par Philippe Leroy et Christophe Auffray, ZDNet France. Publié le 6 jun 2011
Tags: Priorités IT, Cloud computing, Video,
Débat - Pour des raisons contractuelles et de gestion du risque, l’approche Cloud privé apparaît encore comme une option préférable au Cloud Public. Cette tendance pourrait-elle cependant évoluer ? Réponses au travers des regards croisés des DSI d’Afflelou, de NextiraOne et de Transavia.com.
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Ludovic Tassy, DSI d’Afflelou : Je suis encore assez réservé sur le Cloud public. Les offreurs ont des prix tête de gondole intéressants. On pourrait se dire alors que c'est assez miraculeux, cela ne coûte pas très cher, etc.
Mais quand vous commencez à rentrer dans le détail du contrat, pour aborder la gestion des sauvegardes, les SLA, la sécurité, la localisation des données... Vous constatez que tous ces sujets restent flous ou tout simplement pas pris en compte dans le Cloud public.
Et dès que vous exigez les mêmes engagements que pour votre informatique interne, les prix grimpent sans qu'il y ait alors d'intérêts à adopter du Cloud public. Je pense qu'on y viendra néanmoins. L'étape suivante pour nous, ce sera potentiellement de mettre dans un Cloud public des données non sensibles. Tous les sujets sensibles vont rester encore un petit moment dans le Cloud privé.
Jean-Luc Amagat, DSI de NextiraOne : C'est je pense un problème de culture, sur la partie technologique, mais aussi sur l'aspect responsabilités. Il s'agit de déléguer à un partenaire extérieur, le Cloud public, par exemple un Google ou un Salesforce.com. Je lui confie alors la gestion de mes données.
La problématique de l'accès à mes données sur ce Cloud peut selon moi être gérée assez facilement. Mais si ce partenaire rencontre un incident majeur, qui prend et qui assume alors le risque de perte de données, de confidentialité ? Sur ce point, il y a encore des choses à construire en matière de gestion du risque. Si vous regardez les contrats, vous constaterez que cette partie gestion du risque est écartée.
Il y a tout un pan côté assurance et gestion du risque à bâtir pour rendre le Cloud public aussi pertinent, efficace et aussi intégré dans la culture des informaticiens que le Cloud interne. Actuellement la réponse des fournisseurs d'infrastructure c'est d'expliquer qu'ils disposent de suffisamment de redondance, de datacenters dupliqués et de systèmes de gestion sécurisée des données pour permettre une reprise d'activité. Mais comment le tester ? Est-on sûr de ces affirmations ? In fine, si un gros pépin survient, qui assume le risque ?
Gilles de Richemond, DSI de Transavia.com : Parler de Cloud privé suppose déjà une taille d'entreprise, de DSI et d'infrastructure conséquente. Cette problématique ne s'adresse donc pas à l'ensemble des sociétés. Transavia,com reste une PME, avec des méthodes et des besoins de PME. Le Cloud privé, dans cet environnement, ne rentre pas dans le cadre d'un besoin métier ou d'une maîtrise de budget qui soit cohérente.
Très souvent, le frein lié au Cloud public est la sécurité des données, parfois aussi le risque de qualité de service. Je pense que cette problématique s'estompera avec le temps. Dans l'informatique, on a toujours tendance à préférer voir ce qui arrive aux autres avant de soi-même s'engager sur le pont. Nous sommes actuellement un peu dans cette période d'observation.
Propos recueillis grâce au concours du clud de décideurs informatiques Agora DSI.
http://www.zdnet.fr/actualites/regards-croises-de-dsi-cloud-public-encore-des-freins-a-son-adoption-39761403.htm#xtor=EPR-100
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