Au coeur de la gestion de la relation client, les données sont la vitrine de l’état de santé du SI. Les mettre sous contrôle durablement n’est plus une option pour les entreprises. Différentes stratégies ayant été jusqu’ici essayées pour atteindre cette ambition, quel regard nouveau apporte la gouvernance des données sur le traitement de ce problème récurrent? La qualité des données : un enjeu majeur de la gouvernance des données
Modéliser les informations métiers, leurs usages et leurs circuits
La démarche permet d’identifier les données stratégiques selon des critères propres à l’entreprise pour concentrer l’effort sur les plus impactantes. Elle permet également de définir précisément les termes et vocabulaires employés pour lever toute ambiguïté (spécialisation des termes, référence à des standards métiers), qu’ils concernent le modèle coeur de l’entreprise ou les indicateurs opérationnels structurants. La définition des données stratégiques est ensuite contextualisée à l’aide d’information sur l’information (métadonnées).
Ces « méta-données » visent à :
- Catégoriser les informations, les rattacher à un métier donné le long de leur cycle de vie et de la « supply chain » de l’information ;
- Décrire les usages dans chaque processus métier, les contraintes qui s’exercent sur elles et leurs impacts sur l’exécution de ces processus ;
- exactitude, fraîcheur, complétude, cohérence…
- niveau de criticité
- Définir les règles de subsidiarité : modèles relatifs à des filiales / régions, spécificités locales par rapport aux modèles communs,
- Définir les processus nominaux de gestion, de recyclage en cas de non qualité,
- etc.
Réguler les stratégies d’implémentation
La démarche permet de faire émerger progressivement des modèles réutilisables d’usage de l’information et forcer leur application à tout contexte métier pour gérer par exemple l’importation de données de référence en provenance d’une source externe, le partage de données de référence, le reporting local vers global…
Rassemblés au sein d’un référentiel commun, ces modèles contribuent à la rationalisation des choix informatiques en réponse à un besoin métier et évitent la prolifération de solutions technologiques hétérogènes par la constitution de « design patterns » propres à la gestion de l’information.
Piloter la gestion des données
Une fois les informations modélisées, et les exigences sur celles-ci définies, des politiques et des règles de gestion univoques, partagées et contrôlées doivent être mises en place (par exemple : processus de création d’un nouveau client). En pratique, ces règles peuvent être matérialisées par des contrôles sur les données et les échanges, la mise en place de formats d’échanges uniformisés (formats pivots), l’utilisation d’outils génériques pour gérer les données de référence, de mécanismes dédiés pour garantir l’unicité et la rapidité d’accès à l’information.
Anticiper les dérives de niveau de services sur la donnée
Pour éviter la répétition des défauts constatés, la démarche de gouvernance met en place des actions concrètes de contrôle et traitement de défauts qualités. L’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur de l’information est alors fortement sensibilisé à l’identification, et surtout à la déclaration des défauts qualité ; les moyens pour y parvenir étant la mise en place d’une campagne de communication interne et d’outils de saisie de défauts qualité sur la donnée (type Data Quality Log).
Rendre tangible la gouvernance des données
Il s’agit pour cela de mettre en place une structure organisée, s’appuyant sur l’organisation existante, définissant des rôles précis et caractérisée essentiellement par :
1/ la participation d’acteurs métiers et informatiques.
2/ la mise en place d’instances de décision permettant de réaliser les arbitrages.
Cette organisation peut se structurer autour de deux organes principaux :
- Un conseil de la Gouvernance des données, responsable de la ratification des politiques liées à la donnée, dirigé par un Responsable de la Donnée de l’Entreprise (RDE, équivalent à la fonction de RSSI).
- Une équipe Opérationnelle Gouvernance des données : responsable de la production des politiques, de la mise en place des processus, des contrôles qualité, de la relation avec les responsables de données, … Il est important de garantir le support dans la durée d’un sponsor (métier et informatique), responsable de la définition de la stratégie globale, de la mise à disposition de ressources budgétaires et de l’arbitrage des conflits.
Demain 3e partie
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A propos de Solucom
Solucom est un cabinet de conseil en management et système d’information. Sa mission : Porter l’innovation au cœur des métiers, cibler et piloter les transformations créatrices de valeur, faire du système d’information un véritable actif au service de la stratégie de l’entreprise.
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