mercredi 20 juillet 2011

L’intelligence émotionnelle, la nouvelle dimension de la réussite

20/07/2011 | Claire Roy | Social RH | Lu 142 fois | aucun commentaire

L’intelligence émotionnelle, la nouvelle dimension de la réussite

L’intelligence émotionnelle (IE) est un concept qui a pris son essor dans les années 90. Depuis, la recherche sur la performance au travail a montré l’importance de l’IE. Les personnes considérées comme des leaders dans leur groupe de travail font preuve d’intelligence émotionnelle. Ouverture d’esprit, empathie, leadership et sens de la communication sont les principales composantes.

Écrit par
Claire Roy
Claire Roy

Percevoir, distinguer et exprimer ses émotions

Si je devais donner une définition de l’intelligence émotionnelle, ce serait une habileté à percevoir, distinguer et exprimer les émotions, à les intégrer et les accepter (les intégrer comme étant intéressantes et utiliser leurs informations pour guider sa pensée et ses actions). C’est aussi savoir comment vivre ses émotions et faciliter cette régulation chez les autres.
Concrètement, nous distinguons cinq composantes dans l’intelligence émotionnelle. Parmi les compétences personnelles, nous retrouvons la conscience, la gestion de ses émotions ainsi que l’auto-motivation. Les compétences relationnelles inhérentes à l’intelligence émotionnelle permettent quant à elle d’établir de bonnes relations et d’être interactif.

Un intérêt grandissant pour l’intelligence émotionnelle

Dans un contexte actuel où les managers se demandent en quoi l’intelligence émotionnelle peut les intéresser, je vois deux axes, l’un « intra personnel », l’autre interpersonnel.
L’intelligence émotionnelle permet d’augmenter son savoir-être, gérer son stress et améliorer la qualité de ses décisions. Elle sert à entretenir ses motivations, s’ouvrir au changement et améliorer sa capacité à rebondir sur des échecs.

Les études démontrent qu’il existe effectivement une relation positive entre la capacité émotionnelle des membres d’une organisation, sa culture et ses performances financières. Il a été prouvé que les entreprises dont les leaders mettent en œuvre leurs capacités émotionnelles obtiennent une marge bénéficiaire de 71% supérieure à celle des entreprises dont la culture ne prend pas en compte l’intelligence émotionnelle de ses membres (1).

A titre d’exemple, Daniel Goleman, psychologue américain qui a popularisé la notion d’intelligence émotionnelle, a réalisé une étude sur 200 entreprises pour comprendre l’impact de cette aptitude sur la performance au travail. Au vue des résultats obtenus, il affirme que l’évolution de leurs résultats est due à 60 % aux compétences émotionnelles de ses employés (2).

La mise en œuvre de ces compétences a un impact direct au sein de l’environnement professionnel. Car les personnes savent aussi s’exprimer avec sobriété, faire preuve d’empathie et développent de bonnes capacités relationnelles, de négociation et de management.
Travailler avec des personnes qui ont des compétences émotionnelles a des effets positifs sur le bien-être psychologique et l’engagement au travail des collaborateurs.

Développer son intelligence émotionnelle pour être plus performant

Tout d’abord, l’intelligence émotionnelle a besoin d’être nourrie de connaissances, de savoir-faire et de savoir-être, comme les autres formes d’intelligence. En stage de formation, nous travaillons 3 aspects fondamentaux, à savoir, développer sa conscience émotionnelle, agir avec ses émotions et optimiser ses compétences relationnelles.

La conscience émotionnelle permet de mieux comprendre les émotions pour en faire des alliées. Afin de la développer, il est important de sortir de « l’engourdissement », accueillir les sensations physiques (l’impact physique des émotions) et prendre conscience de ses sentiments. Il existe quatre émotions essentielles : la colère, la tristesse, la peur et la joie. Nous apprenons à les reconnaître et les différencier et nous conseillons de repérer à quoi peuvent servir chacune de ses émotions. Cela dans le but de, notamment, améliorer la conscience de soi et sa capacité d’action et de décision.

Ensuite, agir avec ses émotions permettra de faire face à des manifestations émotionnelles perturbatrices, de se maîtriser et contrôler ses impulsions. Je conseille donc de repérer les pensées inutiles qui induisent des émotions inappropriées. Savoir « regarder en face » un sentiment, même difficile, en restant détendu, est également un autre point sur lequel je propose de s’entraîner. Cela dans l’objectif, notamment, de pouvoir prendre des décisions avec plus de sérénité et savoir exprimer ses émotions avec sobriété et habileté.

Enfin, une troisième étape est d’optimiser ses compétences relationnelles au travail. Pour cela, il est nécessaire de faire preuve d’empathie, savoir accueillir les émotions de ses collaborateurs, collègues ou de sa hiérarchie, sans être perturbé. Je préconise également d’apprendre à exprimer ses critiques en gérant ses émotions et celle de l’autre et donner des signes de reconnaissance.

(1) Mayer, J. D., & Salovey, P. (2004): What is emotional intelligence ?

(2) Daniel Goleman - Emotional Intelligence: Why it can matter more than IQ. Bantam Books

Claire Roy

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