jeudi 7 juillet 2011

Le business de Zynga à la loupe

Zynga, l'un des plus importants éditeurs de jeux sociaux, prévoit de s'introduire en bourse où il pourrait être valorisé entre 15 et 20 milliards de dollars. Comment cette start-up gagne-t-elle de l'argent ? Pourquoi cherche-t-elle à s'émanciper de Facebook ? Le point sur le "Zynga business".
Réalisé par Benoît Méli, Journal du Net

Avec 148 millions d'utilisateurs uniques mensuels répartis dans 166 pays, Zynga est devenu en l'espace de quatre ans un leader du jeu vidéo social. Zynga représentait ainsi 8 % du marché mondial des biens virtuels en 2010, estimé par le cabinet In-Stat à 7,3 milliards de dollars. L'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de près de 600 millions de dollars en 2010, année au cours de laquelle elle a atteint l'équilibre avec un résultat net de 90,6 millions de dollars. Au premier trimestre de l'année 2011, Zynga a plus que doublé son chiffre d'affaires (235 millions de dollars) et réalisé un résultat net en hausse de 80 % sur un an à plus de 11 millions de dollars.

La vente de biens virtuels représente l'énorme majorité des revenus de Zynga. Au premier trimestre 2011, 94 % de son chiffre d'affaires a ainsi été apporté par la vente de bien virtuels. Les 6 % restants sont générés par la publicité (bannières, biens virtuels gratuits aux couleurs d'un annonceur,etc.). Malgré un catalogue d'une dizaine de jeux, la quasi-totalité de ses revenus est apportée par deux ou trois titres, les plus populaires étant "Farmville", "CityVille" et "MafiaWars".
Depuis le début de l'année 2010, Zynga a par ailleurs investi plus de 70 millions de dollars dans le rachat de onze entreprises, dont sept en 2010 et quatre depuis le début de l'année 2011. Le développement de l'entreprise à l'international explique en grande partie cette stratégie de croissance externe. Via ces acquisitions, Zynga mise en effet sur des produits taillés pour des marchés locaux pour accroître ses revenus à l'international. Zynga s'est ainsi offert des studios de développement de jeux en Chine (XPD) au Japon (Unoh Games) et en Allemagne (Dextrose). La part de joueurs acceptant de payer pour des biens virtuels est en effet plus faible à l'international qu'aux Etats-Unis. Or l'audience de Zynga progresse fortement en dehors des USA.
Publié le 06/07/2011

http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/zynga/?f_id_newsletter=5345&utm_source=benchmail&utm_medium=ML7&utm_campaign=E10202263&f_u=23951499

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