lundi 4 juillet 2011

Informatique et libertés : vos réseaux sociaux sont-ils conformes ?

Bruno RASLE Délégué général AFCDP (Correspondants CNIL) et Chargé de cours (ISEP)Paris, France
Lorsque l'AFCDP (Association française des correspondants à la protection des données à caractère personnel www.afcdp.net ) a voulu lancer son réseau social interne, pour faciliter les échanges avec et entre ses membres, elle s’est intéressée aux questions de conformité de l’outil à la loi Informatique et libertés… pour s’apercevoir qu'il n'existait pas de travaux aboutis sur le sujet ! L’association a donc lancé deux groupes de travail sur cette thématique, afin de produire une foire aux questions pour la fin 2011. Le premier de ces groupes se consacre à l'utilisation des réseaux sociaux dits "publics" par l'entreprise et ses collaborateurs et réfléchit aux questions liées aux données publiées lors de recrutements ou aux tris de CV, par exemple Groupe de travail Ressources Humaines).Le deuxième groupe de travail se concentre sur la mise en conformité des réseaux sociaux internes aux entreprises. Il s'agit de dresser le panorama des dérives possibles. ( http://www.afcdp.net/-Reseaux-Sociaux- )Et les questions sont multiples. Dans quelles conditions peut-on inciter un collaborateur à donner des informations personnelles (centres d'intérêt, données à caractère religieux, signe zodiacal…) ? Peut-on mettre en place des flux d'informations transfrontières, hors Europe, en se contentant d'obtenir le consentement des collaborateurs ? Que deviennent les informations d’un collaborateur après son départ de l’entreprise ? Etrangement, ces questions sont rarement anticipées par les entreprises. Tout simplement, parce que le plus souvent, ces réseaux sociaux sont lancés comme des ballons d'essai, et non comme de réels projets. On a l'impression de revivre l'arrivée de l'e-mail ! Les employeurs ne savent pas encore très bien quels seront les usages futurs de ces réseaux… La priorité des correspondants informatique et libertés (CIL), c’est de "s"imprégner" des projets et comprendre leurs objectifs.C'est d'autant plus important que, les usages se développant, les réseaux sociaux ont de fortes chances de changer de statut. Aujourd'hui vus comme des outils optionnels, ils pourraient très vite devenir le socle de la communication au sein des entreprises. Et on peut très bien imaginer qu'à l'avenir, un employeur reproche à un salarié de ne pas participer à tel ou tel groupe de discussion ou de ne pas être "ami" avec ses collaborateurs les plus proches. Ou, à l'inverse, qu'un collaborateur attaque son employeur pour faire requalifier ses heures de présence sur le réseau social interne en heures supplémentaires !Bruno RASLE, Délégué général AFCDP (Correspondants CNIL) et chargé de cours (ISEP)

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