mardi 13 mars 2012

Mobile First : un détail qui change tout


Développer les applicatifs avant tout pour les mobiles, pour les adapter ensuite au PC. Et non plus l’inverse. Dans une vision technologique des choses, cette inversion des priorités peut apparaître comme anecdotique ou, en tout cas, mineure. Il n’en est rien. Car, comme l’a montré la percée spectaculaire de l’iPhone et les ondes de choc que l’arrivée de ce terminal a provoqué sur le marché de l’IT dans son ensemble, l’expérience utilisateurs est, à elle seule, un facteur de rupture sur les marchés technologiques.

De ce point de vue, les indications que donnent les utilisateurs sur leurs préférences sont on ne peut plus claires. Leur appétit pour les terminaux mobiles et les applications associées n’a tout simplement pas de précédent dans l’histoire des technologies.


Les indicateurs attestant de cet engouement abondent. A eux seuls, deux chiffres permettent de prendre la mesure du phénomène :
- En 2011, les ventes de smartphones ont dépassé pour la première fois celles des PC. L’écart ne fera que se creuser dans les années qui viennent.
- Le rythme d’adoption de l’Internet mobile, en 2010, a été huit plus rapide que celui qu’avait connu le Net sur PC.

Cette rupture dans les usages et la vitesse à laquelle elle s’opère appellent une remise à plat de la stratégie classique des éditeurs d’applications professionnelles, consistant à développer un applicatif pour PC pour ensuite le décliner éventuellement en une version mobile. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette démarche occulte la principale leçon que nous a enseignée le boom de l’Internet mobile : l’expérience utilisateur est une clef essentielle de succès dans cet univers. Positionner le développement des applications mobiles comme un projet périphérique, c’est prendre le risque de passer à côté de cet enjeu.

« Se concentrer sur les tâches principales des utilisateurs »

D’où le renversement des priorités. Ce que les anglo-saxons appellent la politique du « Mobile First », aujourd’hui en vigueur au sein des équipes de développement de SAP. De façon évidente, ce choix permet tout d’abord d’exploiter pleinement les fonctions propres aux mobiles, la géolocalisation principalement. Mais cette stratégie a bien d’autres implications, au moins aussi importantes. Comme l’explique Luke Wroblewski, auteur du livre Mobile First, « quand une équipe de design se focalise sur le développement de l’application mobile, on aboutit à une expérience utilisateur centrée sur les tâches principales que les utilisateurs ont à accomplir ». Autrement dit, la taille même de l’écran des terminaux mobiles oblige l’équipe de développement à se focaliser sur les attentes essentielles des utilisateurs, à un instant t. Il s’agit là d’un changement de paradigme.

Sur les interfaces traditionnelles pour PC, l’objectif central consistait en effet à offrir la vision la plus complète possible à l’utilisateur, à lui donner accès à l’ensemble des processus qui touchent ses activités. Le Mobile First remet les pratiques réelles des utilisateurs au centre de la conception. Ce qui, au passage, bénéficie aussi à l’expérience utilisateur sur PC, qui devient plus épurée. Et, par voie de conséquence, bouleverse le rythme de l’innovation. Avec la mobilité, ce dernier s’accélère : les nouvelles fonctionnalités peuvent être livrées une à une, au gré du lancement d’applications focalisées sur certains besoins de telle ou telle catégorie d’utilisateurs. Dans cette course de vitesse, agir seul serait suicidaire : comme l’a montré l’App Store d’Apple, c’est la vitalité créatrice de la communauté des partenaires et utilisateurs qui fait la richesse de l’environnement. Cet édifice doit, qui plus est, reposer sur des fondations solides, fondations qui sont précisément au cœur des activités de SAP : assurer la cohérence des données et processus, conserver une information exhaustive et consolidée sur les activités de l’entreprise (ne serait-ce que pour permettre aux utilisateurs de naviguer dans des données très détaillées au besoin), garantir une certification sans faille des applications tierces.

Notre stratégie dans la BI mobile illustre cette démarche mêlant développements mobiles en propre et ouverture à des initiatives tierces. Pour des rapports et analyses pré-définis accessibles sur terminal mobile, nous fournissons une solution prête à l’emploi (SAP BusinessObjects Mobile). Pour l’accès à des tableaux de bord paramétrables, permettant de zoomer dans les données qui sous-tendent les indicateurs, nous fournissons une seconde solution (SAP BusinessObjects Explorer). Et, pour la construction d’applications totalement personnalisées, nous fournissons un studio de design, facilitant la création de ces nouvelles expériences utilisateurs. Une démarche qui garantit aux entreprises à la fois l’introduction rapide d’innovations prêtes à l’emploi et une grande flexibilité pour adapter les solutions à leurs besoins.

http://www.innovermaintenant.fr/924/mobile-first-un-detail-qui-change-tout/#more-924

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