Multiplier les solutions pour rester en contact ne
renforce pas la proximité entre un collaborateur et un manager, ni la
capacité du deuxième à congratuler le premier. Or ces remerciements sont
un facteur important d'implication.
Plus des trois quarts des employés se disent
prêts à quitter leur entreprise si celle-ci ne reconnaissait pas leur
contribution, selon une
étude de
RedBalloon
auprès d'employés d'Australie et de Nouvelle Zélande. Elle révèle
qu'une personne sur quatre est en train de chercher un nouveau travail
ou va le faire dans les trois mois
. Et selon les
personnes interrogées, cette reconnaissance devrait venir des
responsables, qui ne le feraient pas assez. 44% des employés jugeraient
ainsi "vraiment pauvre", "pauvre" ou simplement "satisfaisante" la
capacité de leur manager à les féliciter. D'ailleurs, les trois quarts
jugent que leur travail n'est pas assez reconnu puisqu'ils obtiennent
une forme de reconnaissance une seule fois par mois, tous les trois mois
ou une fois par an. Pis, 11% n'en reçoivent jamais. Or la majorité des
employés chercherait la reconnaissance de leurs manager direct (51%),
avant celle de leurs collègues ou pairs (35%) ou du PDG (14%).
L'importance du travail en présentiel
Reste à savoir si, avec la multiplication des réseaux sociaux
internes et des moyens de communication, les responsables sont plus
facilement en contact avec leurs collaborateurs. "
La technologie
facilite les échanges entre managers et employés, elle améliore la
collaboration, mais elle n'améliore pas la proximité car elle est un
moyen et non une fin en soi", répond à ce sujet
Olivier Chappert, partner chez
Bearing Point à L'Atelier. Et de revenir d'ailleurs sur l'importance de continuer à organiser des rencontres dans le monde réel. "
Les
employés peuvent travailler chez eux, mais la proximité entre le
manager et son équipe ne passe que par des rencontres physiques", ajoute-t-il. Malgré tout, juge t-il, lorsque l'entreprise dispose de blogs ou de réseaux sociaux internes, "
leur implication dans ces outils permet de faire la différence entre deux personnes de même niveaux".
La génération Y plus avide de reconnaissance
"
Mais les personnes impliquées sont celles qui avaient déjà une
propension à parler ou à partager leur connaissance, ces outils ne leur
permet donc que d'émerger". Pour revenir sur la concrétisation de
cette reconnaissance, fait intéressant : pour près de la moitié des
salariés intéressés (46 %), celle-ci n'a pas besoin d'être financière - 4
% seulement la souhaitent -, mais plutôt un remerciement par écrit ou à
l'oral. Et 50% souhaiteraient une reconnaissance physique, comme un
chèque cadeau ou du temps libre en entreprise. Pour Olivier Chappert, "
parler
de reconnaissance signifie parler de fond et non de forme, donc même
s'il y a du digital pour faciliter la reconnaissance, rien ne remplace
la monnaie sonnante et trébuchante ou les formations par exemple". A
noter que les plus jeunes sont les plus disposés à partir à cause d'un
manque de reconnaissance puisqu'ils sont 86% pour la génération Y, 77%
pour la génération X et 63% chez les Baby boomers.
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