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Écrit par Claudia Weber |
Dimanche, 01 Juillet 2012 09:35 |
Fin 2011, la CNIL a démarré un grand programme de réflexion sur
l’utilisation des services de Cloud Computing et leur adéquation à la
loi informatique et libertés. La CNIL vient de publier sa synthèse et ses recommandations pour les sociétés qui souhaitent souscrire à ce type de service et les aider à évaluer les enjeux juridiques relatifs à la mise en conformité de cette opération avec la loi dite informatique et liberté. Ces 7 recommandations vous permettront également de structurer vos appels d’offres et d’évaluer les différents prestataires sous un angle nouveau ! Recommandation n°1 : Identifier les données et les traitements qui passeront dans le Cloud Quelles données et quels traitements seront confiés au prestataire ? :des données à caractère personnel, des données sensibles, des données stratégiques pour l’entreprise, des données utilisées dans les applications métiers. Il faut veiller à ce que ces traitements n’incluent pas des données d’autres traitements qui ne sont pas dans le périmètre (exemple de la messagerie via laquelle les collaborateurs échangent des contenus stratégiques pour l’entreprise.) Attention à certains types de données qui sont soumis à une réglementation spécifique (exemple, les données de santé ne peuvent être stockées que par un hébergeur de données de santé agréé par le Ministère de la santé) Une fois les données et les traitements identifiés, il conviendra d’identifier et de respecter les conditions applicables à leur transfert. Recommandation n°2 : Définir ses propres exigences de sécurité technique et juridique Les offres Cloud sont généralement mutualisées et standards. Dans un tel cas il convient au client d’identifier ses propres exigences, enjeux et contraintes et d’évaluer le niveau d’adéquation de l’offre du prestataire à ses besoins, par exemple :
Si l’offre préssentie ne respecte pas ces exigences minimum, il conviendra de préparer la négociation du contrat, des SLA et autres garanties avec ce prestataire. Recommandation n°3 : Conduire une analyse de risques afin d’identifier les mesures de sécurité essentielles pour l’entreprise Les principaux risques identifiés par la CNIL sont les suivants :
La plupart de ces risques peuvent (et doivent) être anticipés, voir réduit, dans le contrat. Le contrat peut également intégrer des outils permettant de sanctionner automatiquement les prestataires défaillants (des pénalités par exemple). Recommandation n°4 : Identifier le type de Cloud pertinent pour le traitement envisagé Il existe différentes offres de services de Cloud computing :
Recommandation n°5 : Choisir un prestataire présentant des garanties suffisantes Le Client doit respecter la loi informatique et liberté. Pourtant lorsqu’il fait appel à un service Cloud, il n’a plus la main sur des mesures nécessaires à cette conformité à la loi (mesures de sécurité, confidentialité, flux à l’étranger …). Le Client doit donc choisir un prestataire qui prend les engagements qui lui permettront d’être en conformité avec la loi informatique et liberté. Etape n°1 : Déterminer la qualification juridique du prestataire En général le Client est « responsable de traitement » au sens de la loi informatique et liberté et le Prestataire est « sous-traitant », chacun ayant des obligations différentes au regard de cette loi. Pourtant dans certains cas de services Cloud, les clients ne sont pas, concrètement en mesure de respecter leurs obligations légales (impossibilité de contrôler les moyens et mesure de sécurité mises en place par le prestataire ni d’exiger la mise en place de moyens de sécurité spécifiques). La CNIL accepte donc dans ces cas que le prestataire et le client soient conjointement responsables du respect par le client de la loi informatique et liberté. Cela signifie que tant le client que le Prestataire peut se faire contrôler et sanctionner par la CNIL. Il est donc utile, voir nécessaire, dorénavant de bien définir le périmètre de responsabilité de chacune des parties dans le contrat. Etape n°2 : Evaluer le niveau de protection assuré par le prestataire aux données traitées Il est de la responsabilité du client de choisir un prestataire qui assure un niveau de protection suffisant aux données qu’il lui confie. La CNIL a listé les éléments essentiels devant figurer dans un contrat de prestation de services de Cloud computing. Il s’agit par exemple :
Recommandation n°6 : Revoir la politique de sécurité interne Mettre en place un service Cloud nécessite de revisiter la politique de sécurité interne au Client notamment s’agissant de la transmission de données par internet ou l’utilisation de terminaux mobiles et nomades (problématique d’authentification, de sécurisation des accès, de confidentialité des devices…). Il faudra s’assurer de la capacité et de l’engagement du prestataire de respecter ces nouvelles exigences de sécurité. Recommandation n°7 : Surveiller les évolutions dans le temps Les technologies évolues, les services de votre prestataire vont évoluer, votre base de données aussi va évoluer, les risques liés à la sécurité risquent aussi d’évoluer. Il est donc recommandé de surveiller régulièrement votre projet et, pour ce faire d’intégrer dans le contrat de Cloud Computing des clauses permettant de suivre et d’anticiper ces évolutions. En conclusion :
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Mise à jour le Dimanche, 01 Juillet 2012 09:39 |
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