces technologies ne sont pas encore incontournables et restent souvent à la porte du cœur de métier des entreprises. Témoignages des responsables de système d’information d’ArcelorMittal, Monoprix et Bouygues Telecom.
Sociétés de services et éditeurs sont sans doute les plus motivés par l’adoption du Cloud Computing. La perspective de nouvelles sources de revenus sans doute. Du côté des entreprises, le bilan est toutefois plus nuancé, même si certaines d’entre elles sont très avancées dans ce domaine.
C’est particulièrement vrai pour des jeunes sociétés du Web et du mobile qui pour leur système d’information partent d’une page blanche. Pour les entreprises dont le SI se caractérise par un fort existant, la migration vers des solutions de type Cloud est confrontée à des limites très opérationnelles. Et si des projets de Cloud sont initiés, le tout Cloud n’apparaît cependant pas comme une fin en soi.
« Nous avons quelques initiatives, mais très honnêtement qui sont plus de niche, notamment en matière de communications unifiées. Mais nous avons beaucoup de réflexions tous azimuts en cours, avec une préoccupation en tête : quelle valeur cela peut-il apporter pour nos métiers et en quoi cela contribuera-t-il en définitif à notre modèle économique ? » pose comme préalable Georges Mélon.
« J’ai un peu peur de l’effet de mode autour du Cloud et je m’interroge sur la réalité dans l’activité opérationnelle des entreprises » ajoute encore François Messager.
« Le reste, c’est juste le cœur de métier. Pour nous, c’est par exemple la facturation, toute la chaîne qui porte les services de nos clients. Donnons-nous rendez-vous dans trois ans, et à cette date je ne pense pas que nous aurons mis cela dans le Cloud. Il faut arrêter de dire que tout va passer dans le Cloud. Il y a 20 ans, on promettait la fin de Cobol, or il existe toujours. On disait également que tout serait en Inde, c’est faux. Tout en infogérance ? C’est faux aussi » insiste Alain Moustard, dont la DSI est par ailleurs fournisseur de services de type IaaS à des entités du groupe Bouygues.
Débat - Les études sur les solutions de Cloud Computing et leur adoption par les entreprises sont légions. Pour autant, ces technologies ne sont pas encore incontournables et restent souvent à la porte du cœur de métier des entreprises. Témoignages des responsables de système d’information d’ArcelorMittal, Monoprix et Bouygues Telecom.
Sociétés de services et éditeurs sont sans doute les plus motivés par l’adoption du Cloud Computing. La perspective de nouvelles sources de revenus sans doute. Du côté des entreprises, le bilan est toutefois plus nuancé, même si certaines d’entre elles sont très avancées dans ce domaine.
C’est particulièrement vrai pour des jeunes sociétés du Web et du mobile qui pour leur système d’information partent d’une page blanche. Pour les entreprises dont le SI se caractérise par un fort existant, la migration vers des solutions de type Cloud est confrontée à des limites très opérationnelles. Et si des projets de Cloud sont initiés, le tout Cloud n’apparaît cependant pas comme une fin en soi.
"Nous avons beaucoup de réflexions tous azimuts"
«
Ce n’est pas si fréquent dans l’univers des systèmes d’information,
mais notre direction a peut-être plus faim de Cloud que nous en tant
qu’IT » plaisantait à l’occasion d'une table ronde organisée par CSC, Georges Mélon, directeur informatique et infrastructure Europe pour ArcelorMittal.
Chez
cet industriel de la sidérurgie, si la direction manifeste donc un
intérêt à l’égard de ces technologies, les réalisations effectives
restent peu nombreuses à ce stade. Mais les réflexions, elles, sont bien
réelles.« Nous avons quelques initiatives, mais très honnêtement qui sont plus de niche, notamment en matière de communications unifiées. Mais nous avons beaucoup de réflexions tous azimuts en cours, avec une préoccupation en tête : quelle valeur cela peut-il apporter pour nos métiers et en quoi cela contribuera-t-il en définitif à notre modèle économique ? » pose comme préalable Georges Mélon.
"J'ai un peu peur de l'effet de mode autour du Cloud"
François Messager, DSI de Monoprix, pose également des conditions au Cloud dans l’entreprise. Pour ce dernier, recourir à des solutions de Cloud Computing
sur ce qui constitue le cœur de métier de Monoprix, à savoir le
transactionnel, est perçu comme « extrêmement difficile » à envisager. «
On sera toujours dans le dur, dans le fond de la mine » commente-t-il.
Des
initiatives néanmoins ? Oui, mais pour les domaines périphériques du
SI. « Ce qu’on peut voir aujourd’hui, et qui est bien à l’état
d’initiatives simplement, touche plutôt ce qui est à l’extérieur de
l’entreprise : comment attaquer directement le client commercialement,
entrer sur un iPhone, etc. La question qui se pose ensuite, c’est
comment on intègre ces processus externes aux processus internes, et là,
la réponse n’est pas écrite » précise le DSI.« J’ai un peu peur de l’effet de mode autour du Cloud et je m’interroge sur la réalité dans l’activité opérationnelle des entreprises » ajoute encore François Messager.
"Le Cloud, nous n'y échapperons pas"
Du côté de Bouygues Télécom, intégrer du Cloud au niveau du cœur de métier de l’entreprise paraît également difficilement envisageable. Réfutant tout effet de mode, le DSI de l'opérateur accueille avec un peu d’ironie les résultats du baromètre CIO 2012 de DSI soulignant une percée du Cloud Computing (71% des DSI déclarent des initiatives).
«
Je ne sais pas qui a répondu à l’enquête, mais quand je vois des
chiffres très fort je me dis qu’il doit y avoir une majorité de SSII
dans le panel, et une minorité de DSI » déclare Alain Moustard, DSI de Bouygues Telecom en
préambule. « De toute façon, le Cloud nous n’y échapperons pas, car de
manière évidente cela apporte rapidement un service à l’utilisateur
final. C’est indéniable, et c’est l’énorme avantage » ajoute-t-il.
Pour
autant, cette règle n’est pas intangible. « L’énorme inconvénient c’est
de faire croire que cela ramène tout les services très rapidement »
contrebalance Alain Moustard. Messagerie, hébergement de sites Web, collaboratif
(le poste de travail collaboratif est opéré depuis un Cloud privé chez
Bouygues Telecom) et le CRM, la réponse est oui pour le Cloud. Et le
reste ?« Le reste, c’est juste le cœur de métier. Pour nous, c’est par exemple la facturation, toute la chaîne qui porte les services de nos clients. Donnons-nous rendez-vous dans trois ans, et à cette date je ne pense pas que nous aurons mis cela dans le Cloud. Il faut arrêter de dire que tout va passer dans le Cloud. Il y a 20 ans, on promettait la fin de Cobol, or il existe toujours. On disait également que tout serait en Inde, c’est faux. Tout en infogérance ? C’est faux aussi » insiste Alain Moustard, dont la DSI est par ailleurs fournisseur de services de type IaaS à des entités du groupe Bouygues.
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