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Le 29 mai 2012 par Jean-François Preveraud
Pour assurer ce défi, le nouveau programme-cadre de l’Union européenne Horizon 2020 muni d’un budget global de 87 milliards d’euros sera conçu de manière à mieux intégrer la recherche et l’innovation. La Commission propose d’organiser ce programme-cadre autour de trois priorités :
Il apparait essentiel afin d’atteindre ces objectifs ambitieux de tirer les enseignements du programme cadre précédent et d’optimiser la mise en œuvre d’Horizon 2020.
Cinq recommandations
Dans ce contexte, l’association des sociétés de conseil en innovation Ascofi-Unatrantec, après avoir soumis ses préconisations afin de renforcer la politique d’innovation en France, étend ses recommandations à l’Europe, dans le cadre du programme Horizon 2020.
L’Ascofi-Unatrantec est représentative du secteur des projets collaboratifs innovants avec en son sein 27 sociétés travaillant sur ce secteur, dont certaines de grande taille, représentant une part importante des acteurs français du domaine.
Cette représentativité a permis à l’association de jouer un rôle moteur dans plusieurs actions d’intérêt collectif. A l’occasion de l’émergence du nouveau programme Horizon 2020, l’Ascofi-Unatrantec a formé un groupe de travail qui après consultation de ses membres préconise cinq recommandations pour ce nouveau programme-cadre européen.
1. Donner toutes leurs chances aux idées novatrices
Les mesures proposées ont pour objet de donner à l’Europe des moyens spécifiques permettant de détecter et donner toutes leurs chances à des idées résolument novatrices quels que soient leurs porteurs.
2. Placer les PME au cœur de l’innovation
Si les PME disposent dans le 7ème PCRD, de plusieurs facilités d’accès à la recherche européenne (objectif politique de 15 % du budget dans le programme Coopération, existence des projets de recherche pour les PME ou pour les associations de PME dans le programme Capacités, financement sous forme de subvention à 75 % des dépenses totales), leur participation au PCRD est en réalité difficile pour plusieurs raisons : l’accès à l’information ; la complexité des procédures ; l’investissement nécessaire pour préparer une proposition de qualité, les délais, etc.
La mesure proposée est l’élaboration d’un programme propre PME. Celui-ci donnerait un signal politique fort d’un véritable soutien ainsi que des moyens adaptés spécifiquement aux PME.
3. Promouvoir l’innovation de service
L’innovation de service est un concept relativement récent qui regroupe le développement de services innovants non obligatoirement technologiques en apportant une valeur ajoutée aux solutions existantes (performance, méthodes, rapport qualité/prix…) ou permettant d’accélérer la mise sur le marché d’un produit. Un exemple célèbre est le concept de réseau social sur internet. Cependant ce type d’innovation est aujourd’hui peu financé par les pouvoirs publics. Une innovation de service est pourtant souvent génératrice de croissance économique et de retombées sociétales. De plus, beaucoup de sociétés européennes sont orientées services et sont donc particulièrement concernées.
La mesure proposée est simple dans son esprit mais nécessite une révolution culturelle. Elle consiste à introduire ce concept dans tous les programmes publics orientés vers l’innovation.
4. Améliorer les évaluations des propositions
Les évaluations de projet font souvent l’objet de discussions polémiques sur leur pertinence. Elles sont aujourd’hui réalisées sur la base de quelques critères, ceux de caractère scientifique et technique étant souvent prépondérants. Un grand nombre d’évaluateurs ont un profil technique et scientifique. Par ailleurs, la notation sur un faible nombre de points pour chaque critère ne permet pas de différencier les évaluations de projets de manière significative. Enfin, le nombre réduit d’évaluateurs par projet et le temps qui leur est imparti limitent l’intérêt et la pertinence des évaluations qui ne sont pas toujours en rapport avec les efforts financiers et humains considérables déployés pour les montages.
Les mesures proposées ont pour but d’augmenter la transparence, la qualité et la pertinence des évaluations afin d’optimiser la sélection de projets.
5. Exiger une gestion de projet de qualité
Les projets collaboratifs européens sont, par nature, complexes. Ils incluent différents types d’organisations partenaires et rassemblent plusieurs nationalités, disciplines, secteurs et méthodes de travail. Le pilotage et la mise en œuvre de ces projets est par nature une activité difficile. A titre d’exemple la Cour des comptes européenne indique ainsi dans un rapport publié en 2009 relatif à l’analyse de certains types de projets : « Cependant, alors que tous les projets étaient qualifiés d’excellents au moment de leur sélection par la Commission, ils n’étaient pas plus d’un tiers à être classés dans la catégorie bons à excellents après leur mise en œuvre ». L’expérience passée montre clairement l’influence positive considérable d’un pilotage et d’une gestion de projet efficaces et professionnelles sur leurs performances, résultats et impacts.
Les mesures proposées visent à garantir pour ces projets ambitieux, au delà d’une coordination scientifique classique, un pilotage stratégique performant et une gestion administrative et financière professionnelle.
Jean-François Prevéraud
Pour en savoir plus : http://www.ascofi.fr/
Le 29 mai 2012 par Jean-François Preveraud
Promouvoir l'innovation en Europe
DR
DR
L’association des sociétés de conseil en innovation Ascofi-Unatrantec
présente cinq recommandations pour la promotion de l’innovation
européenne.
L’Union européenne consacre à la recherche et
développement 2 % de son PIB alors que les Etats-Unis et le Japon
consacrent respectivement 2,8 et 3,4 % de leur PIB. Pour éviter à
l’Europe de perdre du terrain, l'Union européenne s'est fixée comme
objectif, dans le contexte de la stratégie Europe 2020,
d'accroître les dépenses de R&D en les portant à 3 % du PIB d'ici à
2020. La recherche et l'innovation sont donc des enjeux déterminants
pour progresser dans la réalisation des objectifs de la stratégie
Européenne, à savoir une croissance intelligente, durable et inclusive.Pour assurer ce défi, le nouveau programme-cadre de l’Union européenne Horizon 2020 muni d’un budget global de 87 milliards d’euros sera conçu de manière à mieux intégrer la recherche et l’innovation. La Commission propose d’organiser ce programme-cadre autour de trois priorités :
- L’excellence scientifique a pour but d’élever le niveau d’excellence de la base scientifique européenne ;
- La primauté industrielle résulte de l’intégration de l’innovation dans Horizon 2020 et vise à améliorer la compétitivité européenne ;
- Les défis sociétaux favorisent une nouvelle approche, centrée sur la réponse aux grands défis et non plus sur des secteurs.
Il apparait essentiel afin d’atteindre ces objectifs ambitieux de tirer les enseignements du programme cadre précédent et d’optimiser la mise en œuvre d’Horizon 2020.
Cinq recommandations
Dans ce contexte, l’association des sociétés de conseil en innovation Ascofi-Unatrantec, après avoir soumis ses préconisations afin de renforcer la politique d’innovation en France, étend ses recommandations à l’Europe, dans le cadre du programme Horizon 2020.
L’Ascofi-Unatrantec est représentative du secteur des projets collaboratifs innovants avec en son sein 27 sociétés travaillant sur ce secteur, dont certaines de grande taille, représentant une part importante des acteurs français du domaine.
Cette représentativité a permis à l’association de jouer un rôle moteur dans plusieurs actions d’intérêt collectif. A l’occasion de l’émergence du nouveau programme Horizon 2020, l’Ascofi-Unatrantec a formé un groupe de travail qui après consultation de ses membres préconise cinq recommandations pour ce nouveau programme-cadre européen.
1. Donner toutes leurs chances aux idées novatrices
Les mesures proposées ont pour objet de donner à l’Europe des moyens spécifiques permettant de détecter et donner toutes leurs chances à des idées résolument novatrices quels que soient leurs porteurs.
- Etablir des appels d’offres dédiés aux idées et concepts novateurs et non à des projets. Mettre en place des évaluations spécifiques (panel important d’experts, présentation orale, etc.) et sélectionner ainsi les idées les plus prometteuses.
- Financer pour les idées et concepts sélectionnés le montage de projets et la rédaction des propositions écrites associées. Mettre en place un système de vérification de la qualité des projets ainsi montés et financer ceux dont le montage le mérite.
2. Placer les PME au cœur de l’innovation
Si les PME disposent dans le 7ème PCRD, de plusieurs facilités d’accès à la recherche européenne (objectif politique de 15 % du budget dans le programme Coopération, existence des projets de recherche pour les PME ou pour les associations de PME dans le programme Capacités, financement sous forme de subvention à 75 % des dépenses totales), leur participation au PCRD est en réalité difficile pour plusieurs raisons : l’accès à l’information ; la complexité des procédures ; l’investissement nécessaire pour préparer une proposition de qualité, les délais, etc.
La mesure proposée est l’élaboration d’un programme propre PME. Celui-ci donnerait un signal politique fort d’un véritable soutien ainsi que des moyens adaptés spécifiquement aux PME.
- Elaborer un programme dédié, disposant d’un budget propre, intitulé PME sans thématique, dans lequel chaque proposition déposée comprendrait au moins 75 % de PME et dont 50 % de la demande de financement total serait pour les PME.
3. Promouvoir l’innovation de service
L’innovation de service est un concept relativement récent qui regroupe le développement de services innovants non obligatoirement technologiques en apportant une valeur ajoutée aux solutions existantes (performance, méthodes, rapport qualité/prix…) ou permettant d’accélérer la mise sur le marché d’un produit. Un exemple célèbre est le concept de réseau social sur internet. Cependant ce type d’innovation est aujourd’hui peu financé par les pouvoirs publics. Une innovation de service est pourtant souvent génératrice de croissance économique et de retombées sociétales. De plus, beaucoup de sociétés européennes sont orientées services et sont donc particulièrement concernées.
La mesure proposée est simple dans son esprit mais nécessite une révolution culturelle. Elle consiste à introduire ce concept dans tous les programmes publics orientés vers l’innovation.
- Introduire et financer l’innovation de service dans l’ensemble des programmes et appels à projets.
4. Améliorer les évaluations des propositions
Les évaluations de projet font souvent l’objet de discussions polémiques sur leur pertinence. Elles sont aujourd’hui réalisées sur la base de quelques critères, ceux de caractère scientifique et technique étant souvent prépondérants. Un grand nombre d’évaluateurs ont un profil technique et scientifique. Par ailleurs, la notation sur un faible nombre de points pour chaque critère ne permet pas de différencier les évaluations de projets de manière significative. Enfin, le nombre réduit d’évaluateurs par projet et le temps qui leur est imparti limitent l’intérêt et la pertinence des évaluations qui ne sont pas toujours en rapport avec les efforts financiers et humains considérables déployés pour les montages.
Les mesures proposées ont pour but d’augmenter la transparence, la qualité et la pertinence des évaluations afin d’optimiser la sélection de projets.
- Ouvrir plus les évaluations à des éléments non technologiques et scientifiques en diversifiant le type de critères et d’évaluateurs.
- Améliorer la précision et la pertinence des évaluations en augmentant le nombre de critères, le nombre de points par critère, le nombre d’évaluateurs et le temps alloué à chaque évaluateur.
5. Exiger une gestion de projet de qualité
Les projets collaboratifs européens sont, par nature, complexes. Ils incluent différents types d’organisations partenaires et rassemblent plusieurs nationalités, disciplines, secteurs et méthodes de travail. Le pilotage et la mise en œuvre de ces projets est par nature une activité difficile. A titre d’exemple la Cour des comptes européenne indique ainsi dans un rapport publié en 2009 relatif à l’analyse de certains types de projets : « Cependant, alors que tous les projets étaient qualifiés d’excellents au moment de leur sélection par la Commission, ils n’étaient pas plus d’un tiers à être classés dans la catégorie bons à excellents après leur mise en œuvre ». L’expérience passée montre clairement l’influence positive considérable d’un pilotage et d’une gestion de projet efficaces et professionnelles sur leurs performances, résultats et impacts.
Les mesures proposées visent à garantir pour ces projets ambitieux, au delà d’une coordination scientifique classique, un pilotage stratégique performant et une gestion administrative et financière professionnelle.
- Financer à 100% les activités de pilotage de projet ainsi que celles de gestion administrative et financière.
- Promouvoir et exiger d’une part, et contrôler avec de véritables conséquences sur les projets d’autre part, la qualité du pilotage et de la gestion des projets.
Jean-François Prevéraud
Pour en savoir plus : http://www.ascofi.fr/
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