dimanche 25 mars 2012

Une étude Forrester Les DSI expriment leur crainte face au cloud

jeudi 22 mars 2012
Près de trois DSI sur quatre (72%) se disent d’accord ou tout à fait d’accord avec la crainte que leurs directions des entreprises considèrent le Cloud comme un moyen de se passer de leurs services. C’est ce que révèle une enquête réalisée par le cabinet Forrester Research auprès architectes et administrateurs d’infrastructure d’entreprise aux Etats-Unis, en Europe et en Asie-Pacifique et commanditée par BMC Software. Pour 81 % des responsables interrogés, l’élaboration d’une stratégie Cloud globale doit être l’une des grandes priorités de l’année à venir

Cette étude, qui s’inscrit dans une étude plus globale intitulée « Delivering on Cloud Expectations », révèle que les tensions s’intensifient entre les dirigeants des entreprises et les équipes informatiques. En effet, au vu du succès des services Cloud publics, les DSI s’inquiètent à juste titre que des équipes d’utilisateurs contournent leurs autorisations et acquièrent eux-mêmes des services Cloud en direct. Cette étude a permis d’analyser les réponses détaillées de 327 architectes et administrateurs d’infrastructure d’entreprise aux Etats-Unis, en Europe et en Asie-Pacifique.

L’implémentation rapide et économique de logiciels dans le Cloud suscite de fortes attentes des utilisateurs, mais elle génère aussi de fortes pressions pour les services informatiques des entreprises. Les premières conclusions de l’étude permettent de comprendre que les équipes informatiques ont beau vouloir satisfaire les besoins de l’entreprise, les attentes de toujours plus de rapidité et de flexibilité incitent les employés à chercher leur bonheur en dehors de l’entreprise, parmi les offres de services des Cloud publics. Les services informatiques n’ont donc d’autre choix que d’ouvrir leur stratégie Cloud aux services de ces Clouds publics.

En Europe particulièrement, qui compte pour 34 % du total des réponses :
- 73 % des sondés sont d’accord ou tout à fait d’accord avec le fait que leur entreprise considère le Cloud public comme un moyen de contourner leur service informatique.
- 65 % dans la même région à se dire d’accord ou tout à fait d’accord avec le manque de contrôles de sécurité des services Cloud publics.

Le cloud ajoute-t-il à la complexité de l’existant ?

Pour 81 % des sondés, l’élaboration d’une stratégie Cloud globale doit être l’une des grandes priorités de l’année à venir.

- Les services informatiques évoluent dans un contexte d’une grande complexité et ceci ne changera probablement pas dans les deux années à venir. 39 % des sondés déclarent avoir au moins cinq pools de serveurs virtuels, et 43 % au moins trois technologies d’hyperviseur. Sans surprise, la réduction des coûts est la priorité numéro 1 des services informatiques pour les douze prochains mois, la simplification étant la stratégie envisagée en premier pour réaliser des économies.

- Les DSI craignent que les dirigeants d’entreprise voient le Cloud Computing comme un moyen de contourner leurs services informatiques. Les services informatiques ont de plus en plus de mal à satisfaire les attentes simultanées de réduction des coûts et de simplification, d’un côté, et de meilleurs services, moins chers et plus rapides, de l’autre côté. Les DSI craignent de plus en plus que le Cloud mette à mal leurs stratégies de simplification et de réduction des coûts.

- En se procurant des services Cloud publics directement, sans passer par les services informatiques, les collaborateurs de l’entreprise ne font qu’aggraver la complexité informatique.58 % environ des sondés reconnaissent exécuter des charges de travail stratégiques dans le Cloud public non géré, faisant fi des règles, tandis que 36 % disent le faire dans le respect de règles régissant cet usage. Les sondés confirment que le recours direct aux Clouds publics par d’autres équipes que les équipes informatiques aggrave beaucoup les risques et la complexité.

- Les services informatiques reconnaissent tacitement ne pas pouvoir faire cesser ces pratiques de recours aux Clouds publics. 79 % des sondés envisagent d’utiliser les services de Clouds publics non gérés pour leurs charges de travail stratégiques d’ici deux ans, quand seulement 36 % le font déjà. Ceci témoigne de la volonté croissante d’intégrer les services Cloud publics à une stratégie Cloud globale.

- Les services informatiques estiment devoir gérer les services Cloud publics, mais se rendent compte de la difficulté à garantir des niveaux de service élevés. De plus, 71 % des sondés estiment qu’il est de la responsabilité des services informatiques de garantir que les services Cloud publics respectent les exigences strictes de performance, de sécurité et de disponibilité de leur entreprise, et 61 % conviennent qu’il sera très difficile d’offrir les mêmes niveaux de qualité d’encadrement des services Cloud publics et privés.

- L’intérêt croissant pour les stratégies Cloud hybrides légitime la nécessité d’une gestion unifiée. Interrogés sur le type de Cloud qui les intéresse le plus, les sondés recommandent à 37 % les Clouds hybrides exécutés sur une combinaison d’infrastructures internes et externes. Ajoutez à cela l’ubiquité du Cloud public et le haut degré de complexité interne des entreprises et l’on comprend l’urgence d’une approche de gestion unifiée des systèmes.

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