Les industriels du numérique insistent régulièrement sur l’apport de leurs entreprises et du secteur à l’économie française. L’étude McKinsey est ainsi régulièrement citée pour affirmer que le numérique a permis en France la création de 700.000 emplois depuis 1995 – une estimation contestée.
Si le numérique est fréquemment assimilé au secteur des services, dans les faits il est très proche de l’industrie (ce que revendique Syntec Numérique pour soutenir la TVA sociale), et à ce titre ses emplois peuvent être délocalisés – ou le numérique contribuer à la délocalisation d’emplois d’autres secteurs.
Les emplois IT les plus concernés par l'externalisation
C’est d’ailleurs ce que souligne la dernière étude de Hackett Group consacrée à l’offshore en Inde. Le cabinet estime que d’ici 2016, l’essentiel des postes délocalisables des entreprises des économies matures d’Europe et des Etats-Unis auront déjà été externalisés.
En tout, 2,3 millions d’emplois des domaines de la finance, de l’informatique ou encore des ressources humaines seront ainsi délocalisés dans des pays à bas coût. Les emplois dans l'informatique seraient même les plus touchés avec ainsi une baisse de 54% entre 2002 et 2016 du nombre de ces emplois.
Mais si Hackett Group estime que l’offshore devrait se tarir à partir de 2016, ce n’est pas l’avis de KPMG rapporte The Economic Times. Selon le cabinet, le potentiel de croissance de l’offshore en Inde dispose encore d’une marge de progression.
Le Cloud Computing pourrait être un levier en faveur de nouvelles délocalisations. Une étude d’IDC, sponsorisée par Microsoft, affirmait que le Cloud permettrait de créer plusieurs millions d’emplois d’ici 2015, dont plus de 6 millions en Chine et en Inde.
En automatisant - et standardisant - certains processus IT, leur délocalisation, notamment vers des pays à bas coût, s’en trouve facilitée. Et le Cloud pourrait être donc être une opportunité pour l’offshore, non pour l’emploi dans des pays comme la France.
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