Avec une fervente volonté d’augmenter la maitrise de l’information pour nos organisations, serions nous plutôt dans une logique de constituer une réponse à un ensemble de besoins en consolidant plusieurs outils, en adaptant un seul outil, ou les deux ?
Et si en fait le débat ne serait pas sur les outils, mais sur la nécessité d’être proche des besoins des utilisateurs avec une considération la plus ouverte possible. Bien plus large que simplement une vue fonctionnelle de leurs besoins (voir le post sur la méthodologie de choix fonctionnel).
Les utilisateurs de l’information, que nous sommes demandent la plus grande complétude et richesse de services dans leurs usages. Il est aberrant aujourd’hui de considérer une voiture comme étant 4 roues, une caisse, un moteur, un volant et un siège. On s’attends à avoir un minimum de sécurité, une garantie, un service après vente, un choix dans les couleurs, un tableau de bord avec des indicateurs, et surtout qu’elle ait un minimum de performance et de robustesse. En fonction de notre besoin en confort, un auto radio, un GPS, de bon amortisseurs, une consommation réduite, du silence et des sièges confortables, …seront très appréciés.
Alors pourquoi utiliserions nous un Tangram plus ou moins bancal de logiciels archaïques scotchés tant bien que mal entre eux , ou un Origami oiseau réalisé avec un logiciel équivalent à un bon vieux carton d’emballage bien gras récupéré dans le garage du coin. Notre chalenge, aujourd’hui est d’arriver à augmenter notre maitrise de l’information.
La gouvernance de l’information comme étant une instance apporteuse de valeur ajoutée et de fondamentaux est une vraie réponse à cet enjeu, et une réelle nécessité qui sera intégrée petit à petit dans les organisations, mais cela est insuffisant. Une gouvernance saine étend sa couverture aux membres dont elle est responsable. Transmettre des règles et offrir les meilleurs matériaux autour de l’information et de ses usages à des acteurs en position de simple exécutant revient à mettre en place un pilotage totalitaire couteux et improductif.
La vrai force de la gouvernance, et par effet de bord de “meilleure maitrise de l’information”, se trouve être dans l’utilisateur final. C’est lui qui potentiellement, volontairement ou non, dégrade, duplique, provoque des fuites, perd, éparpille, vole, … l’information. Mais, doit on plutôt le considérer comme un élément négatif ou le contraire, ou doit on lui permettre de faire du qualitatif, d’organiser sainement, de protéger, de nettoyer, .. ? (Et oui certaines organisations ont du chemin à parcourir pour reprendre confiance dans la capacité à leurs employés à être responsables, la gestion de l’information est très liée à la notion de culture)
Nous devons aider l’utilisateur à faire du qualitatif, en lui apportant un cadre directeur, des outils et des matériaux lui permettant de faire de la valeur, et de la productivité. Mais aussi et surtout en lui offrant la possibilité d’être responsable de sa gestion de l’information, et ceci pourrait bien être le facteur clef de succès.
Bien sûr il faut former, conduire le changement, et reformer encore et toujours. Mais il est surtout nécessaire d’augmenter le niveau de responsabilité des utilisateurs de l’information, augmenter aussi leur niveau de confiance et augmenter la valorisation de leurs usages (humm, réseaux sociaux, entreprise 2.0, … ?).
Mettre en place des offres de services riches de gestion d’information permet cette responsabilisation. Une offre de service riche va beaucoup plus loin que la notion ITIL de Service Management, elle intègre l’utilisateur dans son offre. Elle offre la possibilité d’avoir un SLA réciproque et surtout des indicateurs pour l’utilisateur, elle est un package qui idéalement intègre la notion de financement et doit être considérée comme un produit commercial (avec le business model qui va avec).
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