A lire sur: http://www.atelier.net/trends/articles/technologie-effacer-benefice-de-usage
Le design permet d'assurer la bonne utilisation des
plates-formes de différents terminaux en les rendant cohérentes. Il doit
aussi et surtout faire en sorte que l'usager oublie la technologie.
Entretien avec Saran Diakité Kaba, Responsable de l'expérience utilisateur chez PSA Peugeot Citroën lors du WIF qui s'est déroulé du 29 au 31 mai 2012 à Limoges.
Ce qui nécessite de la transformer ?
Oui, je crois que l'on a tout intérêt à faire disparaître tous les artifices. Pour prendre un exemple, les systèmes permettant les conférences sont très fastidieuses à utiliser et ne fonctionnent pas toujours. Donc la technologie doit s'effacer au bénéfice de l'usage, il faut faire disparaître les fils pour que l'individu fusionne pratiquement avec elle. Ma vision, de manière prospective, c'est le développement d'une technologie pour laquelle on n'a pas besoin de savoir comment ça marche mais qui fonctionne, naturellement, comme par magie. Que l'on pourrait utiliser sans avoir à procéder à des réglages, à la recharger ; pour laquelle on serait davantage dans le bénéfice, et moins dans le process. Car plus la technologie s'efface, plus on est happé par le bénéfice. Déjà, la technologie est devenue transparente, parce qu'on y est habitué, surtout les personnes qui sont nées avec. Mais nous n'en sommes qu'au début.
N'y a t-il pas des difficultés à mettre en place ces technologies ?
Il y a toujours des contraintes de connaissances, de coût de développement et de commercialisation. Et il faut prendre en compte la tolérance à cette technologie. Globalement, le design interactif doit respecter trois critères. L'utilité, c'est à dire la pertinence d'une nouvelle interface, par exemple : 'est-ce que cela sert ou non ?' Ensuite, l'utilisabilité, à savoir l'accès. Ce qui répond à la question 'comment on s'en sert, est-ce pratique, utilisable ?' Et enfin, l'acceptabilité. 'Est-ce qu'il y a toujours une émotion lorsque j'utilise mon interface au quotidien ou est-ce que cela finira dans le placard ?', auquel cas c'est un gagdet.
L'Atelier : Comment le design interactif peut-il assurer l'homogénéité d'utilisation sur différentes plate-formes ?
Saran Diakité Kaba: C'est une affaire de cohérence,
dont le design est le garant. Du point de vue du processus, le design
essaye de qualifier l'expérience, de la mettre en forme, et de
l'expérimenter. Et il la déploie, en garantissant la bonne perception de
l'expérience, c'est-à-dire que le design formalise l'approche de la
marque. Un bon exemple serait Mc Donald : quelque soit le pays,
l'expérience proposée est celle de Mc Donald, les packagings, le
concept, le branding, la posture d'usage qu'est la convivialité
familiale ou l'atmosphère proposée. Mais les usages ne se définissent
pas par les appareils. Ce sont les appareils qui accompagnent les
usages, qui les aident. Les usages nécessitent d'être supportés par les
appareils. Ce qui implique une difficulté : maintenir une cohérence
globale dans différents contextes, en s'adaptant à ces nouveaux usages,
tout en restant utilisable. Aujourd'hui, par exemple, la mobilité est le
nouvel eldorado. Mais ça n'est pas toujours accessible, en matière de
prix, d'ergonomie, de design. Ce qui nécessite des transformations.Ce qui nécessite de la transformer ?
Oui, je crois que l'on a tout intérêt à faire disparaître tous les artifices. Pour prendre un exemple, les systèmes permettant les conférences sont très fastidieuses à utiliser et ne fonctionnent pas toujours. Donc la technologie doit s'effacer au bénéfice de l'usage, il faut faire disparaître les fils pour que l'individu fusionne pratiquement avec elle. Ma vision, de manière prospective, c'est le développement d'une technologie pour laquelle on n'a pas besoin de savoir comment ça marche mais qui fonctionne, naturellement, comme par magie. Que l'on pourrait utiliser sans avoir à procéder à des réglages, à la recharger ; pour laquelle on serait davantage dans le bénéfice, et moins dans le process. Car plus la technologie s'efface, plus on est happé par le bénéfice. Déjà, la technologie est devenue transparente, parce qu'on y est habitué, surtout les personnes qui sont nées avec. Mais nous n'en sommes qu'au début.
N'y a t-il pas des difficultés à mettre en place ces technologies ?
Il y a toujours des contraintes de connaissances, de coût de développement et de commercialisation. Et il faut prendre en compte la tolérance à cette technologie. Globalement, le design interactif doit respecter trois critères. L'utilité, c'est à dire la pertinence d'une nouvelle interface, par exemple : 'est-ce que cela sert ou non ?' Ensuite, l'utilisabilité, à savoir l'accès. Ce qui répond à la question 'comment on s'en sert, est-ce pratique, utilisable ?' Et enfin, l'acceptabilité. 'Est-ce qu'il y a toujours une émotion lorsque j'utilise mon interface au quotidien ou est-ce que cela finira dans le placard ?', auquel cas c'est un gagdet.
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