jeudi 15 mars 2012

Smartphones persos en entreprise : le point sur le BYOD, une tendance de fond

Analyse - L'arrivée des smartphones personnels dans les entreprises remet en cause les politiques de gestion et de sécurité. Quelles sont les tendance du phénomène BYOD (bring your own device), comment accompagner ces transformations ? Orange publie avec BearingPoint un livre blanc et étoffe ses solutions.
Encore discret il y a deux ans, le phénomène BYOD (bring your own device) est une tendance de fond dans les entreprises. De plus en plus équipés de smartphones de dernière génération à titre personnel, les salariés entendent désormais utiliser leurs terminaux pour leurs tâches professionnelles.
D'où une pluie de problématiques aussi diverses que critiques pour les directions informatiques. Ces dernières ont aujourd'hui de plus en plus de mal à imposer des terminaux mais doivent au contraire gérer ces flottes hétérogènes qui entrent 'par le bas' tout en assurant la sécurité du système d'information.
Orange Business Services (OBS) a voulu en savoir plus sur ce phénomène et a commandé une vaste enquête à BearingPoint qui a interrogé des décideurs et des utilisateurs dans des entreprises de toutes tailles dans cinq pays européens (2300 personnes en tout) et qui a débouché l'édition d'un livre blanc.
En matière de mobile, les collaborateurs deviennent de nouveaux décideurs
"Une chose est sûre désormais, les collaborateurs deviennent de nouveaux décideurs des solutions de communication en entreprise", souligne Vivek Badrinath, directeur exécutif d'OBS. "Cette évolution crée un casse-tête pour nos clients", ajoute-t-il.
Un casse-tête qui correspond en fait à un dilemme perso/pro "à considérer au plus haut niveau hiérarchique des entreprises  car le DSI n'est plus le seul décideur", explique le directeur.
Il faut dire que la tendance est rapide. Selon l'étude menée, 84% des salariés utilisent des outils de communication de la vie personnelle à des fins professionnelles (69% selon une autre étude d'IDC). Il faut dire que le nomadisme des salariés a accéléré le mouvement : 63% des employés sont en situation de mobilité au moins une fois par semaine.
Très au fait des évolutions technologiques, les souhaits des employés sont très clairs : 74% veulent pouvoir accéder à leur environnement de travail à partir de n'importe quel écran connecté. Et 50% souhaitent une convergence entre ligne fixe et mobile.
"L'environnement de travail doit s'adapter aux nouveaux besoins", résume Isabelle Denervaud, directrice associée chez BearingPoint. "Si le salarié utilise son terminal personnel dans l'entreprise, celle-ci doit lui fournir l'environnement applicatif adéquate : applications métier, connexion au SI mais aussi messagerie instantanée, outils collaboratifs, VoIP etc...".
Autant d'éléments qui remettent en cause les pratiques classiques d'organisation. "Les approches ne peuvent pas être standardisées car les flottes deviennent hétérogènes", ajoute la responsable.
Comment anticiper cette situation ? L'inertie semble être la pire erreur... Au lieu d'attendre d'être devant le fait accompli, "les entreprises doivent élargir le catalogue de terminaux proposés et d'applications disponibles", souligne Isabelle Denervaud. La stratégie du blocage n'est plus conseillée...
Défis multiples
Que le terminal soit fourni par l'employeur ou apporté par le salarié, comment gérer les problèmes de facturation ? Le scénario de l'abonnement pro et du terminal pro avec usage contrôlé n'est plus adapté à la réalité. "Les entreprises doivent accepter une solution hybride avec un abonnement pro qui vient se rajouter à l'abonnement personnel du salarié équipé de son propre terminal", préconise la spécialiste.
La solution implique d'importants challenges de gestion mais permet de bien séparer les deux usages avec le même terminal. C'est le choix qui a été fait par la SNCF pour 10 000 contrôleurs équipés par la société de smartphones Samsung Galaxy S avec OBS.
"Les deux environnements sont bien séparés et les contrôleurs reçoivent une facture détaillant les deux usages, dont celui pris en charge par l'employeur. Pour autant, il faut travailler sur la clarté de ces factures car sa compréhension peut apparaître complexe, un usage personnel pouvant dans certains cas être considéré comme un usage professionnel", explique Philippe Mouly, en charge du projet à la SNCF.
On l'a dit, ces approches impliquent des défis multiples. BearingPoint a listé les cinq principaux : adapter la politique de sécurité à cette flotte hétérogène (notamment pour les données de l'entreprise stockées), déployer les outils de management centralisés et multi plates-formes, répartir les dépenses entre l'entreprise et ses employés, définir la segmentation des utilisateurs (quels risques par rapport à telle population) et définir des chartes et des règles d'usage notamment pour éviter que la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle ne finisse par complètement disparaître....
Ces défis sont désormais couverts par les solutions de 'device management' proposées par certains fabricants comme RIM (Blackberry) et par les opérateurs. OBS n'est pas en reste avec de nouvelles solutions permettant d'accompagner ces changements.
On retiendra la gamme 'device management' qui permet de maîtriser le par actif de mobile (après audit interne), de déployer à distance des applicatifs personnalisés depuis une console Web pour tous types de terminaux  (sauf Windows Phone) quelque soit l'opérateur, d'autoriser les usages (administration des profils) et bien sûr d'appliquer la politique de sécurité de l'entreprise en protégeant les données professionnelles.
Cette gamme est déclinée en deux offres : premium pour les grandes entreprises (7,50 euros par mois et par ligne), c'est la solution choisie par la SNCF pour gérer les smartphones de ses contrôleurs, et Express pour les PME (2,25 euros par mois et par ligne).

http://www.businessmobile.fr/actualites/smartphones-persos-en-entreprise-le-point-sur-le-byod-une-tendance-de-fond-39769657.htm#xtor=EPR-100

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