dimanche 11 mars 2012

Etude: que retenir de la consumérisation IT ?

Une étude d'Avanade/Wakefield Research révèle que la consumérisation IT est perçue différemment par les dirigeans et les utilisateurs. Dommage?...
La société de consulting et d’ingénierie Avanade vient de publier une étude, réalisée par Wakefield Research auprès de 605 managers IT et 4000 managers métiers dans 17 pays.
Premier constat: la “consumérisation IT” est bien un phénomène largement répandu, sinon identifié. Tous les décideurs en ont pris conscience, et certains on déjà décidé d’engager des investissements significatifs en la matière. Mais pas tous…
L’une des premières observations est précisément la différence d’appréciation qui est portée par les exécutifs et les managers métiers sur le terrain. Les premiers semblent sous-estimer ou ne pas voir l’impact de ces nouveaux outils et modes de travail sur les talents. A l’inverse, chez les utilisateurs, l’utilisation des nouvelles solutions de mobilité, par exemple, est un élément enrichissant, différenciateur. Donc, comme souvent, payeurs et demandeurs ne sont pas sur la même longuer d’onde…
Etude Consumérisation IT, Avanade / Wakefield Research
Etude Consumérisation IT, Avanade / Wakefield Research
«On constate que les “utilisateurs consommateurs” aimeraient des tablettes, et souhaiteraient plus de home office, donc des accès réseau distants mobiles, y compris à leur domicile…», constate Thierry Cazenave, manager d’Avanade France. Bref, des conditions de travail accessibles, comme on les voit en boutique ou à la télé…
Les DSI, pour leur part, subissent une pression sur les dépenses et s’en tiennent souvent aux arguments de la standardisation. Du coup, ils sont débordés par les demandes d’innovation: «Il y a désormais un domaine du “géré” et il y a du “non-géré“.»
Autre constat: il existe des paliers technologiques - parfois créés et entretenus artificiellement: on maintient encore Windows XP, Office 2003. Le datacenter se virtualise, relativement peu, et ne se transforme pas vraiment.
Du coup, les services extérieurs sont perçus comme une alternative, une possibilité rapide de répondre au risque de débordement. C’est la notion de “workplace as a service” qui point à l’horizon de la DSI… Toutes les formes de postes de travail deviennent éligibles:  PC portables, clients légers, tablettes, smartphones…
L’étude décrypte pas moins de 6 “mythes” ou contre-vérités
1er mythe:
L’étude montre bien un déplacement très net de l’IT vers cette ‘consumérisation’  -la consommation de services grand public (standardisation, paiement à l’usage, localisation des data dans le cloud) - c’est accessible de partout, et on ne se préoccupe plus de savoir où sont les données.
73% des exécutifs ‘c-level’ voient cela comme une priorité dans l’entreprise. Et 88% disent que les salariés les utilisent régulièrement (comme Dropbox, iCloud d’Apple, etc. ou encore les blogs, wikis, outils communautaires). Tous les utilisateurs veulent réceptionner leurs emails sur leur smartphone ou  sur une tablette, à la maison ou à l’hôtel - comme au bureau.
De son côté, le DSI pose les objections: notamment celle de la sécurité du “patrimoine de l’entreprise” (les “assets“). Que faut-il gérer? Ne pas gérer? Comment régler le dilemme des utilisations mixtes - utilisation privée ou personnelle et usage pro?
Etude Consumérisation IT, Avanade / Wakefield Research_2
Etude Consumérisation IT, Avanade / Wakefield Research_2
2è mythe:
On reconnaît le facteur de progrès. Mais force est de poser un arbitrage entre les usages, entre les utilisateurs, face aux fournisseurs de services, face à la DSI, la DG, etc.
Ainsi, un fournisseur de services Cloud va pousser vers des infras avec paiement à l’usage. Or le périphérique en tant que tel n’est qu’un symptôme :  au delà, il y a tout un “business model” qui interpelle l’entreprise.
Dans ce contexte, aller vers le cloud, est-ce vraiment utile? Est-ce une fin en soi? De même, le recours à la tablette est-il toujours pertinent? Pour la production, pour certains métiers, est-ce la priorité?
3è mythe:
La consumérisation IT devrait permettre d’attirer et fidéliser les jeunes recrues dans l’entreprise. Or, en réalité sur le terrain, moins de 32% des dirigeants ont effectivement pris des mesures pour déployer de nouveaux terminaux plus attractifs.
Pas étonnant, car seulement 20% d’entre eux pensent que le ‘Bring your own device’ intéresse les jeunes!
4è mythe:
Les nouveaux terminaux ne serviraient qu’à lire des emails et ‘browser’sur Facebook. En fait, ils génèrent de nouveaux usages, de nouvelles pratiques et s’immiscent de plus en plus dans les ERP et les applications métiers.
5è mythe:
La consumérisation IT devrait tout à Apple. Pas sûr, car même si l’iPhone et l’iPad font figure de référence in, il existe des alternatives, notamment les systèmes sous Android, les plus vendus en plus grand nombre, en réalité.
6è mythe:
les systèmes grand public avec leur sécurité intrinsèque seraient suffisamment sûrs pour être utilisés en entreprise. Faux!  car la majorité des entreprises reconnaissent avoir subi au moins une faille…
Bref, “consumériser”, oui, mais pas en succombant à la mode, ni à toutes les sollicitations.
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Android ou Apple? Quel budget?

L’étude contate que les terminaux personnels les plus utilisés dans les entreprises sont, en priorité, les smartphones sous Android, les BlackBerry de Research in Motion (RIM) suivis des smartphones et tablettes d’Apple. Concernant les services, si la gestion de courriel reste la priorité, l’utilisation d’applications métiers monte en puissance. Les applications les plus demandées sont les outils de gestion de la relation client (pour 45 % des répondants), les solutions de gestion du temps de travail et des dépenses (44 %) et, enfin, les progiciels intégrés de gestion ou ERP (38 %).
25 % de budget informatique alloué à la maîtrise de la consumérisation IT
Etude Consumérisation IT: les 3 terminaux les plus prisés
Etude Consumérisation IT: les 3 terminaux les plus prisés
En moyenne, les entreprises concernées par ce sondage déclarent consacrer 25 % de leur budget informatique à la maîtrise de la consumérisation de l’IT. Par ailleurs, 60 % d’entre elles affirment adapter leur infrastructure informatique « pour accueillir les technologies personnelles de leurs employés.»
L’heure n’est plus à l’interdiction des technologies informatiques personnelles dans l’entreprise. «Au contraire, conclut Régis Ravant,  les DSI et les départements informatiques progressistes facilitent l’utilisation de ces appareils, applications et services », considérés comme une opportunité pour les entreprises, comme pour leurs collaborateurs (source: Silicon.fr / A.B.)

 http://dsi.silicon.fr/nouveautes/etude-que-retenir-de-la-consumerisation-it-2116

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